ACTUALITÉS TECH – Le PDG de Nvidia a réalisé une manœuvre particulièrement habile, susceptible de s’avérer très efficace en cette période de fêtes.
Jensen Huang, le directeur général de Nvidia, a probablement offert un cadeau de Noël inattendu à son équipe en concluant un accord avec Groq, une société spécialisée dans le matériel dédié à l’intelligence artificielle. Cette opération pourrait permettre à Nvidia de s’imposer sur le marché des charges de travail d’inférence. Selon CNBC, Nvidia aurait « acquis » Groq Inc. pour près de 20 milliards de dollars, déclenchant une onde de choc dans l’industrie.
Groq a toutefois rapidement précisé qu’il ne s’agissait pas d’un rachat, mais d’un accord de licence non exclusif donnant à Nvidia accès à ses technologies d’inférence. Dans un courriel interne, Jensen Huang a expliqué que les processeurs à très faible latence de Groq seraient intégrés à l’architecture des usines d’IA de Nvidia. Les talents et la propriété intellectuelle sont intégrés, mais la société Groq reste indépendante.
Il s’agit d’un exemple typique de « rachat inversé », une stratégie déjà utilisée par Microsoft avec Inflection. En structurant l’accord comme une licence non exclusive, Nvidia contourne les contraintes réglementaires et échappe au cadre du Hart-Scott-Rodino Act.
Le véritable enjeu réside dans le matériel. Les Language Processing Units de Groq reposent sur une exécution déterministe et sur l’utilisation de SRAM intégrée, offrant une latence extrêmement faible et un débit très élevé. Ces caractéristiques en font une solution particulièrement adaptée aux charges de travail d’inférence, notamment pour la phase de décodage.
Si leur intégration exacte reste à définir, ces LPU pourraient devenir un pilier des systèmes d’inférence à grande échelle, transformant une technologie spécialisée en standard industriel.



