La société de David Cage a attaqué deux publications en justice, mais une seule d’entre elles a été jugée comme effectuant une diffamation contre Quantic Dream.
Nous avons précédemment discuté de l’affaire et du jugement : selon le tribunal, Le Monde a commis une diffamation contre Quantic Dream, mais concernant Mediapart, ils ont estimé que ce site était innocent. Mediapart a publié un nouveau billet de blog en French, révélant comment ils ont réussi à tenir tête au studio devant le tribunal.
Le tribunal a jugé que les journalistes de Mediapart “disposaient, pour chacune des accusations, de suffisamment de preuves factuelles.” Pas étonnant qu’ils aient confirmé que Quantic Dream ne ferait pas appel de la décision du tribunal. Quelles étaient les allégations ? Le studio a été accusé de malversations financières, en simulant le licenciement de plusieurs employés pour obtenir une compensation financière. Le cofondateur du studio, Guillaume de Fondaumière, a été accusé d’avoir utilisé cette méthode pour recevoir des indemnités alors qu’il travaillait dans l’entreprise.
Le jugement affirme que Mediapart a apporté des preuves prouvant “la réalité du licenciement de Guillaume de Fondaumière”, prouvant qu’après ce faux licenciement, il n’a pas seulement reçu une augmentation de salaire, mais aussi une indemnité de 127180 euros (148560 USD). N’oubliez pas que Quantic Dream avait précédemment contesté avoir profité de cette pratique. En d’autres termes, le studio a menti pendant tout ce temps !
Le tribunal a jugé que l’article original de Mediapart, publié en 2018, “représentait un but informatif légitime, et servait même le bien commun”, confirmant que les journalistes n’avaient pas “d’acrimonie personnelle” envers Quantic Dream. La publication a respecté le “principe du contradictoire” (inclus dans la loi française) en interviewant David Cage et Guillaume de Fondaumière pour leur article, tout en donnant une plateforme aux employés actuels et anciens de Quantic Dream ainsi qu’aux représentants syndicaux pour faire entendre leur voix.
L’équipe de Cage fait donc le meilleur choix en ne faisant pas appel, car il semble que Mediapart ait fait un travail et des recherches spectaculaires pour fournir au public ce qui s’est passé au sein de Quantic Dream. Le journalisme d’investigation à son meilleur !
Source : Gamesindustry