Monkey Man – Le John Wick indien de Patel, avec une touche politique

CRITIQUE DE FILM – Le dernier projet de Dev Patel, Monkey Man, n’est pas simplement une nouvelle entrée dans le genre des thrillers d’action ; c’est une allégorie politique profondément trempée dans le sang. Faisant ses débuts de réalisateur et de scénariste, Patel ne se contente pas du simple spectacle et de l’action palpitante. Il creuse plus profondément, guidant son audience à travers la jungle dense des problèmes sociaux avec un œil averti sur le système de castes complexe de l’Inde.

 

 

Qu’est-il arrivé au jeune innocent de Skins et de Lion ? Le nouveau Dev Patel relève le défi, dévoilant un chaos à Mumbai qui, par son audace et sa brutalité pure, peut être considéré comme l’un des films d’action grand public les plus percutants des dernières années. À la fois réalisateur et protagoniste, Patel révèle un côté inexploré de lui-même, où il affronte littéralement les gangsters dans une confrontation brute et sans merci.

 

MOZI HÍREK - Dev Patel a Gettómilliomossal robbant be a köztudatba, Oscar-jelölését Az oroszlán című filmjéért kapta, és nagy sikert aratott olyan produkciókban is, mint a Keleti nyugalom – Marigold Hotel és folytatása, illetve a Hotel Mumbai.

 

Une transformation derrière le masque de singe

 

Le garçon maigre et sincère de Slumdog Millionaire a mûri en un protagoniste d’une sensibilité intense et raffinée. Pour ceux qui n’ont pas suivi Patel à travers Lion, The Personal History of David Copperfield ou The Green Knight, son dernier film, Monkey Man, pourrait venir comme un choc.

Tout comme Slumdog Millionaire, Monkey Man se déroule à Mumbai et porte l’enchantement d’une fable. Pourtant, son ambiance et sa présentation visuelle ne pourraient pas être plus différentes. Pour Patel, Monkey Man est plus qu’un simple film ; c’est un début trempé dans le sang et la rage, où il prend en main le récit.

 

 

Le John Wick indien rechargé

 

Le Monkey Man de Dev Patel fait audacieusement un pas hors de l’ombre des films d’action conventionnels, ouvrant une nouvelle dimension pour les amateurs du genre. Puisant une inspiration évidente de la série John Wick, le film prend un tournant unique et audacieux lorsque le protagoniste – tout comme le personnage de Keanu Reeves – se lance dans une vendetta. Cependant, Patel assaisonne ce récit d’un point de vue réaliste et d’un message politique substantiel. Monkey Man n’est pas seulement un conte héroïque plein d’action mais une épopée qui tisse la mythologie hindoue avec les problèmes sociaux contemporains de l’Inde, mettant en lumière le monde de la police corrompue et des élites moralement douteuses.

Le film commence avec l’histoire de Hanuman, le dieu singe hindou, qui, dépouillé de sa puissance, revient plus fort que jamais. Ce récit reflète parfaitement le voyage du ‘Garçon’ anonyme de Patel, qui revêt un masque de singe et combat initialement pour des enjeux faibles. Le personnage de Sharlto Copley, un impresario du monde souterrain, promet une récompense sanglante, marquant juste le début des épreuves du ‘Garçon’. Le véritable défi réside dans la façon dont il navigue dans la toile criminelle pour infiltrer un syndicat et exercer sa vengeance.

L’intrigue prend un tournant intrigant lorsque le ‘Garçon’ – loin d’être la machine à tuer ultime – commence ses préparatifs pour la mystérieuse rétribution avec ruse et tromperie astucieuse. Peut-être inspiré par The Raid, connu pour sa violence brutale, le héros de Patel doit se battre à travers les couloirs labyrinthiques et les escaliers d’un immeuble imposant pour infiltrer un club secret où se rassemble l’élite corrompue du pays. Ce voyage n’est pas seulement une épreuve physique mais aussi une série d’épreuves spirituelles, à travers lesquelles le protagoniste découvre sa véritable force.

 

 

Dans le labyrinthe de la vengeance

 

Parfois, la profondeur du film est densément entrelacée de flashbacks qui plongent dans l’enfance rurale du protagoniste et la mort tragique de sa mère, Adithi Kalkunte. Pourtant, la véritable puissance de Monkey Man réside dans son exposition impitoyable des vulnérabilités au sein de la société indienne, montrant comment les riches, les leaders spirituels et la police collaborent pour déposséder les pauvres.

Le film est plus qu’une chronique des injustices sociales ; il apporte cœur et âme au récit à travers une intrigue secondaire spéciale se concentrant sur les hijras de l’Inde, une communauté transgenre marginalisée. Loin d’être de simples victimes de ce système manipulateur, ils émergent comme des personnages actifs et définissants dans le film de Patel, façonnant leurs propres destins.

Monkey Man se démarque parmi les films d’action non seulement pour son histoire et sa représentation des personnages mais aussi pour incorporer des scènes d’action LGBTQ+ audacieuses, élargissant les limites du genre. Pendant ce temps, le film régale ses spectateurs avec des saveurs indiennes authentiques, de la poursuite palpitante dans un rickshaw suralimenté aux couleurs vibrantes de la vie nocturne de Mumbai capturées par la caméra constamment en mouvement. Bien que les coupes rapides de certaines scènes d’action frôlent parfois l’excès, provoquant un bourdonnement dans la tête du spectateur, il semble que c’était précisément l’intention de Dev Patel.

-Gergely Herpai (BadSector)-

 

 

 

Monkey Man

Direction - 8.2
Acteurs - 7.8
Histoire - 7.6
Visuels/Musique/Sons/Action - 9.2
Ambiance - 8.2

8.2

EXCELLENT

Monkey Man marque les débuts de Dev Patel en tant que réalisateur et scénariste dans le genre du thriller d'action, présentant une allégorie politique trempée dans le sang et la fureur concernant le système de castes en Inde. Le film mélange des éléments d'action avec des messages sociaux dans une narration et un style uniques, capturant la performance convaincante de Patel dans le rôle principal. Au-delà de son récit sincère et plein d'âme, Monkey Man introduit une palette fraîche dans le monde du film d'action en incorporant des éléments distincts de la culture indienne.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)