ACTUALITÉS CINÉMA – Home Alone 2: Lost in New York demeure un incontournable des fêtes pour des générations de spectateurs. Pourtant, pour l’une de ses actrices emblématiques, le succès du film n’a pas débouché sur une existence heureuse, mais sur un parcours marqué par la solitude et la souffrance.
Home Alone 2: Lost in New York a souvent été critiqué pour avoir largement repris la trame de l’opus de 1990, ce qui lui a valu un accueil mitigé de la part de la presse. Malgré cela, le film reste extrêmement populaire auprès du public, comme l’ont encore montré ses récentes performances en tête des classements de streaming de Disney+ et Hulu durant la période des fêtes. Pour l’une de ses interprètes, cependant, cette aventure n’a pas été synonyme de bonheur.
Brenda Fricker est surtout connue pour son rôle de la Dame aux pigeons, rencontrée lors de la seconde aventure de Kevin McCallister incarné par Macaulay Culkin. Cette fois-ci, le jeune héros se retrouve à New York après avoir pris le mauvais avion et doit à nouveau échapper aux cambrioleurs Harry et Marv. À l’image du premier film, il se lie d’amitié avec un personnage marginal, d’abord inquiétant, avant que tout ne se termine sur une note émouvante.
Dans la réalité, la trajectoire de Fricker a été bien plus sombre. L’actrice a confié que, malgré de nombreux rôles au cinéma et un Oscar remporté pour My Left Foot aux côtés de Daniel Day-Lewis, sa vie s’est ensuite enfoncée dans la précarité, l’isolement et de graves troubles psychiques. Elle a révélé avoir tenté de se suicider à plus de trente reprises. Invitée l’an dernier dans The Tommy Tiernan Show, elle déclarait: « J’ai vécu sur mes économies tant qu’elles ont tenu, mais aujourd’hui je n’ai plus rien. Tant que j’ai un toit et que je peux nourrir le chien et moi-même, cela me suffit. Je mène une vie très discrète, je parle au mur, au chien, j’écris de la poésie, je lis, je regarde la télévision. Être seule aussi souvent fait simplement parler un peu plus au mur que la plupart des gens. »
Les confidences de Brenda Fricker sur sa santé mentale
Il est tentant de croire que la réussite protège de toutes les épreuves, mais le parcours de Brenda Fricker prouve le contraire. Malgré les récompenses et la reconnaissance, rien n’est jamais acquis, et la fragilité peut toucher n’importe qui.
Lors de cette même interview, l’actrice est revenue sur ses combats contre la dépression, qu’elle affronte depuis près de cinquante ans, ainsi que sur ses nombreuses tentatives de suicide. Elle évoquait également une récente consultation médicale: « Hier encore, le médecin m’a dit que nous allions augmenter les antidépresseurs. Je suis assez recluse. Choisir de rester chez soi est une chose, mais se le voir imposer me donne immédiatement envie de sortir. »
Fricker estime que sa vie a finalement été sauvée grâce à un médecin de l’hôpital St Patrick à Dublin. Elle se souvient: « C’était une période très dure, mais il y avait un médecin exceptionnel, Anthony Clare. Il m’a sauvée. Il m’a vraiment sortie du gouffre ; il me comprenait et savait me parler. Je repartais toujours apaisée après l’avoir vu. »
Elle avait déjà évoqué sa dépression en 2012, expliquant qu’elle suivait désormais une thérapie hebdomadaire simplement pour pouvoir échanger avec quelqu’un et entendre une autre voix humaine. À propos de ses tentatives de suicide, elle confiait alors: « On finit par être épuisé, que personne n’écoute. »
Si Home Alone et Home Alone 2 restent des valeurs sûres des fêtes sur les plateformes de streaming, le destin réel de l’actrice derrière l’un de leurs personnages les plus aimés apporte une note mélancolique à l’héritage de la saga.
Source: MovieWeb
