Daredevil: Born Again Episodes 1–3 – Daredevil reprend du service: cette fois, il affronte un mafieux corromé devenu politicien dans la nouvelle série

CRITIQUE DE LA SÉRIE – La suite de la série à succès Daredevil de Netflix, diffusée entre 2015 et 2018, est disponible depuis mardi sur Disney+. Fans de l’original, préparez-vous : le tout premier épisode est un véritable choc, et ce n’est que le début. La saison continue de déchaîner rebondissements et moments émotionnellement brutaux, d’une violence proche de celle de Game of Thrones ; alors, gardez une boîte de mouchoirs et peut-être un verre bien fort à portée de main.

 

L’histoire débute avec Matt Murdock (Charlie Cox), avocat aveugle le jour et justicier en costume de diable la nuit, profitant d’une soirée détendue avec ses amis, anciens et nouveaux. Mais l’atmosphère joyeuse est brusquement brisée par l’arrivée soudaine d’un adversaire familier. Le chaos s’installe rapidement, dégénérant en un massacre d’une brutalité incroyable – une séquence d’une audace et d’une horreur choquantes pour une série Disney. Pour ceux qui le supportent, cette ouverture violente capture parfaitement l’essence de la franchise Daredevil : des combats claustrophobes, intenses et sanglants dans des espaces restreints, des éléments qui ont toujours défini le personnage.

 

 

Nouveaux visages, vieilles blessures

 

Quelques points de suture et un rapide saut dans le temps plus tard, on retrouve un Matt Murdock étonnamment optimiste, qui s’adapte à sa nouvelle vie, entouré de nouveaux amis et d’un contexte différent. Il a troqué son ancien cabinet miteux de Hell’s Kitchen contre un cabinet prestigieux et haut de gamme qu’il dirige aux côtés de Kirsten McDuffie (Nikki James), une ancienne procureure. Kirsten prend plaisir à s’immiscer dans les aventures amoureuses de Matt et le pousse parfois à accepter des clients fortunés – après tout, il faut bien payer les factures.

L’équipe est rejointe par Cherry (Clark Johnson), un policier à la retraite reconverti en détective privé qui devient rapidement la confidente et la voix de la raison de Matt. Fidèle à ses habitudes, Daredevil reste actif dans sa vie amoureuse ; sa dernière conquête est Heather Glenn (Margarita Levieva), une célèbre auteure et thérapeute passionnée par la psychologie du justicier.

Si le duo culte de l’ère Netflix, Foggy Nelson (Elden Henson) et Karen Page (Deborah Ann Woll), ne revient que brièvement – ​​mais avec force –, l’attention se porte principalement sur les nouveaux associés de Matt. Il est quelque peu décevant de constater l’absence de la dynamique classique Nelson-Page-Murdock, qui était un point fort de la série originale. Cependant, les nouveaux venus apportent un ton plus léger et plus ludique pour contrebalancer les fréquents accès de morosité de Matt, démontrant ainsi que la vie de Daredevil ne se résume pas uniquement à vaincre les criminels.

 

 

Le Caïd entre en politique

 

Ce calme relatif est de courte durée, cependant, lorsque Wilson Fisk, le Caïd lui-même (Vincent D’Onofrio), revient sur le devant de la scène, tentant d’oublier son passé criminel en se présentant à la mairie de New York. Son projet ambitieux, cependant, ne plaît pas à sa chère épouse Vanessa, une fois de plus parfaitement interprétée par Ayelet Zurer. D’Onofrio et Zurer formaient auparavant un duo exceptionnel dans la série Netflix, et leur retour ici est tout aussi convaincant que leur première série.

La confrontation renouvelée entre le Caïd incarné par D’Onofrio et le Daredevil incarné par Cox reste palpitante, les deux acteurs reprenant avec aisance leurs rôles emblématiques, comme si le temps n’avait pas passé. D’Onofrio équilibre magistralement l’élégance glaciale de Fisk avec une fureur explosive, créant un contraste saisissant avec la quête incessante de justice de Murdock, nourrie par un sentiment de culpabilité catholique et une détermination inébranlable.

Le nouveau venu est Michael Gandolfini, fils de James Gandolfini, la star des Sopranos, qui incarne le protégé politique de Fisk avec peut-être un peu trop d’enthousiasme et d’idéalisme juvéniles. Dans une performance douce-amère, l’acteur de télévision chevronné Kamar de los Reyes, malheureusement décédé d’un cancer en 2023, offre une interprétation touchante d’Hector Ayala, un justicier de rue excessivement enthousiaste. L’intrigue tragique d’Ayala devient l’un des fils conducteurs les plus émouvants de la saison.

 

 

Marvel grandit enfin

 

Daredevil: Born Again s’impose comme le digne successeur de son prédécesseur : un thriller policier percutant mêlé à un drame judiciaire captivant, clairement conçu pour un public adulte. À la fois réaliste et sophistiqué, il marque un tournant majeur pour Marvel, qui prend véritablement ses spectateurs au sérieux. Au lieu de s’adresser aux adolescents fans de Deadpool, cette série cible les téléspectateurs qui apprécient les séries télévisées de prestige. Elle délaisse complètement les traits comiques caractéristiques de Marvel, choisissant plutôt de se plonger dans des sujets de société importants : fusillades de masse, corruption et réforme de la justice. Cox livre certaines de ses scènes les plus marquantes sans costume, dans des batailles judiciaires tout aussi percutantes que les confrontations physiques. Born Again est véritablement à son apogée lorsqu’elle se concentre sur un drame humain authentique.

De plus, son antagoniste – un homme d’affaires et homme politique corrompu qui use de son pouvoir pour son enrichissement personnel et sa vengeance – constitue un commentaire politique pointu sur le paysage politique américain de 2025, un choix étonnamment audacieux et provocateur de la part de Disney.

-Gergely Herpai « BadSector »-

 

Daredevil: Born Again épisodes 1–3

Direction - 8.2
Acteurs - 8.1
Histoire - 8.2
Visuels/Musique/Sons/Action - 7.7
Ambiance - 8.5

8.1

EXCELLENT

La nouvelle série Daredevil est un thriller puissant et mature mêlant habilement action de super-héros et drame humain captivant. Ses personnages sont captivants, ses performances exceptionnelles et son récit aborde avec audace la politique contemporaine. Cette production Marvel d'une maturité authentique élève la programmation télévisuelle du studio à un niveau impressionnant.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)

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