See S03 – Une série qui vaut encore la peine d’être vue ?

CRITIQUE DE SÉRIE – La troisième saison de See est sanglante, atmosphérique et explosive, mais l’interjection de scènes remplies de dialogues discutant de manœuvres politiques et de plans de guerre militaires enlève trop d’élan. Cette critique de la série Apple TV+ de See Season 3 ne contient aucun spoil significatif.

 

 

L’idée qu’un monde entier perd sa capacité de voir, et est par conséquent repoussé dans une transition entre l’Antiquité et le Moyen Âge, est l’une de ces histoires de science-fiction brillamment conçues qui semblent à la fois si familières et pourtant tout à fait uniques. Ce concept, que le créateur Steven Knight (Peaky Blinders) utilise comme base pour Voir, a été utilisé d’innombrables fois dans des romans de fiction, mais il semble frais sur les écrans de télévision, du moins en 2019.

Maintenant, trois ans après le lancement de la série, la dernière saison, qui dépeint les luttes d’un pays au bord de la guerre, dit au revoir avec un “big bang”. Mais malheureusement, seulement dans un sens concret. Car l’histoire est que dans See, qui a toujours présenté de la violence graveleuse et des scènes de guerre post-apocalyptiques, l’ennemi (comme la fin de la saison deux l’a laissé entendre) dispose désormais d’un arsenal explosif d’armes qui promet à la fois le feu et le tonnerre dans son arsenal.

 

 

Guerrier, seigneur de guerre vengeur

 

La troisième saison est centrée sur un chef vengeur, amer et avide de gloire et un scientifique fou déterminé à faire la guerre à la civilisation avec ces explosifs impies nouvellement acquis. (Il est un peu comme Poutine ces jours-ci.) Il pense que la force brute de leurs nouvelles armes peut l’aider à éliminer ses ennemis et à conquérir des continents tout en aspirant à construire son propre empire imparable.

Le scientifique fou avec de si grands rêves n’est autre que Tormada, joué par le dérangé David Hewlett (Touch of Water), qui soutient ces plans fous avec une puissance vraiment charismatique et étrange. Tormada était le bras droit d’Edo, et après la mort de son chef à la fin de la saison deux, il cherche à se venger en traquant Baba Voss (Jason Momoa) avec ces armes sans précédent à ses côtés.

 

 

Baba Voss est “à la retraite”,… mais pas pour longtemps

 

Notre chef intrépide, Baba Voss, s’est depuis exilé dans la forêt, où il se nourrit seul et tente de vivre une vie tranquille loin de l’agitation criminelle de la ville. La guerre qui s’ensuit, cependant, repousse Baba dans la «haute» société alors qu’il tente d’avertir sa femme, la reine Maghra, des dangers à venir.

Ce point d’intrigue passionnant permet à la série de remettre la guerre brutale à l’écran, et la série l’utilise comme excuse pour certaines scènes de bataille atmosphériques. La façon dont les armées aveugles trouvent des moyens inventifs de s’attaquer est également un bel élément supplémentaire qui donne à ce monde une réelle profondeur. Le tout magnifiquement réalisé, avec une esthétique somptueuse et une violence brutale.

 

 

Un monde crédible et aveugle, mais beaucoup de dialogues sont ennuyeux

 

Et See fait un travail remarquablement intelligent de construction du monde, créant une société aveugle qui se sent authentique et crédible. Les showrunners ne craignent pas le côté le plus laid de l’humanité, peignant un peuple fiévreux et frénétique ravagé par cet ancien virus. Il y a l’hystérie religieuse, les chasseurs de sorcières à la recherche de voyants à incendier. Et dans Sibeth (Sylvia Hoeks), on voit aussi une méchante psychopathe sévère, encore une fois brillamment jouée par l’actrice hollandaise de 39 ans.

Mais cette riche construction du monde est une épée à double tranchant, nous amenant à nous immerger dans une mythologie qui peut être dérangeante. La série est parfois embourbée par sa mythologie, ses noms de personnages inhabituels et sa langue vernaculaire politique complexe. Trop de scènes ont trop de dialogue et s’appuient sur des bavardages politiques et militaires pour faire avancer le récit.

 

 

S’il y a une bagarre, qu’il y ait une bagarre…

 

Certains dialogues sont fastidieux à regarder et déroutants à suivre. Pourtant, la série a un côté tendre, avec des personnages se donnant de sages conseils et certains personnages exprimant des émotions touchantes les uns pour les autres – même lors de scènes surprenantes entre des personnages inattendus qui se battent. La juxtaposition – voire la juxtaposition – de la violence sanglante et de cette camaraderie familiale est en effet une dynamique bienvenue, mais ces moments sont constamment interrompus par les conversations artificielles susmentionnées.

Malheureusement, la saison See 03 n’a pas toujours maintenu l’excellente qualité de la série. Lorsque la série se concentre sur des batailles acharnées, des affrontements et des guerres, et un drame familial sincère, elle devient une série intense et engageante. Pourtant, nous nous ennuyons quand ceux-ci sont interrompus par le dialogue et la discussion politiques. Heureusement, il n’y a pas grand-chose de ce dernier, mais malheureusement, juste assez pour que la troisième saison ne mérite qu’une note “BON”, contrairement aux deux saisons précédentes…

-BadSector

See S03

Direction - 7.8
Acteurs - 7.6
Histoire - 7.2
Visuels/Action - 8.6
Ambiance - 8.2

7.9

BON

Malheureusement, la saison See 03 n'a pas toujours maintenu l'excellente qualité de la série. Lorsque la série se concentre sur des batailles acharnées, des affrontements et des guerres, et un drame familial sincère, elle devient une série intense et engageante. Pourtant, nous nous ennuyons quand ceux-ci sont interrompus par le dialogue et la discussion politiques. Heureusement, il n'y a pas grand-chose de ce dernier, mais malheureusement, juste assez pour que la troisième saison ne mérite qu'une note "BON", contrairement aux deux saisons précédentes...

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)

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