Dans la pile de documents qui ont fait surface dans l’affaire FTC contre Microsoft, le cadavre de Google Stadia est également apparu…
9to5Google a rendu compte de ce qui a été écrit par un employé de Google, Dov Zimring, et le document n’a pas été fortement rédigé (nous ne pouvons pas créer de lien vers celui-ci car le lien renvoie une erreur 404, il a donc dû être supprimé…), donc il n’y a pas grand chose de caché au public. Cette déclaration est une manière plutôt intéressante d’expliquer comment Google en est arrivé au point de tuer le service de streaming, qui est depuis mort.
“Pour que Stadia réussisse, les consommateurs et les éditeurs devaient trouver une valeur suffisante dans la plate-forme Stadia. Stadia a mené une recherche sur l’expérience utilisateur pour déterminer pourquoi les joueurs choisissent une plate-forme plutôt qu’une autre. Cette recherche a montré que les principales raisons pour lesquelles les joueurs choisissent une plate-forme de jeu sont (1 ) catalogue de contenu (étendue et profondeur) et (2) effets de réseau (où jouent leurs amis). Les éditeurs, pour leur part, doivent déterminer où dépenser leur énergie limitée de développement et de marketing et quelles plateformes privilégier pour atteindre le public le plus large.
Cependant, Stadia n’a jamais eu accès à la vaste bibliothèque de jeux disponibles sur Xbox, PlayStation et Steam. Plus important encore, ces services concurrents offraient une sélection de jeux AAA plus complète que Stadia. Le manque de contenu AAA signifiait que Stadia ne pouvait plus rivaliser pour […] une masse critique qui inciterait les plus grands développeurs de jeux vidéo à investir les ressources nécessaires pour développer des jeux fonctionnant sur Stadia. Par exemple, les développeurs exigent qu’une plateforme ait une masse critique d’utilisateurs telle que les revenus prévus du jeu et des achats dans le jeu puissent de manière réaliste dépasser le coût total de l’introduction de ce jeu sur la plateforme”, a écrit Zimring.
Ainsi, même si Google a payé en vain pour proposer des jeux sur la plate-forme basée sur Linux, les développeurs ont plutôt choisi GeForce Now de Nvidia. L’organisme britannique de surveillance de la concurrence et des marchés, le CMA, a rapporté que Stadia représentait 5 à 10 % du marché du streaming de jeux sur le cloud en 2021, tombant à 0 à 5 % en 2022. La période qui a suivi l’annonce de la fermeture n’a pas été prise en compte, donc la chute doit avoir commencé d’ici 2021.
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Source : PCGamer