Yves Guillemot, le PDG d’Ubisoft, a répondu à une lettre ouverte, sans pour autant réfléchir aux problèmes qui y sont mentionnés.
Les employés de l’entreprise française (oh, environ un millier d’entre eux…) ont publié une lettre ouverte, dans laquelle ils reprochent à la direction de l’entreprise de ne pas avoir répondu aux plaintes généralisées de “discrimination, harcèlement et intimidation systémiques” au sein d’Ubisoft, dont nous avons parlé tout au long de l’année dernière. La lettre exprime également la solidarité avec les travailleurs d’Activision Blizzard. Dans sa brève réponse, Ubisoft a déclaré avoir “un profond respect pour l’engagement de nos équipes qui militent pour des changements au sein de notre secteur” et soutenir les efforts visant à créer un lieu de travail plus sûr et plus ouvert pour tous les employés. Mais aucun autre détail n’a été mentionné.
Le niveau de Guillemot a été publié par Stephen Totilo d’Axios. Nous en citerons des extraits : “Nous avons fait des progrès importants au cours de l’année écoulée. Depuis l’été dernier, nous avons mis en place de nouveaux outils de signalement anonyme, réorganisé nos processus de RH [ressources humaines], y compris de nouvelles politiques mondiales pour prévenir et gérer la discrimination, les représailles et le harcèlement, mis en place un nouveau code de conduite, déployé des formations obligatoires, créé un groupe de révision du contenu et mis en place une nouvelle direction dans les principaux studios, les RH, D&I [diversité et inclusion], la rédaction et la production. Ce sont des avancées importantes, mais c’est un long processus, et il y a encore du travail à faire.”
Il a cité plus de 300 “sessions d’écoute” qui ont eu lieu en 2020, ainsi qu’une enquête à l’échelle de l’entreprise et un audit mondial, comme étant “inestimables pour faire avancer notre plan.” Il a promis que de nouvelles sessions et une nouvelle enquête seraient organisées. L’entreprise est actuellement en train d’embaucher un nouveau vice-président des relations avec les employés au niveau mondial. M. Guillemot a promis une plus grande visibilité et un “soutien au leadership” pour le groupe de ressources des employés de l’entreprise.
Cependant. Les employés d’Ubisoft ne prennent pas ses paroles pour argent comptant : “Nous n’avons vu rien d’autre qu’une année de paroles aimables, de promesses vides, et une incapacité ou un manque de volonté de retirer les contrevenants connus. Nous ne faisons plus confiance à votre engagement à traiter ces problèmes à la base.” L’un des contrevenants (dont nous avons parlé précédemment) était l’ancien directeur d’Ubisoft Singapour, Hugues Ricour. La société française est également confrontée à une nouvelle plainte déposée par Solidaires Informatique, un syndicat de travailleurs, qui allègue que les dirigeants (y compris Guillemot) ont encouragé une culture de “harcèlement sexuel institutionnel” qui a permis à des comportements abusifs de se développer sans être contrôlés.
Le directeur d’Ubisoft a déclaré qu’une autre mise à jour sur l’avenir d’Ubisoft (l’état d’avancement de son projet sur les valeurs, les initiatives D&O et la feuille de route des RH) sera communiquée au cours du troisième trimestre fiscal d’Ubisoft (qui commence le 1er octobre).
Source: PCGamer