Depuis le début de la polémique, la capitalisation boursière du géant américain a diminué de 23 milliards de dollars.
Pour l’heure, l’incendie semble circonscrit mais pour Google, il va tout de même avoir un coût. Le boycott publicitaire de certains annonceurs concernant sa filiale YouTube pourrait générer une perte de revenus de 755 millions de dollars sur l’ensemble de l’exercice 2017, d’après une note du cabinet d’analyse Nomura Instinet, rapporte « Business Insider ».
Dans le détail, les pertes s’étaleraient ainsi pour la plate-forme de vidéos : 295 millions de dollars au cours du deuxième trimestre, 295 millions lors des trois mois suivants et encore 165 millions lors du dernier trimestre de l’année. Selon Nomura Instinet, le chiffre d’affaires de la plate-forme de vidéos se serait monté à quelque 10,25 milliards de dollars sans cette polémique qui ferait donc baisser les revenus du groupe de près de 7,5% en 2017.
Pour mémoire, il y a dix jours, une enquête du « Times », au Royaume-Uni, révélait que des publicités avaient été accolées à des vidéos, sur YouTube, aux contenus haineux et extrémistes. Dans la foulée, la filiale britannique d’Havas, sixième groupe de communication mondial, avait décidé de retirer ses pubs sur YouTube et Google Display .
Derrière, des groupes comme l’Oréal, Lloyd et Royal Bank of Scotland, Mark & Spencer, les banques RBS et HSBC, ou encore McDonald’s ont également suspendu leurs dépenses publicitaires. Or, le Royaume-Uni est le deuxième marché de Google, (le groupe a généré 7,8 milliards de dollars de revenus sur le sol britannique en 2016), après les Etats-Unis,.
Google a réagi en assurant qu’il allait « mieux contrôler ses sites en renforçant ses effectifs et en amendant ses conditions d’utilisation » et a également accepté de faire vérifier l’audience de ses publicités vidéo . Mais cela n’a pas empêché les deux opérateurs télécoms américains, Verizon et AT&T, de suspendre à leur tour leurs publicités sur YouTube , avant que d’autres grands groupes ne leur emboîtent le pas outre-Atlantique.
La capitalisation boursière chute de 23 milliards de dollars
Résultat, aux Etats-Unis, cinq des 20 plus gros annonceurs boycottent la filiale du groupe de Mountain View. Cependant, d’après les banques RBC Capital Markets et Morgan Stanley, les conséquences demeureront limitées, si la polémique n’enfle pas davantage, dans la mesure où les 100 premiers annonceurs de Google représentent moins de 20% du chiffre d’affaires du groupe américain.
Pour l’heure, ce sont plus de 250 marques qui boycottent YouTube . Depuis le début de la polémique, la capitalisation boursière de Google a diminué de 23 milliards de dollars, à 573 milliards, ce qui représente une baisse de près de 4% pour le géant américain.