La société Nintendo a été accusée de recourir au travail forcé dans sa chaîne d’approvisionnement mondiale. Cependant, Nintendo a riposté.
L’année dernière, la BBC a publié un rapport basé sur les recherches de l’ASPI (l’institut australien de politique stratégique). Ce rapport affirmait que des milliers d’Ouïghours (qui constituent une minorité ethnique et religieuse en Chine) travaillaient dans des conditions coercitives dans de nombreuses usines. Ce sujet a été abordé lors d’une assemblée générale des actionnaires cette semaine, rapporte VGC.
Un actionnaire a interrogé les membres du conseil d’administration du grand N sur le rapport, et Shuntaru Furukawa, le président de Nintendo, a confirmé que certaines usines nommées dans le rapport de l’ASPI faisaient bien partie de la chaîne d’approvisionnement de Nintendo, mais que la société ne connaissait pas le travail forcé en cours.
“Nous sommes conscients qu’il y a eu un rapport selon lequel des Ouïghours ont pu être forcés à travailler dans les usines de notre chaîne d’approvisionnement. Cependant, dans la mesure où nous avons enquêté sur l’usine pointée du doigt dans le rapport, nous n’avons pu trouver aucun document indiquant qu’il s’agit de notre partenaire commercial, et nous n’avons reçu aucun rapport sur le travail forcé dans notre chaîne d’approvisionnement.
Pour garantir que le travail forcé ne se produise pas dans notre chaîne d’approvisionnement, nous avons établi une politique d’approvisionnement RSE et nous demandons à nos fournisseurs de se conformer à nos activités sur la base des directives d’approvisionnement RSE de Nintendo. Nous menons nos activités selon la politique suivante : s’il existe un risque réel ou sérieux de travail forcé, et pas seulement pour les Ouïghours, nous cesserons de faire affaire avec eux”, a déclaré M. Furukawa. (RSE signifie responsabilité sociale des entreprises).
La recherche de l’ASPI a été publiée en mars 2020, et elle a identifié 82 entreprises étrangères et chinoises qui pourraient être directement ou indirectement impliquées dans lesdits programmes de travail abusif, dont Sony, Microsoft et Nintendo. Elle a également noté qu'”un petit nombre de marques ont fait savoir qu’elles avaient demandé à leurs fournisseurs de mettre fin à leurs relations avec ces fournisseurs en 2020.”
Le travail forcé n’est jamais bon, surtout pour une minorité ethnique et religieuse.
Source : Gamesindustry