Pour plaire à Kim Jong Un, avec Hunting Yankees, vous pourrez tuer des soldats américains.

Ce « jeu vidéo » est en train d’être produit, tout droit sorti de Corée du Nord, grand “fan” de tout ce qui représente le “grand capital”, et surtout, de l’Amérique. Nommé Hunting Yankees (“Chasser des Ricains”), il offre une expérience qui ressemble aux jeux d’arcade (ou d’un Call of Duty très, très ancien) où l’on doit zigouiller des soldats à travers la lunette d’un sniper. Pour plaire au dictateur : il s’agit des soldats américains. C’est en effet une situation très rare dans l’industrie traditionnelle du jeu vidéo où ce sont généralement d’autres nationalités (dont toutes celles des méchants de James Bond) qui sont la cible.

Ce titre, présenté par Arirang-Meari, une agence locale, on peut lire le pitch suivant : “C’est un titre de jeu de combat où l’on tue les Yankees avec un sniper… derrière les lignes ennemies !” Le titre est précisément décrit comme un “programme de divertissement et d’amusement en 3D”, tout un programme. “Un grand éventail de mouvements dans un monde virtuel où l’on suit d’haletantes scènes de bataille !”

En effet, ce n’est pas la première fois que l’existence d’un jeu vidéo “ennemi” est présenté dans les médias du pays ennemi. Ordinairement, ce sont des jeux très simples, comme un mini-jeu djihadiste où il fallait descendre des membres de l’armée française. La Corée du Nord semble coutumière du fait, après avoir lâché (l’éditeur est inconnu) une série de jeux pour smartphones, dont Confrontation War et Guardian, qui simulent d’autres situations belliqueuses. Tous ces titres sont de la propagande, mais tous ne sont pas du même genre : on peut citer Soccer Fierce Battle ou Pyongyang Racer, jeu de course/visite virtuelle où l’on fait le tour du glorieux régime, façon vieux jeu d’arcade.

Il faut quand même avouer, qu’avec tout ce qui entoure la Corée du Nord, il y a toujours une chance que ce soit n’importe quoi, mais nous voulons y croire tout de même. Le développement d’un jeu comme ça est en tout cas crédible car elle s’inscrit dans un climat de tensions permanentes entre la Corée du Nord et les États-Unis, après notamment un échange musclé concernant la possibilité de bombarder l’île de Guam – ce qui a fait promettre “du feu et de la fureur” au président Trump, la sécurité des Américains fusse-t-elle compromise.