TEST – Un simulateur de gestion en 3D relaxant avec des sorciers en vedette : sur le papier, l’idée est séduisante. En pratique, on se retrouve avec un jeu d’une superficialité affligeante, totalement oubliable, dont seuls quelques joueurs se souviendront. Il y a bien deux ou trois bonnes idées, mais elles ne suffisent pas à masquer l’ennui permanent.

Remplir le nombre minimum de caractères pour parler de The Planar Danse ? Déjà une épreuve en soi. Cela résume assez bien pourquoi ce titre n’a pas obtenu une meilleure note.

Ronflements audibles en pleine session de jeu

Le concept : une école de magie. Pas Poudlard, non, une mauvaise copie sans licence. Des apprentis sorciers entrent par la porte, et notre mission est de placer des objets pour les instruire. Après quelques heures, ils passent un examen. Réussite ? Ils obtiennent leur diplôme. Échec ? Ils meurent. Oui, vraiment.

En cas de succès, vous gagnez de l’argent. En étudiant, ils génèrent des points, qu’on utilise pour améliorer les équipements magiques. Ceux-ci réduisent le temps d’apprentissage, augmentent l’efficacité et permettent aux élèves de réussir plus vite. Le cycle de jeu ? Apprendre → gagner de l’argent → dépenser. Encore. Et encore. Et encore.

Évolution du gameplay ? Aucune. Tout avance lentement, à petits pas. On se demande même s’il est utile de rester actif : on pourrait jouer en dormant. Mais là est tout le problème : TFA n’est pas un jeu, c’est une corvée. Un clic de trop et on a déjà envie de faire autre chose.

Superficiel. Vide. Indigne d’un simulateur de gestion. On frôle le niveau de Banana — un jeu qui se résume à cliquer sur une banane. Ici, on attend que les élèves entrent. Puis qu’ils apprennent. Puis qu’ils passent l’examen. Il n’y a ni personnalités à gérer, ni choix complexes à faire. Juste… attendre.

On peut mettre tout l’habillage qu’on veut autour de The Fool’s Apprentice, il reste désespérément creux. Pas de planification stratégique. Pas de résolution dynamique de problèmes. À la place, un ersatz de Cookie Clicker planqué derrière une interface vaguement jolie. C’est franchement déprimant.

Un jeu de patience, et c’est tout

Ce qui compte ici, ce n’est pas votre talent, mais votre patience. Vous n’êtes pas un directeur d’école, vous êtes… un concierge. Les élèves sont interchangeables, sans âme. Il ne se passe jamais rien. On regarde juste les chiffres grimper lentement.

Sans patience, vous quitterez rapidement le jeu (et personne ne vous en voudra). Le style visuel peut paraître attirant, les animations sont correctes, l’ambiance initiale est même agréable… mais tout ça n’est qu’une illusion. La profondeur a été sacrifiée sur l’autel du visuel.

On lance des sorts pour apprendre des sorts. Est-ce excitant ? Non. Pas le moins du monde. Et même si le jeu n’est pas vendu 70€, mais 16€ (voire 12€ en promo, deux mois et demi après la sortie), cela ne suffit pas à le sauver. Sur Steam, il a récolté 38 évaluations dont seulement 60 % de positives. Ce chiffre résume parfaitement la situation.

Ajoutez à cela des bugs : des tables invoquées impossibles à déplacer, des éléments qui n’apparaissent pas. Aucune personnalisation réelle. Le joueur est rapidement livré à lui-même. Ce jeu donne l’impression d’avoir été abandonné en cours de route.

L’ennui sous une cape de sorcier

Disons-le franchement : The Fool’s Apprentice est chiant à mourir. Impossible à recommander. Il hérite d’un 6/10 car il fonctionne comme idle game (à peu près), mais certainement pas comme simulateur de gestion. C’est creux, bancal, inachevé. Peut-être à envisager à 1 ou 2 euros, mais sinon, passez votre chemin. Peu importe la plateforme, ce jeu manque cruellement de profondeur. Et s’il n’a pas encore coulé, il est en train.

-V-

Développeur : The Planar Danse
Éditeur : The Planar Danse
Genre : Clone de Cookie Clicker déguisé en autre chose
Date de sortie : 14 avril 2025