ACTUALITÉS CINÉMA – Hugh Jackman prête ses griffes à Wolverine depuis près d’un quart de siècle, mais lui aussi est resté des années dans le flou total sur l’animal réel qui a inspiré le nom du personnage, qu’il croyait tout simplement inventé.
Depuis des décennies, les super-héros de comics puisent sans complexe dans le règne animal pour façonner leurs origines. Spider-Man est né d’une morsure d’araignée radioactive, Batman doit toute son identité à une rencontre traumatisante avec une chauve-souris, et l’on trouve même un personnage comme Animal Man, capable d’absorber les capacités de presque n’importe quelle espèce. Les animaux sont devenus un raccourci très pratique pour définir des pouvoirs et des personnalités de super-héros.
Dans le cas de Wolverine, et encore plus avec la traduction espagnole « Lobezno », tout semblait limpide au premier abord. Logan a des griffes, un pelage, un tempérament sauvage, il piste ses ennemis grâce à son odorat : tout chez lui évoque le loup solitaire. Cette adaptation n’a fait que renforcer une confusion déjà présente en anglais, où le mot « wolverine » rappelle fortement « wolf ». Résultat, non seulement les fans, mais aussi Hugh Jackman lui-même, ont associé le personnage au mauvais animal.
L’acteur a confié dans une interview à Variety qu’il avait accepté le rôle sans vraiment savoir où il mettait les pieds. Il n’avait jamais lu les comics et, en Australie, il n’avait absolument jamais entendu parler du glouton. « Je n’ai jamais lu le comic. On m’a donné le rôle, mais je ne savais rien du tout. On n’a pas de gloutons en Australie, je ne savais pas que c’était un animal réel. Je pensais que c’était inventé. Comme le fait d’avoir des mains en métal, tu vois, je me disais que ça aussi, c’était fictif. Pendant les répétitions, ils ont passé un documentaire sur les loups. Et je me suis dit : parfait, évidemment je suis un loup, à moitié loup », raconte-t-il en riant.
Cette méprise lui a valu un moment de grande solitude dès le premier jour de tournage. Jackman jouait la scène avec des attitudes très « lupines », jusqu’à ce que Bryan Singer, le réalisateur de la trilogie d’origine, le coupe net, l’air perplexe, en lui demandant ce qu’il était en train de faire. Le cinéaste lui a alors expliqué que son personnage n’avait rien à voir avec les loups et que le terme « wolverine » désignait en réalité un tout autre animal.
La déception disparaît vite quand on découvre ce qu’est réellement un glouton. L’espèce est particulièrement présente au Canada – le pays d’origine de Wolverine – et est souvent décrite comme un « carnivore trapu, mauvais caractère et très musclé ». Des spécialistes de la faune ont même documenté des cas où un seul glouton, à force d’agressivité, a réussi à prendre le dessus sur un animal deux fois plus lourd que lui, comme un ours polaire. Face à cela, le lien entre Spider-Man et les araignées paraît presque anecdotique, davantage comme un joli concept marketing que comme un choix symbolique profond.
Ce genre d’anecdote rejoint bien ces petites histoires de coulisses qui circulent depuis des décennies dans les concours et les rétrospectives, alors que beaucoup ignorent encore de quel film ou de quelle scène elles proviennent à l’origine. Le malentendu autour de Wolverine et du glouton montre à quel point il est facile de se tromper sur un personnage simplement en se fiant à son nom.
Source : 3djuegos



