Electronic Arts: si le rachat aboutit, l’Arabie saoudite détiendra une part gigantesque!

Nous savions déjà que trois sociétés se cacheraient derrière l’opération, mais la répartition précise des parts restait floue.

 

En octobre, lorsque Electronic Arts a annoncé qu’elle allait être retirée de la cote via un rachat par effet de levier de 55 milliards de dollars, trois sociétés d’investissement ont été désignées comme acquéreurs : le Public Investment Fund (PIF) d’Arabie saoudite, Affinity Partners, le fonds de Jared Kushner, et Silver Lake. La distribution des participations n’avait pas été révélée à ce moment-là, mais il est rapidement apparu qu’un des acteurs investissait bien plus d’argent que les autres.

Selon le Wall Street Journal, le PIF détiendra 93,4 % d’Electronic Arts. Il s’agit d’une proportion énorme, qui relègue les autres participations au second plan. Silver Lake et Affinity Partners posséderont respectivement 5,5 % et 1,1 %, et dans ces deux fonds, le PIF est déjà un investisseur majeur. Ainsi, si le rachat obtient le feu vert des autorités de régulation et des actionnaires, le PIF deviendra de facto le propriétaire d’Electronic Arts.

Le WSJ détaille également plusieurs autres aspects de la transaction, rendus publics grâce aux documents déposés auprès de l’autorité brésilienne de la concurrence. Sur les 55 milliards de dollars, 36,4 milliards seront financés en fonds propres, tandis que les 20 milliards restants proviendront de la dette. Après déduction de la participation déjà existante du PIF dans Electronic Arts, estimée à 5,2 milliards de dollars, il semble que le fonds saoudien ait investi environ 29 milliards de dollars pour racheter l’éditeur. La position dominante du PIF n’a rien de surprenant : le fonds est connu pour ses investissements dans le jeu vidéo, avec des participations notamment dans Take-Two, Capcom, Nexon et Nintendo.

Mais avec un enjeu aussi élevé, il paraît de moins en moins crédible que – comme l’affirmait le PDG d’Electronic Arts, Andrew Wilson, en octobre – les valeurs de l’entreprise et son engagement envers les joueurs et les fans du monde entier restent inchangés. Le PIF lui-même traverse des difficultés financières, liées principalement à la construction d’une mégapole futuriste en plein désert. Ce n’est donc pas dans le seul secteur du jeu vidéo que ces sommes colossales ont été engagées.

Source : PCGamer, WSJ

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