Call of Duty: Black Ops 6 – Une épopée d’espionnage de la CIA en pleine Guerre froide que l’on adore dans toute sa noirceur

TEST – La saga COD est de retour avec Call of Duty: Black Ops 6, l’un des opus les plus audacieux de ces dernières années, offrant une énorme exclusivité aux abonnés Game Pass. Bien qu’il ne brille pas partout, ce jeu parvient à nous rappeler l’âge d’or de COD et s’impose comme l’une des meilleures itérations que la série ait connues jusqu’à présent.

 

 

Le Graal tant attendu de la franchise Activision est enfin arrivé. Un jeu que les fans de Call of Duty espéraient impatiemment et qui devait redorer le blason après la déception laissée par Modern Warfare III. Un retour aux sources était non seulement une possibilité mais presque une nécessité, un pilier de l’expérience de ce Call of Duty: Black Ops 6. Entre multijoueur, campagne et mode zombies, le but était clair : faire de cet opus le plus vaste et complet de la franchise. L’a-t-il vraiment réussi ? C’est ce que nous allons examiner dans ce test.

Parmi les sorties les plus attendues de Microsoft cette année, ce titre était censé, au même titre que le prochain Indiana Jones, dynamiser le Game Pass. Et selon moi, il n’a pas raté son coup, car c’est pour ce jeu que je continue religieusement de renouveler mon abonnement, avec cette envie de plonger chaque semaine dans un multijoueur au sommet de son art. Je tiens à commencer ce test sur cette note positive, car c’est le seul mode où Black Ops 6 a vraiment réussi à retrouver l’esprit des COD d’antan.

 

 

Guerre froide, fin des années 80, Bill Clinton et missions de la CIA : un scénario qui fait toujours mouche

 

Mais débutons là où Call of Duty Black Ops 6 a vraiment commencé pour moi : la campagne. Depuis le légendaire Modern Warfare, on sait que les campagnes COD constituent une introduction parfaite pour juger de l’évolution d’un épisode avant de se plonger dans les autres modes de jeu.

Après une dernière version à l’intrigue confuse et trop précipitée, la majorité des fans espéraient que Black Ops 6 prendrait enfin un virage radical. Et quand cela se produit — avec des fusillades savamment orchestrées et des scènes d’action époustouflantes —, la campagne nous transporte dix ans en arrière pour nous crier au visage que COD est de retour, avec une bande-son rock endiablée en fond sonore.

Ce FPS montre encore une fois qu’il peut diviser le public, mais pour ceux qui l’apprécient — et qui attendent chaque année la nouvelle dose d’adrénaline —, ces fusillades, explosions et séquences cinématographiques sont une véritable musique aux oreilles.

Le problème ? Activision a prêté trop d’attention à ceux qui n’ont jamais été de vrais fans de Call of Duty, des voix omniprésentes sur les réseaux sociaux clamant que chaque année, la franchise ne fait que se répéter. Pourtant, malgré son statut unique dans le monde du jeu vidéo — un vrai rara avis construit avec tant d’énergie et de passion —, un décideur en costard a pensé que la série devait attirer un public plus large, diluant parfois l’expérience COD.

 

 

Le mode Zombies assure toujours le spectacle, mais en manque de créativité

 

Call of Duty Black Ops 6 introduit son mode zombies avec un clin d’œil à Warzone, un élément qui ici est moins dérangeant. Avec des cartes fermées, des easter eggs divertissants menant aux boss finaux sur les deux niveaux disponibles et le retour du gameplay en tours, ce mode réveille la nostalgie tout en laissant un léger goût amer.

Se retrouver avec des amis pour atteindre le niveau le plus élevé tout en découvrant les secrets cachés des cartes reste un vrai plaisir. Étonnamment, cette formule fonctionne encore à merveille et offre une courbe de difficulté bien dosée. Même en jouant seul, on ressent cette tension croissante tandis que les zombies et autres créatures surnaturelles nous traquent dans les couloirs des cartes.

Le secret du succès ? La formule est tout simplement parfaite. Cependant, il est difficile de ne pas remarquer que la réutilisation des idées de Warzone manque ici de la touche créative habituelle. Le résultat est un mélange où l’essence même des zombies — la possibilité de se confronter à des cartes imprévisibles et richement détaillées — est diluée, nous laissant sur notre faim.

La première carte, Liberty Falls, est bien loin de l’originalité et de l’esprit de rébellion que l’on retrouvait dans des classiques comme Mob of the Dead, qui nous emmenait dans une Alcatraz pleine de mystères, ou encore Shadows of Evil, avec sa ville gigantesque nécessitant un train pour tout explorer. Et que dire de Buried, qui nous transportait dans une ville de Far West cachée au fond d’une grotte.

 

A pozitív változások ellenére a Call of Duty játékosok számára rossz hírek is érkeztek a Black Ops 6 kapcsán.

 

La taille ne compte pas, seule compte la personnalité

 

Dans les modes zombies, ce n’est pas la taille qui compte, mais la personnalité et cette sensation d’être plongé dans un monde totalement nouveau et inattendu, où les zombies ne sont pas seulement les antagonistes principaux mais aussi le prétexte parfait pour créer une atmosphère unique et immersive. Dans cet univers, les zombies ne sont pas que des ennemis ; ils sont les catalyseurs d’un univers fascinant.

En d’autres termes, on ne peut nier que la conception du gameplay est à la hauteur, mais le style visuel et la créativité restent bien en deçà de ce que Treyarch et Raven sont capables de produire lors de leurs meilleurs jours.

Heureusement, Call of Duty: Black Ops 6 n’est pas uniquement synonyme de déception. En ce qui concerne le multijoueur, il est impossible de ne pas saluer ceux qui ont passé des mois à exploiter chaque recoin du jeu. Passer de prestige en prestige, accomplir des défis et débloquer chaque Calling Card — c’est le plus proche que la franchise soit revenue à Black Ops 2 depuis une décennie.

Le retour des cartes à trois voies est une vraie révélation, transformant les arènes en pièges où les affrontements sont épiques, avec des situations de combat qui déjouent les campeurs et génèrent des moments de pur combat tactique. Le retour des cartes bonus, permettant d’affiner davantage les classes de chaque joueur, est un plaisir. Et le système de défis, qui incite à tout débloquer, garantit des mois de contenu attractif.

 

 

Nouvelle technique de contrôle : mobilité à 360 degrés

 

Pas de doute, le multijoueur de Black Ops 6 est pour beaucoup le plat principal. Bien que l’accueil soit globalement positif, comme on peut s’y attendre avec une franchise de cette envergure, quelques nouveautés peuvent diviser et certains éléments ne fonctionnent pas aussi bien qu’on pourrait le souhaiter. Premier point à aborder : le nouveau système de mobilité à 360 degrés.

La saga COD est depuis longtemps tiraillée entre deux camps : ceux qui apprécient le rythme plus lent et réaliste des premiers opus, et ceux qui préfèrent voir la profondeur du gameplay multijoueur s’enrichir de techniques de mouvement complexes. Sur le papier, la mobilité à 360° semble être une excellente idée — moins extrême que les jetpacks ou la gravité zéro —, mais elle ajoute une couche de profondeur que les joueurs expérimentés sauront exploiter. En gros, cela signifie que l’on peut désormais sprinter, glisser et plonger dans n’importe quelle direction, avec une liberté totale.

Ce système abolit de nombreuses restrictions, donnant aux joueurs la possibilité de tirer même en étant allongé au sol, dos au mur. Un compromis en quelque sorte, adapté aux amateurs de gameplay simple comme de style plus complexe. Cependant, il est compréhensible que certains trouvent cela un peu agaçant, car cela permet aux ennemis de se rapprocher de façon imprévisible, en glissant tout en tirant.

 

 

Un rythme trop rapide ? Des options permettent de ralentir

 

Dans la plupart des cas, oui, le rythme est intense. Black Ops 6 active par défaut plusieurs paramètres de contrôle qui rendent l’action frénétique dès les premières secondes. L’un de ces réglages permet de conserver l’élan du sprint après certaines actions, comme les glissades — ce qui peut parfois sembler un peu artificiel. Heureusement, ces fonctions peuvent être désactivées en quelques minutes dans les menus, mais il est bon de savoir qu’elles sont activées par défaut.

Le rythme effréné est aussi accentué par les cartes de départ plus petites — avec 12 cartes standards en 6v6 et 4 cartes d’assaut jouables aussi en 2v2 —, qui peuvent sembler exiguës avec les capacités de mouvement actuelles. Nous sommes curieux de voir comment les futures cartes, comme Nuketown, s’intégreront (prévue pour le 1er novembre), mais il est facile de trouver des commentaires en ligne estimant que ces capacités nécessitent un espace plus grand.

Au-delà de l’action, Black Ops 6 introduit quelques « petits plus » comme le mode Hunt Order, où chaque équipe a un VIP qu’elle doit défendre tout en attaquant l’équipe adverse. Cela peut ne pas sembler révolutionnaire aux fans de COD, mais cela s’intègre parfaitement au répertoire des modes de jeu. Un retour encore plus marquant, c’est bien sûr celui du mode Prestige, qui franchit un cap extrême cette fois-ci. Vous aurez désormais 1 000 niveaux de Prestige à gravir, un défi colossal qui nécessitera sans doute des centaines d’heures de jeu. Durant les dix premiers niveaux, presque tout votre progression est remise à zéro — à l’exception des niveaux des armes. Pour conserver un déblocage essentiel pour le tour suivant, il vous faudra utiliser des jetons spéciaux. La bonne nouvelle ? Les récompenses cosmétiques sont excellentes : votre pseudo bénéficie de décorations exclusives, et même des médailles des précédents jeux de la série peuvent faire leur retour.

 

 

Des bugs techniques au lancement, mais les patchs arrivent (ou sont peut-être déjà là)

 

Pour ce test, nous avons utilisé la version Xbox Series X, gracieusement fournie par Microsoft Hungary. Globalement, nous sommes satisfaits de cette version, Activision maîtrisant déjà très bien son moteur graphique. Toutefois, il y a quelques points d’amélioration notables. Certains problèmes sont typiques des lancements en ligne, mais d’autres bugs affectent directement les performances en jeu.

Les premiers acheteurs de Black Ops 6 ont pu constater des problèmes de connexion fréquents — une situation ennuyeuse mais malheureusement commune aux débuts d’un titre en ligne. En revanche, se faire expulser au menu principal au milieu de la campagne à cause d’un souci de connexion est particulièrement frustrant. De même, l’application Call of Duty est parfois capricieuse, et il faut croiser les doigts pour qu’elle ne plante pas lorsqu’on sélectionne un mode de jeu ou qu’on entre dans une partie en matchmaking.

On espère que les premiers patchs viendront corriger tout cela, mais il est certain que ce n’est pas le meilleur départ pour un jeu au prix AAA. Niveau performances, Black Ops 6 est dans l’ensemble à la hauteur (similaire aux précédents épisodes), et il est facile d’atteindre 60 FPS avec un PC milieu de gamme. Toutefois, les options de mise à l’échelle de la résolution ne sont pas optimales d’emblée.

Des fonctionnalités comme DLSS, FSR 3, XeSS seraient fantastiques si elles fonctionnaient parfaitement, mais ce n’est pas le cas : il est souvent plus rentable de jouer en résolution native pour des gains minimes. Cela semble être un bug qui sera sans doute corrigé, mais d’ici là, gardez cela à l’esprit, surtout si vous comptez sur ces options pour un framerate stable.

 

 

Call of Duty: Black Ops 6 brille quand il le faut vraiment

 

Bien que Call of Duty: Black Ops 6 n’ait rien d’un coup de froid comme l’épisode précédent, il laisse tout de même un léger arrière-goût amer. Malgré un multijoueur absolument incomparable, avec du contenu de qualité et des innovations qui pourraient lui valoir le titre de meilleur jeu de l’année dans sa catégorie, la perte d’identité de la franchise se fait sentir. Heureusement, lorsqu’il oublie les expérimentations, il réussit à briller avec ses trois modes très divertissants, surtout grâce à un multijoueur incontournable.

La campagne apporte des moments mémorables malgré quelques problèmes de rythme, et le mode zombies offre un niveau de progression captivant, avec des Easter eggs et des mystères à découvrir. Quant au multijoueur, la réinvention de la mécanique de déplacement, puisant dans les succès passés, pose une base solide qui permet de se perdre dans le monde de Call of Duty: Black Ops 6 pour longtemps. Je suis certain que les modes zombies et multijoueur me tiendront en haleine pendant un bon moment.

 

 

Le meilleur multijoueur de la dernière décennie

 

Le retour aux sources de Call of Duty: Black Ops 6 n’est pas parfait sur tous les plans, mais là où il réussit, il atteint un niveau de maîtrise impressionnant auquel il est difficile de résister. Le rythme de la campagne est parfois irrégulier, mais reste spectaculaire. Quant au mode zombies, il est plaisant sans pour autant atteindre l’inspiration des anciens opus. Le vrai atout de taille reste toutefois le multijoueur, qui non seulement est impeccable, mais nous transporte dans une époque où Call of Duty régnait en maître absolu sur ce genre.

Merci à Microsoft Hungary pour le code !

-Gergely Herpai „BadSector-


Pro :

+ Le mode zombie est toujours amusant et addictif
+ Le multijoueur mélange des idées nouvelles et classiques dans un cocktail fascinant
+ Adaptation fidèle de l’histoire, avec une touche moderne

Contre :

– Les parties conversationnelles, de décryptage de codes et de construction de bases brisent le rythme
– Des cartes plus petites qui sont exiguës pour des mouvements rapides
– Les options de mouvement par défaut imposent un rythme rapide


 

Éditeur : Activision
Développeur : Treyarch
Style : FPS
Sortie : 20 octobre 2024.

Call of Duty: Black Ops 6

Jouabilité - 8.7
Graphismes - 8.2
Histoire - 8.5
Musique/Audio - 7.8
Ambiance - 8.8

8.4

EXCELLENT

Call of Duty: Black Ops 6 n’est pas parfait, mais là où il revient à ses racines, il brille vraiment. Le multijoueur offre une expérience inoubliable, la campagne est palpitante et le mode zombies ramène l'ambiance des classiques, même si le rythme est parfois rompu par les nouveaux éléments. Globalement, Black Ops 6 est l'un des meilleurs épisodes de Call of Duty de ces dernières années, un jeu qui mérite l'investissement en temps et en énergie.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)

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