Star Wars Battlefront II : un joueur a construit un robot pour grinder les loot boxes [VIDEO]

En effet, pourquoi s’ennuyer pendant de longues heures à grinder des crédits pour obtenir une loot box, quand on peut simplement laisser un robot le faire à notre place ?

Depuis plus d’une semaine maintenant, vous savez certainement, que le monde du jeu vidéo est ébranlé par la polémique des loot boxes de Star Wars Battlefront II. Ces caisses de butin aléatoires ont causé la colère des joueurs lorsqu’ils ont découvert le prix desdites caisses, ainsi que le nombre d’heures qu’il faudrait pour grinder suffisamment d’argent ingame pour les obtenir.

Face aux fourches et aux torches brandies par les consommateurs, et après un petit coup de téléphone supposé de la part de tonton Disney, Electronic Arts a rétropédalé et supprimé les micro-transactions, tout en baissant le prix des loot boxes. Ceci étant dit, grinder de la monnaie ingame pour débloquer un coffre demande toujours de nombreuses heures de jeu. N’ayant sûrement pas que ça à faire, Lowberg a décidé de fabriquer un robot chargé de récolter les crédits de Star Wars Battlefront II à sa place.

Attention, vous n’êtes pas en face d’un robot dernière génération capable d’enchaîner partie sur partie en terminant en haut du scoreboard. Le robot de Lowberg est conçu pour simplement bouger le joystick et sauter de temps en temps, afin d’éviter un kick pour inactivité. La question que vous vous posez normalement est : « Cette technique est-elle efficace ? »

Eh bien, pas vraiment. En effet, la somme récoltée à la fin d’une partie est dérisoire. Le robot permet juste à Lowberg de faire autre chose, comme lire un livre sur le jeu vidéo ou jouer à un autre (bon) jeu.

Le bad buzz de Star Wars Battlefront II continue d’inspirer les internautes et, cette fois, c’est un mod original à utiliser avec le Doom original qui amuse son monde.

Les loot boxes sont des caisses virtuelles qui offrent un contenu aléatoire contre une microtransaction. Dans le meilleur des cas, cela permet aux joueurs de s’offrir des améliorations cosmétiques, mais dans le pire, cela leur offre de quoi gagner du temps pour progresser plus vite dans un jeu. C’est d’ailleurs cette dernière possibilité qui a été tant critiquée dans Star Wars Battlefront II. Ajoutez à cela que la commission des jeux de hasard belge et son homologue américaine viennent de décider qu’elles tombaient sous la coupe de la législation des jeux d’argent en ligne, et il n’en fallait pas plus pour que le Net s’enflamme et se moque du système.

Rip etTear, des forums de ZDoom, se sont demandé à quoi aurait ressemblé Doom, il y a 25 ans en arrière, si au lieu d’être un shareware, il avait exploité le système économique des microtransactions. Ils ont donc créé le Doom Loot Box Mod qui supprime les armes et bonus du jeu et en remplace certains par les fameuses loot boxes. Très logiquement, ces caisses sont verrouillées et ne peuvent être ouvertes qu’avec une clé qu’il est possible (très rarement) de récupérer sur un ennemi abattu. Comme vous le verrez, en essayant ou en regardant la vidéo de StronkiTonki ci-dessus, les caisses sont plutôt rares et les objets qui y sont cachés ne sont pas très premium. Vous y trouverez ainsi plus de fusils à pompe que des Plasmas pourtant bien plus utiles.

Bref, voilà un petit mod qui, en plus d’être amusant, vient ajouter son pavé dans la mare, déjà bien remplie, des éditeurs adeptes des microtransactions trop mal pensées.

Publié par SuperData, un rapport édifiant énonce assez vite le cœur du sujet (ou du problème) : « Bien que les joueurs aient tendance à se plaindre de la démarche des éditeurs qui monétisent de plus en plus le contenu de leurs productions, ces mêmes joueurs continuent d’encourager cette démarche en passant à la caisse ».

À titre d’exemple, sachez que le chiffre d’affaires des free-to-play PC s’élevait à 11 milliards de dollars en 2012, contre 22 cette année. Selon les estimations de SuperData, ce montant devrait d’ailleurs franchir la barre des 25 milliards de dollars en 2022. Plus globalement, le contenu additionnel lié aux jeux payants sur PC et consoles connaît lui aussi une forte croissance puisqu’il est passé de 2 milliards il y a 5 ans à 5 milliards aujourd’hui. Le rapport laisse entendre que cet ajustement du marché, qui favorise de plus en plus le morcellement des jeux et de leurs contenus – en particulier pour les titres ayant une dimension multijoueur online – ne devrait pas être bouleversé : « Les éditeurs sont prêts à sacrifier la vente au prix fort de leurs jeux car ils considèrent que la souscription aux différents services permet d’augmenter la rétention des joueurs et leurs possibilités d’achat, au contact d’une offre globale plus large qu’ils n’auraient pas étudiée avec le système actuel d’un prix élevé uniforme. »

La rétention évoquée concerne en fait la capacité des jeux à fidéliser leur clientèle. Ainsi, plus le nombre de personnes qui rejouent à un jeu après l’avoir essayé plusieurs jours ou semaines auparavant est forte, et plus la rétention est grande. C’est évidemment l’objectif de la majeure partie des AAA aujourd’hui, à l’image de FIFA 17, dont la part des revenus additionnels est d’une importance sidérante (via le mode Ultimate Team) ou d’un certain Star Wars Battlefront II avant que le vent de la polémique ne pousse EA à retirer temporairement ses microtransactions.

Les loot boxes sont-elles considérées comme du pari ? C’est un débat qui fait rage depuis un moment et qui est revenu sur le devant de la scène avec la sortie de Star Wars Battlefront II. La Commission des jeux belge a récemment livré son verdict et considère l’achat de loot boxes comme un pari, mais pas le Royaume-Uni. Même si le rapport de la Commission anglaise ne pointe pas du doigt le bon problème.

La Gambling Commission a dévoilé tout récemment son rapport sur les loot boxes, et elles ne sont donc pas considérées, légalement parlant, comme du pari, à condition que ces objets puissent être obtenus uniquement dans le jeu et pas avec de l’argent réel :

Un facteur clé pour décider si cette ligne a été franchie est si le moyen d’obtention de ces objets in-game acquis « via un jeu de chance » peut être considéré comme de l’argent ou équivalent. En termes pratiques, cela veut dire que quand ces objets in-game obtenus via des loot boxes sont confinés dans l’utilisation du jeu et ne peuvent pas être achetés à côté, cela peut difficilement être considéré comme une activité de pari. Dans ce cas, nos pouvoirs légaux ne nous permettent pas d’agir.

Le problème, c’est que la plupart des loot boxes peuvent être certes achetées avec de l’argent in-game, mais également en sortant sa vraie carte bancaire pour lâcher de vrais euros (ou livres, dollars, etc.). De ce fait, la Gambling Commission ne répond pas vraiment à la question, mais affirme agir activement contre les sites tiers offrant de véritables services de paris pour du contenu in-game.

Autre point intéressant, le rapport indique que les parents ne s’inquiètent pas vraiment de la classification légale de cette pratique, mais veulent surtout savoir si cela à un risque pour leurs enfants. De ce fait, la Gambling Commission invite les développeurs et éditeurs à inclure des protections dans leurs jeux, comme un contrôle parental ou une vérification d’âge. Vous l’aurez compris, le rapport anglais ne fait pas avancer les choses.

Source: Reddit, ZDoom, SuperData, Gambling Commission

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Anikó, our news editor and communication manager, is more interested in the business side of the gaming industry. She worked at banks, and she has a vast knowledge of business life. Still, she likes puzzle and story-oriented games, like Sherlock Holmes: Crimes & Punishments, which is her favourite title. She also played The Sims 3, but after accidentally killing a whole sim family, swore not to play it again. (For our office address, email and phone number check out our IMPRESSUM)