Pathea Games estime qu’il ne faut pas basculer dans l’excès lorsqu’il s’agit d’intelligence artificielle.
The God Slayer est le prochain grand projet de Pathea Games. Le studio chinois est notamment connu pour My Time at Portia, My Time at Sandrock et le troisième volet à venir de la franchise, My Time at Evershine. Avec The God Slayer, l’équipe se lance un nouveau défi : un action-RPG steampunk en monde ouvert plus mature, tout en abandonnant Unity pour passer à l’Unreal Engine 5. WCCFTech a récemment interviewé Wu Zifei, fondateur et directeur créatif de Pathea Games, afin d’en savoir plus sur le jeu. Au cours de l’entretien, le site a également interrogé le studio sur sa position concernant l’utilisation d’outils d’IA générative dans le développement de jeux.
« La seule IA que nous utilisons intervient pendant l’itération. Par exemple, nous pouvons dire : “D’accord, nous voulons que ce personnage soit une vendeuse”, puis nous utilisons l’IA pour chercher en ligne différents modèles et références. Ensuite, nous faisons le travail nous-mêmes. Globalement, je pense que nos développeurs ne veulent pas utiliser trop d’IA. D’abord, il n’existe pas beaucoup d’exemples de steampunk asiatique, donc les exemples que l’IA nous propose sont, disons, étranges. Nous devons donc imaginer beaucoup de choses par nous-mêmes et partir de zéro. Au final, cela nous a aidés à garder le monde et les personnages de The God Slayer crédibles. Je pense que nous n’utilisons pas trop l’IA, du moins pour nous. Pour l’instant, c’est la bonne voie à suivre », explique Wu.
L’usage d’outils d’IA générative est aujourd’hui l’un des sujets les plus controversés de l’industrie du jeu vidéo. Récemment, on a appris que Sakurai Masahiro, le créateur de Super Smash Bros., estime que l’IA générative peut rendre les développements à grande échelle plus gérables. Hideo Kojima, créateur des franchises Metal Gear et Death Stranding, prévoit d’utiliser cette technologie pour automatiser les tâches de base et ainsi consacrer davantage de temps aux aspects créatifs du développement.
Auparavant, Richard Pillosu, cofondateur du studio indé espagnol Epictellers Entertainment, avait exprimé un avis similaire, mais plus tranché, en affirmant qu’il n’y a aucun intérêt à utiliser l’IA dans les activités créatives. Dean Hall, créateur de DayZ et Icarus, considère que la vraie question autour de l’IA est la manière dont on gère son impact. Strauss Zelnick, PDG de Take-Two, a souligné que les personnages de jeux pourraient paraître plus réalistes si l’IA était entraînée à partir de scripts écrits par des humains, tandis que Tim Sweeney, fondateur d’Epic Games, fait remarquer que tout le monde finira par utiliser l’IA, et qu’il n’a donc guère de sens que Steam l’indique sur les pages des jeux.
The God Slayer pourrait sortir plus tard sur PlayStation 5, Xbox Series, PC et sur les prochaines plateformes next-gen, si elles sont disponibles d’ici là.
Source : WCCFTech
