CRITIQUE DU FILM – A Munich, deux jeunes hommes : un diplomate anglais et un espion et conspirateur allemand tentent d’empêcher la Seconde Guerre mondiale dans un thriller intéressant mais trop sobre. Le film, qui porte sur la Convention de Munich, en partie fictive, tente de procurer de l’excitation, mais malheureusement, il se concentre sur un dénouement historique trop familier.
La dernière fois que nous avons vu George MacKay courir, il sprintait à toute vitesse sur le champ de bataille de la Première Guerre mondiale. En 1917, l’acteur britannique incarnait un soldat chargé de livrer qu’une offensive imminente était vouée à l’échec.
À Munich – Au bord de la guerre, nous sommes en 1938, et le décor est Londres, puis Munich, mais MacKay est une fois de plus porteur de messages urgents qui l’envoient parfois courir dans les rues de la ville – par exemple, pour transmettre au Premier ministre Neville Chamberlain (Jeremy Irons) des nouvelles de la dernière action de l’Allemagne contre la Tchécoslovaquie.
Le “prélude” à la Seconde Guerre mondiale
Nous ne sommes pas encore plongés dans la tourmente de la guerre, comme dans “1917”, mais dans la période qui la précède. Le temps a avancé de deux décennies, mais MacKay est à nouveau un acteur minuscule dans un grand drame, tentant désespérément d’empêcher l’inévitable catastrophe. Dans le rôle de Hugh Legat, MacKay joue un jeune diplômé d’Oxford et le secrétaire privé de Chamberlain. À Londres, Legat guette les signes inquiétants d’une tempête qui se prépare – un ballon dégonflé sur un immeuble – tout en étant témoin des affaires personnelles d’un Premier ministre qui tente de tenir Hitler à distance.
Le drame historique qui en résulte est inévitablement privé de suspense et d’une excitation suffisante, car nous savons exactement ce qui va se passer ensuite, même si cela reste assez excitant sur le moment. Basé sur un roman de Robert Harris, un écrivain spécialisé dans la fiction de guerre, le ton tendu mais quelque peu stérile du film est compensé par des détails d’époque bien développés.
Bien que Munich soit un film d’espionnage historique dans son genre, il a peu en commun avec les classiques du genre. Il s’agit d’une histoire fictive avec des protagonistes fictifs, mais le public cible est constitué de spectateurs de Netflix intéressés par l’histoire.
Ici, MacKay ne fait que “courir” au sens figuré
Pour MacKay, “Munich” peut sembler être une suite logique après sa performance dans le film sur la guerre “1917”, mais il s’agit d’un rôle étonnamment discret pour la star. Dans le rôle d’un secrétaire sévère de Whitehall, Hugh Legat, qui travaille d’abord selon les règles, se retrouve embarqué contre son gré dans une affaire d’espionnage qui met sa vie en danger et qui pourrait affecter le destin de l’humanité. Mais c’est l’autre protagoniste qui nous enthousiasme plus que MacKay. Dans le rôle de Paul von Hartman, un jeune patriote allemand devenu agent secret de la résistance, l’excellent Niewöhner (de l’autre première de 2021 de Schwochow, Je Suis Karl) joue le personnage le plus convaincant avec un arc de caractère plus intéressant. Aux côtés de ces deux-là, Jeremy Irons incarne couramment le Premier ministre Neville Chamberlain, un peu amidonné mais décent, mais aussi (presque…) prêt à tout pour son pays. Nous n’en dirons pas plus sur l’histoire. La plupart d’entre elles sont de toute façon connues des amateurs d’histoire (à l’exception des grands événements mondiaux, bien sûr, car tout le monde les connaît).
Une exposition longue et des événements qui se déroulent lentement
Bien que “Munich” se déroule en un peu plus de deux heures, avec une exposition abondante et des événements ultérieurs qui sont peut-être trop “rapides” et qui s’emballent à la fin, le film aurait sans aucun doute gagné à ce que l’histoire de Paul, qui est passé du statut de nazi à celui de patriote radical, soit plus développée, car elle aurait été beaucoup plus intéressante que les angoisses de Hugh concernant sa carrière et son mariage, qui se sont éternisées et qui sont très ennuyeuses et clichées.
Dans l’ensemble, un film d’espionnage historique intéressant, mais pas trop excitant, dont nous connaissons malheureusement la triste issue. Les deux jeunes protagonistes et Jeremy Irons, plus âgé, sont formidables dans leurs rôles, mais ils ne peuvent pas sauver la fadeur due à l’exposition prolongée et aux parties inintéressantes. Heureusement, le film s’accélère considérablement par la suite, mais cela n’arrive qu’à la moitié des deux heures et vingt et une minutes. Il y a trop d’occasions manquées dans cette histoire historique au début intéressante.
-BadSector –
Munich : The Edge of War
Direction - 6.8
Acteurs - 7.2
Histoire - 6.4
Action/Visuels - 5.8
Ambiance - 6.2
6.5
CORRECT
Dans l'ensemble, un film d'espionnage historique intéressant, mais pas trop excitant, dont nous connaissons malheureusement la triste issue. Les deux jeunes protagonistes et Jeremy Irons, plus âgé, sont formidables dans leurs rôles, mais ils ne peuvent pas sauver la fadeur due à l'exposition prolongée et aux parties inintéressantes. Heureusement, le film s'accélère considérablement par la suite, mais cela n'arrive qu'à la moitié des deux heures et vingt et une minutes. Il y a trop d'occasions manquées dans cette histoire historique au début intéressante.