Les choses ne vont pas bien en interne chez Ubisoft, car tout le monde n’apprécie pas le fait qu’ils aient rendu le travail de bureau obligatoire.
Les syndicats responsables des jeux AAA et mobiles du studio Ubisoft de Barcelone ont intenté un procès contre l’éditeur, dénonçant les changements apportés à la politique de télétravail. Rejoints par le syndicat espagnol CGT (Confederación General del Trabajo), les syndicats exigent qu’Ubisoft retire l’obligation de retour au bureau et garantisse que le travail à distance soit protégé par des conventions collectives.
Selon un courriel envoyé à Gamesindustry, les syndicats affirment que si les deux parties sont disposées à négocier, la direction n’a pas fait de proposition depuis le dépôt de la plainte le 14 octobre. Les changements proposés par Ubisoft signifieraient que les employés retourneraient au bureau pour travailler au moins trois jours par semaine, remplaçant la politique actuelle de télétravail mensuel qui permet aux employés de travailler à domicile 60 % des jours de leur choix chaque mois. Les télétravailleurs à temps plein seront également tenus de suivre cette politique.
Selon les syndicats, la décision d’Ubisoft a été prise soudainement et sans transparence, soulignant qu’elle entraînerait des problèmes logistiques car les bureaux ne sont pas préparés à accueillir tous les télétravailleurs en même temps. Ubisoft aurait déclaré que l’obligation de retourner au bureau visait à stimuler la créativité de l’équipe et à améliorer la communication, mais les syndicats affirment que la direction n’a systématiquement pas réussi à démontrer les avantages tangibles réels derrière cette mesure. Il semble donc que la direction veuille se faire connaître pour pouvoir se faire remarquer par la haute direction.
En septembre, plus de 700 employés d’Ubisoft en France ont fait grève pendant trois jours, une fois de plus pour protester contre le travail de bureau obligatoire. Puis, en octobre, ils ont organisé une manifestation d’une journée au studio d’Ubisoft à Milan en solidarité avec les travailleurs français.
La situation de l’entreprise dirigée par Yves Guillemot n’est donc pas très bonne, et il faut que cela change…
Source : Gamesindustry