Valve termine la semaine en annonçant un changement suffisamment important pour faire l’objet de longues explications. Ce changement est la disparition du concept de Steam Greenlight, plateforme de soumission de jeux sur laquelle les internautes pouvaient voter pour les projets les plus prometteurs afin que ceux-ci puissent intégrer la boutique.
La disparition du concept n’est pas la conséquence d’un manque de succès. Plus de 100 titres passés par Greenlight ont généré au moins 1 million de dollars, indique Valve. Mais aujourd’hui, la compagnie juge que Greenlight constitue un obstacle entre les créateurs et le public qu’il est nécessaire de supprimer, ceci pour favoriser un modèle de distribution aussi direct que possible. Steam Direct, c’est justement le nom du concept qui va prendre la place de Steam Greenlight. Planifié pour le printemps 2017, Steam Direct demandera aux développeurs de compléter de la paperasse numérique (la même que s’ils ouvraient un compte bancaire) et de vérifier leur identité personnelle ou professionnelle. Une fois en règle, les développeurs devront “avancer une somme récupérable” pour chaque jeu qu’ils souhaiteront distribuer.
C’est d’ailleurs ici que se situe le point de discussion, puisque Valve hésite encore sur la question des frais de publications qui seront demandés aux studios. En questionnant les développeurs pour avoir une idée de ce que serait la somme acceptable, Valve n’a pas trouvé de consensus mais plutôt des opinions diverses et variées allant de 100 dollars à 5.000 dollars. La compagnie va donc prendre le temps d’étudier davantage la question avant de décider du montant final qu’il faudra avancer pour vendre son produit. Pour ce qui est de ce qu’on appellerait encore naïvement le contrôle qualité, Valve se chargera simplement de vérifier que les jeux publiés via Steam Direct fonctionnent bien sur les OS concernés, mais son jugement s’arrêtera ici. La véritable assurance qualité se situera finalement dans le montant demandé à l’entrée, point qui évidemment suscite immédiatement le débat.
Sur le papier et sauf peut-être si les frais de publication s’avèrent proches des 5.000 dollars, ce système devrait aussi impliquer une accélération encore plus spectaculaire du nombre de jeux débarquant chaque semaine sur Steam. C’est pourquoi Valve s’est beaucoup préoccupé récemment de l’organisation de sa boutique, de la visibilité des jeux et de la pertinence des suggestions qui sont faites aux joueurs. Valve n’est d’ailleurs pas mécontent des résultats de sa nouvelle formule : par rapport à l’an dernier, le nombre de jeux achetés sur Steam a presque doublé, le temps passé sur chaque jeu a lui aussi augmenté et le nombre de jeux ayant généré plus de 200.000 dollars est également plus important. Des statistiques qui pour Valve traduisent que le nouveau Steam effectue un meilleur boulot pour mettre en valeur les bons titres et suggérer les jeux adéquats aux joueurs en fonction de leur profil.