Suite à son OPA hostile lancée en février, Vivendi va possesser Gameloft. Le géant vise désormais Ubisoft.
Les Guillemot ont lutté presque jusqu’au bout. Mais finalement, Vivendi va parvenir à ses fins. Après plusieurs tentatives d’OPA sur Gameloft depuis février, le conglomérat dirigé par Vincent Bolloré est en passe de se payer l’éditeur de jeux mobiles.
Vivendi a fini par convaincre les actionnaires avec une offre difficilement refusable : 8 € par action, contre 6 € puis 7,20 € précédemment, permettant une valorisation à 700 millions d’euros et une prime de 100 % pour les ayants droit. Pour le moment, nul ne connaît la participation exacte de Vivendi dans le capital de Gameloft, sachant qu’Amber Capital, qui en possédait 15 %, a apporté ses titres. Pour le géant du divertissement, cette acquisition permettra de toucher une audience de 21 millions de joueurs et de grandir encore ses retombées publicitaires. Comme l’explique Richard-Maxime Beaudoux, analyste chez Bryan Garnier :
“L’inventaire publicitaire de Gameloft représente en volume environ 40 % de celui de TF1 et son audience est pratiquement vierge.”
Vivendi a donc gagné une nouvelle bataille contre les frères Guillemot, mais la guerre est loin d’être terminée. Car il y a Ubisoft qui est clairement visé. Pour l’analyste, ils ne pourront pas lutter, même en abandonnant définitivement Gameloft :
À terme, je pense que Vivendi lancera une OPA sur Ubisoft. La famille Guillemot ne dispose pas des fonds pour acheter l’intégralité des titres. Même si elle récupère 151 millions d’euros de la cession de ses actions Gameloft, cela ne lui permettra d’augmenter sa participation dans le capital d’Ubisoft que de 4,2 % .
