Assassin’s Creed Mirage: Valley of Memory – Une parenthèse personnelle au cœur du désert

TEST – Pour de nombreux joueurs, Assassin’s Creed Mirage a représenté un retour aux racines de la série, et le DLC Valley of Memory s’inscrit pleinement dans cette direction avec une extension étonnamment émotive, retenue, mais pourtant très efficace, qui se concentre sur le passé de Basim et ses tourments intérieurs, tout en enrichissant l’univers du jeu grâce à une région désertique spectaculaire.

 

Développé par Ubisoft Bordeaux, Valley of Memory indique très clairement dès ses premières minutes qu’il ne s’agit pas d’une extension classique du type « carte + icônes + quêtes secondaires ». Ce DLC se présente bien davantage comme un épisode intime, dont l’objectif n’est pas d’augmenter la quantité brute de contenu, mais d’approfondir le personnage de Basim. L’accent est mis sur la narration, la mémoire et les questions d’identité, un choix qui s’accorde particulièrement bien avec le ton volontairement plus sobre et classique adopté par Mirage.

L’histoire conduit les joueurs dans une région désertique inspirée d’AlUla, qui se distingue non seulement par sa puissance visuelle, mais aussi par son importance narrative. L’environnement ne sert pas de simple décor : ruines recouvertes de sable, vallées sculptées dans la roche et chemins abandonnés reflètent autant de fragments du passé de Basim. À ce stade, le DLC montre déjà qu’il gère l’espace et l’atmosphère de manière bien plus consciente que les épisodes plus récents et souvent surchargés de la série.

 

 

Souvenirs du point de vue de Basim

 

La plus grande force de Valley of Memory réside incontestablement dans son écriture. Le DLC se concentre sur les êtres chers que Basim a perdus, ses décisions passées et ses conflits intérieurs, tout en révélant progressivement comment ces expériences ont façonné l’homme – et l’assassin – que nous avons découvert dans le jeu de base Mirage. Le récit se montre étonnamment émouvant, parfois profondément mélancolique, et il n’est pas rare qu’une simple ligne de dialogue, parfaitement placée, ait plus d’impact qu’une séquence d’action spectaculaire.

Le rythme de l’histoire est volontairement plus lent. Le scénario ne se précipite pas à travers ses rebondissements, préférant laisser aux scènes le temps de s’installer et de résonner. Cette approche ne conviendra pas à tout le monde, mais les joueurs qui ont apprécié les moments les plus personnels des anciens Assassin’s Creed y trouveront une expérience particulièrement forte. Ce n’est pas un hasard si de nombreux joueurs et critiques estiment que l’impact émotionnel du DLC dépasse souvent celui de l’histoire du jeu de base.

Il est important de souligner que Valley of Memory ne cherche pas à réinterpréter Basim, mais à nuancer et contextualiser son personnage. À la fin du DLC, on obtient une vision plus claire de ses motivations, de ses pertes et de cette fracture intérieure qui accompagne son parcours. Cette approche centrée sur le personnage est devenue rare dans les Assassin’s Creed de ces dernières années, mais elle fonctionne ici de manière remarquable.

 

 

Exploration désertique et gameplay classique

 

D’un point de vue gameplay, le DLC suit de très près la philosophie du jeu de base Mirage. L’infiltration, le parkour et l’assassinat retrouvent une place centrale, tandis que la conception des missions reste volontairement variée. Les joueurs disposent régulièrement d’options d’infiltration silencieuse, de chemins alternatifs et de l’utilisation des techniques classiques des Assassins, évoquant fortement les premiers épisodes de la série.

L’exploration de la région inspirée d’AlUla constitue une expérience à part entière. Les paysages donnent une impression à la fois d’ouverture et de maîtrise, rendant la progression engageante sans jamais devenir fatigante. Ruines, parois rocheuses et passages dissimulés soutiennent intelligemment un gameplay axé sur le parkour, tandis que la direction artistique rappelle en permanence à quel point l’échelle plus réduite de Mirage convient parfaitement à la licence.

Le système de combat n’a pas évolué de manière significative, et c’est ici que l’on ressent le plus clairement que le DLC reste dans le cadre du jeu de base. L’IA et les affrontements ne sont toujours pas irréprochables, mais l’accent mis sur l’infiltration et les missions ciblées rend ces défauts nettement moins gênants. Valley of Memory privilégie clairement l’atmosphère et la narration plutôt que l’innovation mécanique.

 

 

Une parenthèse courte mais mémorable

 

En termes de contenu, le DLC peut être terminé en environ 3 à 8 heures, selon le degré d’exploration des joueurs. Il ne s’agit pas d’une extension massive, mais elle sait exactement quelle est sa place. Elle ne s’éternise pas inutilement et ne cherche pas à paraître plus ambitieuse qu’elle ne l’est réellement, ce qui profite clairement à l’expérience globale.

La mise en scène reste solide tout au long de l’aventure. Les cinématiques, les dialogues et la bande-son soutiennent constamment le ton du DLC, et il est évident, à plusieurs reprises, que les développeurs comprennent parfaitement ce qui fait fonctionner une histoire d’Assassin’s Creed.

Dans l’ensemble, Valley of Memory n’est pas une extension destinée à bouleverser la série, mais un récit plus discret et personnel qui devient mémorable précisément grâce à sa retenue. Il ne cherche pas le spectaculaire à tout prix, et c’est exactement pour cette raison qu’il fonctionne.

-Herpai Gergely “BadSector”-

Pro :

+ Une histoire forte et émotionnelle centrée sur Basim
+ Un environnement désertique superbe et une atmosphère remarquable
+ Un gameplay Assassin’s Creed classique et resserré

Contre :

– Une durée de vie relativement courte
– Un système de combat et une IA encore perfectibles
– Peu d’innovations mécaniques majeures

Développeur : Ubisoft Bordeaux
Éditeur : Ubisoft
Genre : DLC action-aventure
Date de sortie : 18 novembre 2025

Assassin’s Creed Mirage: Valley of Memory

Jouabilité - 8.5
Graphismes - 8.8
Histoire - 9
Musique/Audio - 8.4
Ambiance - 9.1

8.8

EXCELLENT

Mémorable non par sa taille, mais par la qualité de son contenu – Valley of Memory offre exactement ce qu’un fan de Mirage peut espérer.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)