L’industrie du jeu vidéo traverse une crise, avec des licenciements massifs et des fermetures de studios de plus en plus fréquents. Pourtant, pour Rebellion, les créateurs de Atomfall et Sniper Elite, le développement doit rester un travail de passion, et non être soumis aux fluctuations économiques. Le studio britannique prend ainsi position contre ces pratiques en garantissant la stabilité de ses équipes.
Alors que Rebellion a récemment permis aux joueurs d’avoir un premier aperçu de son prochain projet, le studio britannique ne ralentit pas la cadence. Dans seulement 20 jours, ils lanceront officiellement Atomfall, un jeu d’action en monde ouvert largement inspiré de Fallout. Bien que les développeurs soient surtout connus pour leur saga Sniper Elite, ce projet marque leur tentative la plus audacieuse et ambitieuse à ce jour. Mais ce pari intervient dans une période difficile pour l’industrie, où les licenciements, fermetures de studios et annulations de projets sont devenus monnaie courante. Rebellion, pourtant, refuse d’adopter cette tendance—plutôt que d’embaucher des développeurs pour ensuite les licencier, ils conservent leur équipe pour leurs futurs jeux.
Dans une récente interview avec PC Gamer, Jason Kingsley, PDG de Rebellion, a expliqué la philosophie du studio. Il a reconnu que, bien que leurs budgets soient conséquents, ils restent loin des centaines de millions investis par les grands éditeurs. “Nous essayons de créer un excellent jeu qui ait de bonnes chances d’être rentable. C’est ça, l’essentiel,” a-t-il déclaré. Cette approche mesurée a permis à Rebellion de rester stable financièrement sans recourir aux licenciements massifs.
Pour Rebellion, la stabilité des équipes passe avant tout
Depuis cinq ans, Rebellion mise sur des jeux de taille intermédiaire, mais toujours de grande qualité, comme Sniper Elite 5 et Evil Genius 2. Kingsley a souligné que ce choix ne repose pas uniquement sur des considérations financières, mais également sur une volonté créative. “Je préfère un jeu plus petit mais excellent, plutôt qu’un titre gigantesque qui oublie l’essentiel : offrir du plaisir aux joueurs,” a-t-il affirmé.
Si une grande partie du catalogue de Rebellion repose sur des franchises bien établies, Kingsley a tenu à préciser que l’innovation reste au cœur de leur stratégie. Environ deux tiers de leurs projets sont consacrés à des licences existantes, tandis que le reste est dédié à des créations plus expérimentales. Toutefois, le studio veille toujours à maintenir un équilibre afin de préserver la stabilité de son équipe. “Nous ne voulons pas embaucher et licencier constamment,” a-t-il réaffirmé.
Avec Atomfall prévu pour le 30 mars, Rebellion continue de prouver qu’il est possible de réussir dans l’industrie du jeu vidéo sans recourir aux licenciements massifs. Son approche pragmatique et sa gestion durable pourraient servir de modèle à d’autres studios confrontés à une période d’incertitude croissante.
Source: 3djuegos