The Evil Within – La soif du mal

TEST – Le «mal» est en effet dans l’esprit des développeurs de ce jeu de « survivor horror ». Vous serez pourchassé par des monstres morts-vivants horriblement défigurés dans des environnements cauchemardesques la plupart du temps avec seulement quelques balles de pistolet pour vous défendre. Shinji Mikami, le développeur fameux de Resident Evil 4 est vraiment expert dans le domaine de vous faire peur, donc nous étions curieux de savoir si son dernier titre sera à la hauteur de son nom.

 

Avec ma jambe coupée par une scie à chaîne, je peux à peine marcher, tout en regardant un boucher terrible, qui brandit une tronçonneuse me poursuivant. Je n’ai pas d’armes et aucun espoir réel de me sauver du boucher fou. Bien sûr, je suis sauvé au dernier moment par un ascenseur, juste pour me retrouver dans un endroit encore plus horrible.
Il ne s’agit que d’une scène de The Evil Within qui tente de revenir aux racines de ce qui était le mieux dans le genre de survivor horror. Bien que le titre excelle dans ce domaine la plupart du temps, il y a quelques problèmes graves aussi.

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Silent Hill overdrive

Alors que Shinji Mikami est surtout connu pour Resident Evil 4 et il n’a jamais été dans l’équipe de développement d’un Silent Hill, la plupart du temps The Evil Within me rappelait quand même le meilleur épisode de la série: Silent Hill 2. L’ensemble troublant du monde visuel, l’histoire et l’ambiance surréaliste m’ont fait penser aussi aux films de David Lynch.

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Le détective Sebastian “Seb” Castellanos, le héros principal du jeu est également un caractère qui est typiquement du genre Silent Hill. Tout au long du jeu, nous découvrons comment il est plein de remords et un sentiment de culpabilité à cause d’une tragédie personnelle. Tout en étant un détective, il n’est pas vraiment un tireur d’élite ni vraiment du genre « athlétique ». Le personnage même et aussi son contrôle m’ont fait penser également á James Sunderland de Silent Hill 2.
Cependant il y a une différence importante cette fois-ci: dans un hôpital pourri et redoutable nous pouvons en effet monter le niveau de ses capacités progressivement du genre jeu de rôle. Pour ceci nous avons besoin de recueillir une sorte de gelée verdâtre, ce qui semble être une sorte de drogue ou médecine. Nous pouvons trouver ce drogue se traîner partout dans le jeu ou en tuant des morts-vivants. Cette fonction de RPG est vraiment très bien fait et vous provoque de vraiment contempler les choix avant de prendre une décision: “devrait-je plutôt améliorer l’impact de mon fusil, mon état de santé, ou plutôt ma capacité à courir”?

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Die Hard? Pas vraiment … Vous allez mourir assez facilement

Que vous mettiez à niveau votre personnage de façon intelligente ou non, The Evil Within est toujours un jeu ardu – surtout au niveau difficile. Viser et déplacer avec Castellanos est déjà assez difficile et la caméra qui est volontairement instable ne pas vous rendre la vie plus facile non plus. Vous devez tirer beaucoup de balles dans certains de vos plus grands ennemis et tirs de têtes sont aussi conseillés. Vos ennemis morts-vivants sont quelque peu imprévisibles: ils marchent à un rythme lent de zombie, mais s’ils vous repèrent, ils peuvent courir à vous très rapidement.

Les munitions sont évidemment rares et si vous en manquez, et n’avez pas d’arme dans votre main il vaut mieux courir pour votre vie. Vous avez la possibilité de lutter contre les morts-vivants en corps à corps, mais bien sûr, vous serez blessé dans le processus.

Castellanos n’est pas vraiment fait pour un marathon non plus. Il ne peut courir que pendant quelques secondes (nous pouvons améliorer cette capacité) et s’il a besoin de reprendre son souffle, il s’arrête de haleter et se plier pour un moment, quelle que soit la proximité du monstre qui le poursuit. Cela est en fait assez rageant de se faire tuer, parce que c’est officier de police bien formée peut courir seulement comme un vieillard infirme avant de s’arrêter pour reprendre son souffle.

La frustration est présente dans les situations quand vous est vis-à-vis contre des ennemis qui ne sont pas destinés à être tués, mais ce n’est pas toujours évident, que ce soit le cas ou non. Après avoir tiré toutes vos munitions sur eux la seule option est de simplement recharger le jeu, car tout ce que vous avez fait est de gaspiller vos munitions. Il y a aussi de nombreux domaines où il n’est pas clair non plus, ce que vous êtes censé faire. Vous vous tournez en rond en cherchant l’exit, de temps en temps avec un gros monstre à vos queues.

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Du Silent Hill et David Lynch en extrême

The Evil Within est le même genre de “montagnes russe” quand il s’agit de la qualité visuelle. Le département d’art a fait un travail fabuleux pour offrir une expérience visuelle très effrayant et très artistique en même temps. Les effets visuels fous vous désorientent totalement.
Certaines zones semblent sont aussi très détaillés, mais je ne dirais pas que les graphiques sont “jolis” dans l’ensemble. Tango Gameworks a choisi d’utiliser le moteur id Tech 5 qui semblait être un choix logique, puisque l’éditeur Bethesda le possède. Le problème est que Tech 5 n’est pas vraiment idéale pour ce genre de jeu, et le développeur n’a pas fait un très bon travail pour l’améliorer non plus. Oui, nous avons vu que dans Wolfenstein Tech 5 avait l’air assez jolie, mais Machine Games n’a pas pu améliorer le moteur. Dans de nombreux endroits, le jeu a l’air très vieillot et la texture pop-up, qui était présent en Rage il y a trois ans sur les anciennes consoles et le PC est bien présente ici aussi.

Cependant ce sont les barres noires “cinématographiques” qui sont les plus ennuyeux, et qui sont présents pendant le jeu entier. Nous ne saurons jamais si ces barres forcés sont présentes pour des raisons «artistiques», comme le prétend Tango Gameworks, ou tout simplement pour garder le framerate jusqu’à (qui est fixée sur 30 FPS). Une chose est sûre: ils ne peuvent pas être enlevés et ils sont assez irritants pour un certain temps. En fait, j’ai recommencé le jeu sur le PC, car sur ce plateforme ils peuvent être enlevées avec une certaine solution et les jeux est beaucoup mieux sans ces barres.

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Histoire d’amour et de haine

The Evil Within est vraiment une expérience inégale. Parfois, le jeu est très jolie et donne une expérience parfait, parfois c’est vraiment frustrant, mais vous persévérez encore parce que vous voulez le savoir la fin de l’histoire et parfois c’est simplement une grande déception. J’ai eu l’impression que les différentes équipes ont travaillé sur le jeu et certains d’entre eux n’étaient pas vraiment à la hauteur.

C’est dommage parce que mon jeu survivant d’horreur préféré est encore Silent Hill 2, et The Evil Within était près de livrer ce genre d’expérience. Malheureusement, il n’a pas réussi à atteindre ce niveau de perfection. Pour résumer: c’est un assez bon jeu avec une excellente histoire et une très bonne ambiance, mais il est dégradé par une frustration inutile et certains niveaux qui sont mal conçus et des décisions stupides de créateurs. Dommage!

-BadSector-


Pro:

+ Histoire excellente
+ Les visuelles artistiques font penser á une expérience cinematographique
+ Beaucoup de niveaux sont tres bien concus…

Contra:

– … mais il y a aussi des niveaux assez nuls
– Qualité de graphismes pas toujours évident
– Les barres cinematographiques
– Ce n’est pas toujours logique si l’on doit tuer un ennemie ou non
– Les barres noires


 

Editeur Tango Gameworks
Developpeur: Bethesda Softworks
Genres: survivor horror, action, aventure
Publié: 2014 Octobre

 


The Evil Within

Jouabilité - 6.8
Graphismes - 7.1
Histoire - 8.1
Musique/audio - 8
Ambiance - 8.2

7.6

BON

Mon jeu survivant d'horreur préféré est encore Silent Hill 2, et The Evil Within était près de livrer ce genre d'expérience. Malheureusement, il n'a pas réussi à atteindre ce niveau de perfection. Pour résumer: c'est un assez bon jeu avec une excellente histoire et une très bonne ambiance, mais il est dégradé par une frustration inutile et certains niveaux qui sont mal conçus et des décisions stupides de créateurs. Dommage!

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines - including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)