Malgré des critiques élogieuses, Jusant et Banishers: Ghosts of New Eden n’ont pas atteint les objectifs financiers, poussant Don’t Nod à réduire ses effectifs à Montréal.
Don’t Nod rejoint la longue liste des studios touchés par une vague de licenciements dans l’industrie du jeu vidéo. Bien que le studio n’ait pas annoncé officiellement le nombre de départs, plusieurs anciens employés ont partagé la nouvelle sur LinkedIn. Mary Pouliot, artiste cinématique principale, a écrit : « Aujourd’hui, j’ai fait partie de la vague de licenciements chez Don’t Nod Montréal. Même si je m’attendais à cette terrible tendance de l’industrie, cela a été un véritable choc. Je ne pensais pas que ce serait pour aujourd’hui, en me levant pour aller au studio. Et pourtant, c’est arrivé. Je ne suis plus artiste cinématique chez Don’t Nod Montréal. »
Laurent Dufresne, artiste technique, a également réagi : « Les vagues de licenciements omniprésentes dans notre secteur nous ont finalement rattrapés après la sortie de Bloom and Rage. Malheureusement, même si nous avons accompli ce qui ressemble à un miracle dans les circonstances, cela n’a pas suffi à maintenir notre petite équipe intacte, et une part non négligeable s’est envolée aujourd’hui. » Sandra Cormier (cheffe QA et responsable des tests) et Mathieu Tremblay (chef concepteur de jeu et de niveaux) figurent également parmi les personnes concernées.
Cormier a déclaré avoir énormément appris au cours de ses trois années de travail en tant que responsable QA, et a exprimé sa gratitude envers une équipe exceptionnelle. Tremblay a partagé cet avis : « Je suis incroyablement fier de ce que l’équipe de Don’t Nod Montréal a accompli avec Lost Records: Bloom and Rage. Sortir un jeu d’une telle qualité dans ces conditions relève du miracle. »
Ces licenciements surviennent moins d’un an après que Don’t Nod a annoncé une pause temporaire sur deux de ses projets en cours, suite aux faibles résultats commerciaux de Jusant et Banishers: Ghosts of New Eden, en dépit d’un accueil critique très positif. Si l’entreprise n’a pas commenté publiquement, le Syndicat des Travailleureuses du Jeu Vidéo (STJV) a déclaré que neuf employés de Don’t Nod Montréal ont été licenciés, tandis que sept autres ont été temporairement suspendus pour réduire les coûts.
Le syndicat avait déjà critiqué les décisions jugées catastrophiques de la direction de Don’t Nod, et avait condamné en octobre dernier les licenciements prévus dans le studio parisien du groupe.
Source : PCGamer, LinkedIn, LinkedIn, LinkedIn,