Metaphor: ReFantazio : Le JRPG audacieux d’Atlus puise dans l’histoire réelle !

Rien dans Metaphor: ReFantazio n’est laissé au hasard. Son nom, ses personnages, son art et son langage s’inspirent tous de l’histoire. Le JRPG d’Atlus, au succès phénoménal, puise profondément dans l’œuvre des artistes et penseurs du début du XVIe siècle.

 

Pour comprendre l’univers de Metaphor: ReFantazio, il est essentiel de présenter certains éléments clés de l’intrigue. Pas de panique : ces détails sont révélés dès le début de l’aventure. L’histoire se déroule dans une version fantastique de la Grande-Bretagne du XVIe siècle et débute par un régicide.

L’assassinat du roi crée un vide de pouvoir. L’héritier légitime est porté disparu ou présumé mort, tandis qu’un usurpateur manœuvre pour s’emparer du trône. Cependant, le défunt roi avait prévu un plan ultime : grâce à la magie, il instaure un nouveau système démocratique de succession. Le peuple choisirait son souverain, indépendamment de sa race, de son genre ou de son statut social.

Cet aspect est fondamental car le monde de Metaphor: ReFantazio est marqué par des préjugés, des inégalités raciales et un fanatisme religieux omniprésent. Le protagoniste appartient à la tribu Elda, l’un des groupes les plus marginalisés. En arpentant les rues de Grand Trad, les joueurs entendent des NPC faire des remarques désobligeantes, une marque de fabrique de Studio Zero. Certains personnages expriment même ouvertement leur hostilité envers le héros. Ce contexte contraste fortement avec le livre que le héros porte depuis le début.

Ce “livre fantastique” dépeint une société utopique moderne, où des lois unifient toutes les races et où les origines ne déterminent pas la place d’un individu. Bien que cette vision soit éloignée de la réalité, elle représente un idéal pour les habitants d’Euchronia.

L’auteur de ce manuscrit se nomme More, une entité vivant dans un espace onirique appelé Akademeia, rappelant la Velvet Room de Persona. Les fans ont remarqué que ce personnage est inspiré de Thomas More, l’écrivain de la Renaissance qui a rédigé Utopia en 1516. Ce texte dépeint une société idéale mêlant satire sociopolitique et perfection rêvée.

L’œuvre originale traite de sujets tels que la vie en communauté, l’absence de propriété privée, le respect des croyances religieuses, et des questions controversées comme le divorce et l’euthanasie. Dans Metaphor: ReFantazio, ces principes se traduisent par une narration centrée sur l’égalité.

Le nom du jeu et une grande partie de son contenu sont rédigés en espéranto, symbole d’unité et d’égalité. Le sous-titre ReFantazio signifie “le rêve royal” et fait référence au système de succession démocratique. L’espéranto lui-même, qui signifie “plein d’espoir,” imprègne tout le jeu : des affiches aux graffitis, en passant par la bande-son. Même le thème des batailles est un chant bouddhiste en espéranto.

L’interaction entre réalité, fantaisie et utopie dans ce jeu offre une richesse infinie. De la même manière que nous imaginons les dragons ou les démons comme des créatures fantastiques, les humains dans Metaphor: ReFantazio sont décrits comme des êtres étranges, directement inspirés des œuvres de Jheronimus Bosch, un artiste phare du début du XVIe siècle.

Source : 3djuegos

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