Kena : Bridge of Spirits est peut-être un exemple parfait de la volonté de Sony de ne pas oublier les petits studios, voire les studios de niveau intermédiaire, mais dans le même temps, il ne faut pas oublier que l’entreprise se concentre surtout sur les blockbusters AAA et les jeux exclusifs.
Ember Lab (les développeurs du jeu) a déclaré à Bloomberg‘s Jason Schreier que les coûts de développement ont déjà été récupérés, et que Sony est satisfait de la performance.
Mike et Josh Grier, deux des fondateurs d’Ember Lab, ont révélé qu’avant de signer un accord avec Sony, ils avaient attiré l’attention de plusieurs grands éditeurs. Ember Lab était auparavant un studio d’animation, ils n’avaient donc jamais travaillé sur des jeux vidéo, et le duo Grier était donc ravi de s’asseoir avec Sony. “Je pense que nous sommes tous redevenus des versions enfantines de nous-mêmes. Nous avions l’impression d’être à un E3 privé”, a déclaré Josh.
Les deux Grier s’apprêtaient à dévoiler Kena : Bridge of Spirits en même temps que la PlayStation 5, début 2020, mais c’est à ce moment-là que la pandémie de coronavirus est entrée en scène, rendant impossible une révélation/présentation physique (à une époque où il n’y avait pas de variantes théoriquement plus transmissibles, mais où il n’y avait pas non plus de vaccins disponibles). Le studio a donc dû créer une vidéo pour une démonstration numérique à huis clos, dans le bureau… et là aussi, la retenue était de mise. La personne qui manipulait la caméra devait donc porter des vêtements de protection.
“Il était dans une combinaison hazmat complète, il transpirait tout le temps. C’était fait de manière professionnelle mais très bizarre”, ajoute Josh. Malgré tout, ils sont parvenus à un bon résultat, puisque Kena : Bridge of Spirits a attiré l’attention de beaucoup, et le studio a pu “sauter au premier plan”. Malheureusement, on ne sait pas encore combien de ventes ont été réalisées, mais Josh Grier déclare : ” C’est difficile de dire ce qui est un énorme succès. Sony est content. Nous ne retournerons pas aux publicités”. (Ils en faisaient avant Kena !)
Cette histoire a donc une fin heureuse.
Source : PSL