L’une des boutiques PC les plus importantes entame un nouveau chapitre. GOG n’appartient plus à CD Projekt et devient indépendante dans le cadre d’une transaction de 21,5 millions d’euros, avec l’objectif de préserver les valeurs fondamentales de la plateforme. Son nouveau propriétaire n’est pas un investisseur extérieur, mais l’un des fondateurs du groupe.
La boutique GOG n’est plus la propriété de CD Projekt. D’après les déclarations publiques de l’entreprise à l’origine de The Witcher et Cyberpunk, la plateforme a été cédée à l’homme d’affaires polonais Michal Kicinski pour environ 21,5 millions d’euros. Si son nom n’est pas forcément connu du grand public, Kicinski est pourtant l’un des cofondateurs de CD Projekt. À ce titre, et même s’il devient l’unique propriétaire de la boutique, cette opération ne semble pas particulièrement inquiétante du point de vue des consommateurs.
Un nouveau propriétaire, une philosophie intacte
L’une des premières décisions de Michal Kicinski après l’acquisition de GOG a été de rassurer la communauté. Dans une déclaration officielle, il a affirmé que l’identité de la boutique resterait inchangée. « GOG est synonyme de liberté, d’indépendance et de contrôle total », a-t-il expliqué, en rappelant que la préservation du patrimoine vidéoludique demeurera l’un des piliers de la plateforme. Les programmes de sauvegarde des jeux classiques se poursuivront, et chaque titre acheté restera accessible pour toujours à son propriétaire.
Une nouvelle section de questions-réponses publiée sur le site de GOG détaille également les motivations de Michal Kicinski. Il y explique vouloir préserver l’idée fondatrice et la philosophie de GOG dans un marché PC de plus en plus orienté vers les clients imposés et les écosystèmes fermés. Selon lui, l’approche de GOG — sans contraintes, sans plateformes obligatoires et avec un véritable sentiment de propriété — n’a jamais été aussi pertinente. L’objectif à long terme reste le même : préserver les classiques du passé, mettre en avant les jeux marquants du présent et contribuer à façonner les classiques de demain.
Cette même communication insiste à plusieurs reprises sur le fait que la mission de GOG demeure strictement identique et que la philosophie sans DRM est « plus importante que jamais ». Elle assure également que la stabilité financière de la boutique est pleinement garantie et que son fonctionnement quotidien se poursuivra globalement comme auparavant. Il n’est pas question d’imposer le cloud gaming ni de mettre en place des stratégies de monétisation inhabituelles — du moins selon les déclarations actuelles. Même si cette acquisition ne semble pas poser de problème immédiat, une certaine vigilance reste de mise.
CD Projekt a confirmé qu’il continuerait à publier ses jeux sur GOG. L’entreprise a également précisé que l’offre de Michal Kicinski n’avait bénéficié d’aucun traitement préférentiel et que la vente avait été menée via un processus d’appel d’offres concurrentiel, supervisé par un conseiller externe. Enfin, CD Projekt a perçu environ 10 millions d’euros en liquidités provenant de bénéfices non distribués des exercices précédents. De plus amples informations seront communiquées dans le rapport financier portant sur le dernier trimestre de l’exercice fiscal.
Source : 3djuegos



