TEST – Bienvenue dans un monde de Londres victorien dans le rôle de Jacob et Évie Frye – deux assassins frères et sœurs qui sont aussi des chefs de gangs dans la cité. Dans leurs bottes d’assassin – je m’étais occupé de tuer des Templiers tout en annihilant leur organisation et en détruisant leurs plans pour contrôler la ville. Je devais par l’occasion d’aider le marxisme, le darwinisme, conduire des calèches et de passer comme un éclair entre les immeubles de grande hauteur avec un pistolet grappin dans la main. Pas mal, comme programme, mais est-ce qu’on parle toujours des assassins ? Et la chose la plus importante : cette série de longue haleine, est-elle toujours aussi amusante après tant de réitérations ?

Chaque année, nous prenons toujours part à la bataille sans fin des Assassins et les Templiers dans les différentes périodes de la série Credo de l’Assassin. Et tandis que la série continue sans cesse, les jeux se sentent de moins en moins original. Chaque aspect important est si bien connu des fans de la série, que ce qui était autrefois une idée à couper le souffle dans les jeux originaux, est devenu un accessoire banal et mondaine, mais toujours « nécessaire » pour chaque titre AC.

La tâche la plus difficile des développeurs était d’essayer d’intégrer des nouvelles idées tout en gardant ce qui fait l’essence de toute la série. Ces éléments, qui semblaient des bonnes idées auparavant, sont comme un fardeau maintenant à l’ensemble de la série : comme le multijoueur forcée qui est toujours vite oublié un mois après la sortie de chaque jeu.

Sagement, Ubisoft Québec a quitté le multijoueur entièrement dans Assassin’s Creed : Syndicate, et ils ont aussi fait quelques changements notables en ce qui concerne le gameplay d’habitude. Pour le meilleur ou le pire…

Frère et sœur

Un des changements les plus notables d’Assassin’s Creed : Syndicate est le choix d’utiliser deux personnages jouables: Evie et Jacob Frye. Les deux jumeaux sont de nature différente : Evie prend son héritage d’Assassin très sérieusement (leurpère était aussi un Assassin et elle veut trouver les pièces restantes d’Éden.

D’autre part, son frère, Jacob est plus impétueux et prend une approche différente, plus directe et plus brutal pour aider la ville et décimer l’ordre des Templiers.
Tous les deux sont des caractères très agréables, sympas et la rivalité fraternelle entre eux qui rend l’histoire (autrement un peu trop simpliste) beaucoup plus intéressant.

Alors que nous pouvons changer á tout moment entre les deux dans le monde ouvert, le jeu vous force toujours la main pendant les missions où vous devez choisir entre contrôler soit Evie ou Jacob – ceci a été nécessaire en raison de la manière dont l’histoire a été écrite. C’est normal, mais mon seul reproche est que trop de missions sont liées à Jacob, et j’aurais souhaité aussi qu’une sorte de mode co-op soit présent dans le jeu, où un copain aurait pu contrôler soit Jacob ou Evie.

Je suis aussi un peu déçu en ce qui concerne le contrôle similaire de Jacob et Evie. Ils possèdent chacun leurs propres arbres de compétences ; mais le problème c’est que c’est presque identique, à l’exception de certaines capacités supérieures, comme Evie, qui peut devenir totalement invisible quand elle est immobile (à la façon des rogues dans World of Warcraft) ou Jacob ayant un peu plus de combos meurtriers.

Assassins ou tueurs de masse ?

Cela ne change pas le gameplay de base pour être franc. Avec Évie ou Jacob, je frappais encore beaucoup des Templiers de la même façon. Le combat est à la fois plus simple et plus facile qu’elle ne l’était dans Unity et j’ai trouvé ceci un peu triste.

Oui, comme dans les anciens titres AC, vous pouvez simplement frapper les boutons et tuer tout le monde, et si les choses tournent au vinaigre, vous appuyez simplement sur ” médecine”, et voilà : vous êtes guéri à l’instant.

Quand vous obtenez le niveau plus élevé, c’est encore plus facile : en fait, á la fin du jeu me suis senti presque comme un Terminator. Oui, je comprends que certaines personnes n’aimaient pas le système de combat plus complexe d’Unity – qui était plus difficile à apprendre et á manier – mais moi par contre, j’aimais son réalisme, et j’ai appris à le contrôler, donc je ne suis pas vraiment content que ce soit trop facile une fois de plus.

Cependant, si vous n’êtes pas du genre « hack n “slash », alors vous serez heureux de savoir que vous faufiler et approcher furtivement vos cibles sont beaucoup plus raffinés ici. Bien que ce n’est toujours pas encore au niveau d’un jeu Splinter Cell ou Métal Gear, Assassin’s Creed : Syndicate vous donne toute de même la possibilité de jouer plus intelligemment et d’utiliser votre tête.

Dommage, que l’AI n’a pas été mis à jour de la même façon : en fait, c’est un peu pire, que dans certains des derniers épisodes de la série. Après l’AI parfait de métal Gear solid V, voir des soldats idiots ici, qui oublient votre présence, qui ne se soucient même pas de leurs camarades qui sont en train de se faire tuer l’un et l’autre, eh bien, dans Syndicate cet aspect du jeu était assez lamentable.

« Vous savez bien : fish, Chips, tasse de thé, bouffe dégueu, temps de merde, Mary Poppins de mes fesses, Londres ! »

D’autre part, la présentation de cette ville de Londres de 1886, fortement industrialisée est presque sans failles. Oui, il y a ses problèmes de clipping et d’autres bugs graphiques, mais la ville est si bien présentée, que vous pourriez pardonner les défauts habituels.

Il y a aussi une grande différence entre les différentes parties de la ville. Dans Les secteurs fortement industrialisés avec des bâtiments de l’usine occupée et sale on voit des enfants qui y travaillent (oui, nous avons pour libérer ces enfants), les bidonvilles misérables boueux, les différents navires de commerce qui vont sur la Thames, les quartiers pour les gens riches, les bâtiments royaux majestueux, les beaux parcs – ils sont tous différents et sont tous distinctifs.

Les rues sont également plus grandes – heureusement, car autrement conduire les calèches serait une vraie galère. Ces calèches nous donnent un sentiment de Grand Theft Auto distinct et drôle pour eux – avec de vrais chevaux au lieu de chevaux. Comme dans Grand Theft Auto, nous pouvons voler l’un d’eux, à tout moment – la seule différence que la « police » (où : Scotland Yard, qui est présent dans le jeu) ne se soucie vraiment pas de vos méfaits.

On ne peut pas dire, que le réalisme soit présent, quand on conduit ces calèches : le physique de chacun d’entre eux est semblable, et les chevaux ne se comportent pas de manière réaliste non plus. Puisque nous parlons d’un Assassin’s Creed, le réalisme, cependant, n’a pas d’importance tant que ça, et après un peu d’apprentissage, j’ai beaucoup apprécié cet aspect du jeu.

Il y a plusieurs calèches très authentiques (certains d’entre eux ont l’air un peu drôle) et juste les voler et de les conduire dans les rues authentiques de Londres de 1868 est une expérience agréable et aussi une nouveauté dans la série.

Idem pour le pistolet grappin, qui vous donne un peu de puissance de Batman (même si c’est suffisamment différent) et qui est peut-être encore plus amusant à utiliser. Comme il y a de grandes rues partout dans Londres, vous balancer à travers les toits vous semblera presque indispensable, une fois que vous l’aurez reçu de Graham Bell.

Enfin, n’oublions pas les locomotives à vapeur non plus, qui ne sont pas seulement un véhicule typique de 1868 à Londres, mais fournissent également un élément de gameplay significative.

Pour l’un, vous possédez un train vous-même, qui sera votre base d’opérations. Il circule en permanence sur le chemin de fer de Londres, et vous pouvez enter dans les compartiments à tout moment, prendre des missions, parler à vos amis et les membres de la bande ainsi qu’obtenir votre revenu d’argent.

C’est une solution beaucoup plus amusante, et créative, que les manoirs, les châteaux et autres bâtiments l’étaient après Assassin’s Creed II dans chaque épisode de la série et je préfère cela aussi aux cafés de l’Assassin’ Creed : Unity.

Charles Dickens est peut-être dans le jeu, mais il n’a pas écrit cette histoire …

Les histoires dans la série Assassin’s Creed étaient toujours comme ci, comme ça. Certains héros, des personnages et des histoires étaient assez intéressants (en particulier dans la saga Ezio) les autres manquaient de profondeur – parfois en raison de la structure du monde ouvert. Syndicate dispose d’une histoire assez remarquable, avec deux héros sympathiques et quelques méchants inquiétants et complexes á la fois, mais il s’agit toujours du même conflit des Assassins-Templiers, les artefacts et les gens célèbres de l’époque. Ne vous attendez pas á des moments surprenants du genre Assassin Creed III non plus.

En ce qui concerne la partie moderne, c’est assez nul encore une fois – heureusement, il y a très peu de ces cinématiques qui les présentent. C’est drôle qu’après tant d’épisodes Ubisoft ait encore du mal à fournir un scénario moderne cohérent et intéressant.

Pourtant, l’histoire de base dans Syndicate est plutôt bonne, même si elle est un peu confuse. La fin est aussi assez stupide et ruine un peu l’ensemble du jeu un peu.

Ce voyage en valait la peine

Sur l’ensemble, je suis agréablement surpris par Assassin’s Creed : Syndicate. Oui, il y a les de problèmes techniques et autres usuels, oui, pas de nouveautés énormes dans le jeu, et oui, la série pourrait avoir un repos de quelques années, pour repartir sur de bonnes bases. Cependant, pour moi, cet épisode – même avec ses défauts – est l’un des meilleurs de la série.

-BadSector-

Éditeur: Ubisoft

Développeur: Ubisoft Québec

Genre: Action-venture, monde ouverte,

Publication: 23 Octobre 2015