TEST TECH – Le TCL C9K n’est pas un énième grand écran destiné à remplir votre salon. C’est un téléviseur Mini LED taillé pour rivaliser avec des modèles beaucoup plus onéreux, grâce à une luminosité spectaculaire, une gestion du contraste très précise, des options clairement tournées vers le jeu vidéo, et un système audio étonnamment solide. Il n’est pas parfait, mais il pousse la technologie Mini LED à un niveau où beaucoup de concurrents commencent à manquer de souffle.
Même s’il s’inscrit dans la gamme QD-Mini LED haut de gamme mais accessible de TCL, le C9K ne cherche pas à révolutionner l’esthétique des téléviseurs. Il reprend les lignes du C8K tout en adoptant le cadre ZeroBorder, qui fait quasiment disparaître les bordures pour donner une image qui semble courir jusqu’aux extrémités du panneau. Grâce à l’architecture optique Micro-OD, TCL parvient à intégrer un système Mini LED à rétroéclairage direct dans un châssis remarquablement fin – une belle prouesse technique.
De profil, le téléviseur n’est pas aussi mince qu’un OLED, mais TCL atténue l’impression de volume en utilisant un panneau arrière légèrement incliné et des textures subtiles. Le pied central assure une bonne stabilité, même si les matériaux employés paraissent moins haut de gamme que le panneau lui-même – un compromis courant dans cette catégorie de prix. À l’avant, les haut-parleurs se fondent discrètement dans le cadre, tandis que l’arrière propose une connectique complète : HDMI 2.1, LAN, USB, sortie optique… tout ce qu’un salon moderne peut demander.
La télécommande argentée fournie est simple, légère et agréable en main. Peu de boutons, une disposition logique et des raccourcis dédiés pour Netflix, Prime Video, YouTube et TCL TV. Les touches souples rendent la navigation silencieuse et fluide. Ce n’est pas un objet de luxe, mais elle remplit parfaitement son rôle au quotidien.
Un canon Mini LED : une luminosité monstrueuse, un contrôle chirurgical
La véritable star du C9K est son panneau QD-Mini LED, combinant les couleurs riches des quantum dots à des milliers de zones de rétroéclairage indépendantes. Les mesures indépendantes confirment des pics lumineux pouvant atteindre environ 6000 nits sur de courtes durées, avec une luminosité soutenue nettement supérieure à la moyenne – suffisamment pour offrir des effets HDR réellement percutants. Grâce au nombre élevé de zones, le blooming reste très limité, et le contraste natif est exceptionnel pour un téléviseur non OLED.
En pratique, cela se traduit par des noirs profonds, des hautes lumières éclatantes et des couleurs dynamiques qui ne basculent jamais dans l’excès artificiel. Les programmes SDR ou les vidéos YouTube ne révéleront pas tout le potentiel de l’appareil, mais dès qu’un film Dolby Vision IQ ou un jeu HDR10+ est lancé, la différence saute immédiatement aux yeux. La couche quantum dot couvre pratiquement l’ensemble de l’espace colorimétrique DCI-P3 et affiche une bonne performance en Rec.2020, ce qui place le C9K au niveau de modèles QLED bien plus coûteux.
Le téléviseur prend en charge tous les principaux formats HDR : HDR10, HLG, HDR10+ et Dolby Vision IQ avec Precision Detail. Le panneau CrystGlow Wide HVA élargit les angles de vision et réduit les reflets ; depuis des angles extrêmes, un léger délavage apparaît, mais dans un salon classique, l’image reste convaincante pour la majorité des spectateurs.
Les cinéphiles apprécieront la présence du mode Filmmaker, qui désactive les traitements superflus et propose une restitution étonnamment fidèle dès la sortie du carton. Avec quelques ajustements mineurs sur la gamma et les ombres, on peut obtenir un rendu très proche des standards de référence – rare à ce niveau de prix.
Taillé pour le streaming comme pour le classement en ligne : fluidité et jeu vidéo
Le C9K s’appuie sur le chipset MediaTek Pentonic 700, épaulé par le traitement d’image AIPQ Pro de TCL. Ensemble, ils assurent une mise à l’échelle propre des contenus à plus faible résolution, des contours nets et une réduction du bruit qui préserve les petits détails. Les dégradés HDR sont fluides, sans bandes visibles.
Pour les sports et les scènes d’action, TCL propose un mode Dynamic Boost 240 Hz qui améliore nettement la fluidité, au prix parfois d’un léger effet “soap opera” et d’une perte de détails fins. Heureusement, la gestion de mouvement de base est déjà solide, permettant de couper facilement l’interpolation pour un rendu plus cinématographique.
Les joueurs ont beaucoup à se mettre sous la dent. Le téléviseur prend en charge le 4K à 144 Hz avec VRR, offrant un gameplay fluide et sans tearing sur consoles comme sur PC. En 1080p, un mode 288 Hz est disponible, apportant une réactivité exceptionnelle pour les jeux compétitifs – si la machine peut suivre. L’input lag tourne autour de 15 ms en mode Jeu, bien que des réglages extrêmes du local dimming puissent l’augmenter. En SDR, l’image est excellente d’emblée ; en HDR Game, quelques ajustements manuels peuvent affiner encore la précision des tons.
Le système Google TV complète l’ensemble avec une interface claire, rapide et riche en applications. Toutes les grandes plateformes de streaming sont présentes – Netflix, Prime Video, Disney+, YouTube – et le sideloading reste possible pour des apps supplémentaires.
Fonctionnalités connectées et audio B&O : un salon qui prend vie
Le partage d’écran est immédiat grâce à Chromecast, AirPlay 2 et Google Cast intégrés. Le menu rapide en bandeau, situé en bas de l’écran, permet de modifier les réglages essentiels sans interrompre la lecture.
L’audio, signé Bang & Olufsen, montre que TCL voulait surpasser le simple son de téléviseur. Annoncé comme un système 6.2.2 de 90 W, il se comporte en pratique comme un excellent ensemble 2.1.2 enrichi d’effets surround virtuels. Le support Dolby Atmos et DTS:X permet une scène sonore ample, avec des effets verticaux et arrière crédibles, notamment dans les films.
Le mode Musique propose un son énergique et clair, tandis que le mode Film assure des dialogues parfaitement compréhensibles, même dans les scènes très chargées. Les basses sont présentes, mais à volume très élevé, le châssis peut légèrement vibrer, ajoutant une pointe de résonance. L’outil Beosonic permet d’ajuster aisément la signature sonore entre chaleureux, brillant, relaxé et énergique. Pour un téléviseur seul, le rendu est impressionnant, mais une bonne barre de son reste un complément idéal.
Un Mini LED ambitieux, sans la facture d’un OLED
Le C9K montre clairement que TCL veut jouer dans la cour des grands. Sa luminosité extrême, ses performances HDR solides, ses atouts pour le jeu vidéo et son audio signé B&O en font un téléviseur 4K complet et particulièrement séduisant. Les compromis sont visibles – un pied peu inspiré, des angles de vision limités, pas d’enregistrement USB, et une interface Google TV moins rapide qu’un boîtier dédié – mais rien de vraiment éliminatoire.
Au final, le C9K est l’un des Mini LED les plus convaincants du moment. Si l’on veut des noirs parfaits et zéro blooming, l’OLED reste la référence, mais compte tenu du prix et des performances HDR du C9K, le choix est beaucoup moins évident qu’auparavant. Pour les salons lumineux, le jeu vidéo et les utilisateurs souhaitant un HDR musclé sans payer le prix fort, ce modèle mérite clairement une place très haut sur la liste. Une note solide de 8/10 – une évolution plus qu’une révolution, mais une très belle évolution.
– Gergely Herpai “BadSector”
Pro :
+ Luminosité HDR impressionnante et très grand nombre de zones de gradation
+ Excellentes capacités de jeu (4K 144 Hz, 288 Hz FHD, VRR, faible input lag)
+ Image QD-Mini LED riche avec Dolby Vision IQ et HDR10+
Contre :
– Pied central peu inspiré
– Angles de vision limités et blooming perceptible face à l’OLED
– Pas d’enregistrement USB ; Google TV moins rapide que des boîtiers dédiés
TCL C9K
Design/Logiciel - 7.6
Image - 8.4
Jeu - 8.6
Films - 8.2
Rapport qualité/prix - 7.6
8.1
EXCELLENT
Le TCL C9K délivre une luminosité HDR spectaculaire, un rétroéclairage très dense et de très bonnes performances en jeu, ce qui lui permet de rivaliser sans complexe avec des modèles bien plus coûteux. Son image convaincante en films comme en jeux, associée à Google TV et à l’audio B&O, en fait un véritable centre multimédia. Malgré quelques concessions, son rapport performances/prix en fait l’un des meilleurs choix Mini LED du marché.







