Until Dawn (PS5) – Je sais ce que tu as joué il y a neuf étés

TEST – Depuis le lancement de Until Dawn par Supermassive Games en 2015, il est facile d’oublier à quel point le développeur basé à Guildford a réussi son premier titre de survival horror sur PlayStation 4. Une œuvre construite avec soin, atmosphérique et visuellement impressionnante, Until Dawn a posé les bases des projets futurs du studio. Maintenant, à l’approche de son dixième anniversaire, Until Dawn est de retour sous les projecteurs avec une sorte de remake alors que nous nous rapprochons de 2024.

 

Il est important de souligner que ce remake d’Until Dawn ne modifie que très peu la boucle de gameplay du titre original de 2015. Cela signifie que l’exploration à la troisième personne, la narration non linéaire, la résolution légère d’énigmes et les QTE (Quick-Time Events) restent entièrement intacts ici. Ne vous attendez donc pas à de grandes différences par rapport à la version PS4. En fait, il est préférable de considérer cette version PS5 d’Until Dawn comme une sorte d’édition director’s cut en 4K plutôt qu’un titre complètement réimaginé. Ainsi, notre critique originale d’Until Dawn pour PS4 reste valable pour évaluer l’histoire, le rythme et les systèmes de gameplay de la version 2024.

 

 

La renaissance du slasher pour ados

 

Pour ceux qui ne connaissent pas encore Until Dawn, le jeu s’inspire clairement des films slasher des années 90 et 2000. L’histoire suit un groupe de huit amis qui retournent dans un chalet reculé sur la montagne enneigée de Blackwood, un an après la disparition de deux de leurs camarades. Au fur et à mesure que l’intrigue se déroule, chacun devient la proie d’une terreur sans nom, tandis que leurs égos, erreurs et personnalités distinctes créent des tensions constantes au sein du groupe.

Cette configuration sert de base à la narration non linéaire d’Until Dawn, où vos décisions ouvrent de nouveaux chemins narratifs, scénarios et lieux, tout en déterminant si les personnages survivent ou rencontrent des destins tragiques. C’est ici qu’Until Dawn trouve des parallèles directs avec les titres plus récents de Supermassive, comme The Dark Pictures Anthology, The Quarry, et plus récemment The Casting of Frank Stone.

Cependant, Until Dawn se démarque de plusieurs façons. Tout d’abord, la qualité des performances vocales dépasse de loin celles des derniers jeux de Supermassive, avec des interprétations de grands acteurs tels que Rami Malek (Bohemian Rhapsody, No Time To Die), Hayden Panettiere (Heroes, Nashville), Peter Stormare (Constantine) et Brett Dalton (Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D.). Ces performances sont bien au-dessus des jeux comme The Casting of Frank Stone, où le jeu d’acteur semblait plus rigide.

De plus, Until Dawn comprend parfaitement son cadre de slasher pour adolescents et le pousse à l’extrême, avec des amis querelleurs, des sportifs arrogants, des solitaires, des morts sanglantes et tout ce qu’on pourrait attendre du genre. En bref, Until Dawn est l’incarnation numérique du cliché du slasher pour adolescents, et j’adore chaque moment embarrassant et gore.

 

 

Une refonte visuelle

 

Du côté visuel, commençons par dire que la mise à jour d’Until Dawn vers Unreal Engine 5 entraîne une amélioration spectaculaire. La version PS5 propose des textures beaucoup plus détaillées, des animations faciales avancées et un meilleur éclairage et des ombres, ce qui renforce encore l’atmosphère tendue. Les améliorations visuelles offertes par Unreal Engine 5 se manifestent de manière subtile mais impressionnante, notamment dans les animations faciales des personnages. Lorsque ceux-ci rencontrent quelque chose de terrifiant, leurs expressions, pores de la peau, gouttes de sueur et autres petits détails semblent incroyablement réalistes.

Malheureusement, toute cette fidélité visuelle a un prix. Ceux qui espèrent un mode performance à 60 images par seconde seront déçus, car le remake d’Until Dawn est verrouillé à 30fps. Bien que j’aurais moi aussi aimé voir le jeu tourner à une fréquence d’images plus fluide, le style cinématographique du jeu, combiné aux fonctionnalités graphiques haut de gamme, signifie que le 30fps n’est pas aussi dérangeant qu’il pourrait l’être, d’autant plus que le flou de mouvement est bien géré ici.

D’un point de vue technique, il y a également un mode minuit bien pratique qui normalise la sortie audio, particulièrement utile si vous jouez alors que d’autres dorment. Cela garantit que les jumpscares et autres bruits soudains sont réglés au même volume que le reste, offrant une expérience plus équilibrée.

Bien que cette mise à jour du moteur soit bienvenue, Until Dawn modifie également de manière significative la manière dont le jeu est présenté aux joueurs. Exit les perspectives de caméra fixes, et place désormais à un mouvement de caméra en vue à la troisième personne, similaire aux remakes des Resident Evil 2, 3 et 4 de Capcom. Cela rend non seulement le remake plus frénétique qu’avant, mais permet également aux joueurs de découvrir des zones qui étaient auparavant cachées dans la version de 2015.

Cela dit, je ne peux m’empêcher de penser que ce passage à une caméra libre enlève une partie de la tension que procuraient les angles de caméra fixes de l’original. Après tout, la peur est plus intense quand vous ressentez l’anticipation grandir dans votre ventre, et la version originale d’Until Dawn excellait dans la création d’une terreur progressive qui culminait dans certains des moments les plus effrayants du jeu. Cela dit, l’accent mis sur les atmosphères angoissantes et les jumpscares rend encore l’expérience d’Until Dawn véritablement troublante.

 

 

Un replay value au-dessus de tout

 

Until Dawn a toujours été un jeu basé sur la rejouabilité, et cela reste vrai dans ce remake PS5. Non seulement vous pouvez manipuler le nombre de survivants jusqu’à la fin, mais le nombre impressionnant de choix de dialogues et de décisions tout au long du jeu vous incite à le rejouer encore et encore. Et cela, sans même parler des objets à collectionner, dont plusieurs ont été ajoutés pour cette version de nouvelle génération.

Outre l’aspect esthétique, quelques changements subtils sont également présents dans le contenu du jeu. Un prologue allongé offre plus de contexte avant le premier acte, tandis que deux scènes post-crédits apportent de nouvelles perspectives sur les événements du jeu original – mais je n’en dirai pas plus sur ce sujet.

Bien qu’une décennie se soit presque écoulée depuis qu’Until Dawn a fait frissonner les joueurs pour la première fois, sa narration de slasher superbement conçue, son impressionnante interprétation vocale et son histoire non linéaire restent tout aussi captivantes qu’auparavant. C’est sans aucun doute l’un des meilleurs titres que Supermassive ait jamais produit. Bien sûr, si Until Dawn ne vous a pas convaincu la première fois, cette nouvelle version étincelante de 2024 ne le fera probablement pas non plus. Mais pour tous les autres, la version PS5 est la version définitive de l’un des jeux d’horreur les plus efficaces de la génération précédente.

-Gergely Herpai “BadSector-


Pro :

+ Animations faciales et détails graphiques époustouflants
+ Excellente mise en œuvre des clichés classiques des slashers pour adolescents
+ Grande valeur de rejouabilité grâce à l’histoire non linéaire

Contre :

– Limitation à 30 ips
– La nouvelle vue de la caméra réduit la tension
– Si vous n’avez pas aimé l’original, vous n’aimerez pas celui-ci non plus


 

Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Développeur : Supermassive Games
Style : Survival horror
Sortie : 4 octobre 2024.

Until Dawn (PS5)

Joubabilité - 8.4
Graphismes - 9.2
Histoire - 8.4
Musique/Son - 7.3
Ambiance - 8.6

8.4

EXCELET

Le remake PS5 d’Until Dawn remet au goût du jour le jeu slasher pour adolescents avec des graphismes époustouflants sous Unreal Engine 5, offrant des animations faciales améliorées. Bien que la nouvelle caméra à la troisième personne apporte plus de liberté, elle sacrifie une partie de la tension originale, et le verrouillage à 30fps pourrait décevoir certains joueurs. Cependant, la rejouabilité du jeu, son atmosphère angoissante et sa narration solide en font toujours un incontournable pour les fans d'horreur.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)

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