The Gentlemen – Guy Ritchie retrouve son élan avec la dernière série de Netflix

CRITIQUE DE SÉRIE – Guy Ritchie, dont la carrière a connu des hauts et des bas, mais qui a toujours su revenir au sommet, dévoile une nouvelle fois un chef-d’œuvre, cette fois-ci dans le domaine de la télévision. “The Gentlemen”, une série conçue pour Netflix, a suscité une grande anticipation parmi les fans et les critiques avant même sa première, grâce à une bande-annonce qui a ravivé l’essence et le panache des films classiques de Ritchie. Le style emblématique du réalisateur s’adapte parfaitement au petit écran, enrichissant ce drame d’action de sa touche inimitable.

 

Chaque fois que le nom de Guy Ritchie est mentionné, les attentes sont claires : des drames criminels britanniques captivants qui enrichissent sa filmographie année après année. Que l’on parle de “Lock, Stock and Two Smoking Barrels”, “The Man from U.N.C.L.E.”, ou “Operation Fortune”, ses films peuvent varier en qualité mais montrent toujours le style unique de Ritchie. Ce style assure des dialogues piquants, des cambriolages complexes, des gangsters stylés mais excentriques et des visuels astucieux. Tous ces éléments définissent “The Gentlemen”, dont la sortie sur Netflix est prévue pour le 7 mars, promettant une expérience engageante pour les spectateurs.

 

 

Pas besoin de connaître l’original pour plonger dans ce spin-off

 

En effet, la série sert de spin-off au film de Ritchie de 2019 avec Matthew McConaughey, mais il n’est pas nécessaire de connaître l’original pour profiter de cet univers étendu. Se tenant fermement sur ses propres pieds, la série captive avec des leads charismatiques, un éventail vivant d’adversaires, des dynamiques familiales intimement surprenantes, un rythme rapide et une myriade de scènes d’action. Ce mélange résulte en un spectacle irrésistiblement divertissant, à condition de ne pas le prendre trop au sérieux ou d’attendre une logique stricte.

Bien que la production Netflix ne puisse pas se vanter du casting étoilé de son homologue cinématographique (McConaughey, Charlie Hunnam, Jeremy Strong, Colin Farrell, Michelle Dockery, Hugh Grant, etc.), cela ne diminue pas la qualité de la série. Theo James, star nommée aux Emmy pour “The White Lotus”, porte brillamment le récit. Ce qui commence comme une performance réservée se transforme rapidement en une représentation aimable, confiante et charismatique, exactement comme le scénario l’exige. James joue Eddie Halstead, un soldat devenu duc qui hérite du titre et du domaine de son père, pour découvrir seulement qu’un vaste empire du cannabis opère sous ses terres, dirigé par Bobby Glass (Ray Winstone). Malgré la complicité silencieuse de son père en échange d’un paiement annuel conséquent, Eddie n’est pas désireux de continuer l’héritage.

 

 

De nécessité, un aristocrate devient criminel

 

Ne voulant pas devenir un seigneur de la drogue, l’aristocrate vise à démanteler l’opération pour protéger sa mère et ses deux frères et sœurs. Cependant, sans recourir à une vie de crime, affronter des ennemis inattendus, chercher la vengeance, exécuter des cambriolages et gérer de l’argent sale s’avèrent impossibles. Finalement, Eddie apprend à naviguer dans ce monde notoire avec l’aide de la fille incroyablement intelligente de Bobby, Susie (Kaya Scodelario), qui brille dans chaque scène avec sa tenue élégante. La chimie entre les deux leads se construit graduellement, et parfois douloureusement lentement, remplie de conversations, de disputes, de tests de loyauté, de trahisons et de flirts occasionnels – tous les marqueurs habituels d’une romance naissante. Malgré leurs chemins professionnels différents, Eddie et Susie font face à des défis similaires, comme prouver leur valeur et protéger leurs frères naïfs. Dans le cas d’Eddie, son frère aîné Freddie (Daniel Ings) était censé être le duc, mais l’expertise de Freddie réside davantage dans la consommation de cocaïne, les comportements stupides et la création d’une multitude de problèmes. Un Eddie posé sauve continuellement la mise. Malgré ses absurdités, “The Gentlemen” consacre amplement de temps au développement des personnages et à la représentation de ces liens familiaux non conventionnels. À la fin, ces aspects deviennent aussi centraux à l’histoire que le drame rempli d’action et de rebondissements.

 

 

Un clin d’œil à Gus Fring de Breaking Bad

 

N’oublions pas, ceci est une œuvre de Guy Ritchie, attendez-vous donc à une pléthore de truands amusamment nommés – Thicc Rick, Chucky, Gospel John, Toni Blair – croisant le chemin d’Eddie pour diverses raisons. La représentation de Chucky par Guz Khan est particulièrement mémorable (et pas seulement parce que Khan utilise fréquemment les jurons préférés en hindi de l’écrivain). Le plus notable parmi eux est Stanley Johnston, joué par l’indomptable Giancarlo Esposito, qui apporte un personnage rappelant son rôle emblématique de seigneur de la drogue, Gus Fring, de “Breaking Bad”. Esposito apparaît sporadiquement mais à chaque fois, il incarne de manière captivante le vilain, se réjouissant du chaos et de l’intrigue que son personnage crée. Bien qu’elle ne soit pas une vilaine, Joely Richardson ajoute efficacement une touche comique en tant que mère d’Eddie, Lady Sabrina Halstead, en particulier avec sa prononciation de “marijuana” avec un J.

“The Gentlemen” est indéniablement divertissant, nécessitant un peu de suspension de l’incrédulité. Eddie s’adapte étonnamment rapidement à sa nouvelle vie criminelle, même pour un soldat expérimenté. Certains rebondissements de l’intrigue peuvent sembler trop pratiques ou excessivement absurdes. Cependant, c’est là que réside le charme : il n’est pas nécessaire que chaque série soit un drame sophistiqué ou un récit astucieux pour être réussie. Parfois, le pur divertissement suffit, et “The Gentlemen” excelle justement à offrir cela.

-Gergely Herpai (BadSector)-

 

 

The Gentlemen

Direction - 8.2
Acteurs - 8.4
Histoire - 8.2
Visuels/Musique/Sons/Action - 8.5
Ambiance - 8.6

8.4

EXCELLENT

La série "The Gentlemen" de Guy Ritchie, une adaptation télévisée de son style classique, a fait ses débuts sur Netflix, suscitant l'enthousiasme des fans et des critiques bien avant sa sortie. En tant que spin-off du film de 2019, elle se tient indépendamment, grâce à un scénario dynamique, un casting de haute volée et des scènes pleines d'action. "The Gentlemen" confirme la capacité de Ritchie à captiver continuellement son public, cette fois avec une création qui dépasse l'offre habituelle de Netflix par sa qualité de divertissement.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)