Le magazine TIME a sacré son RPG jeu de la décennie, et son nouveau projet veut révéler le pire de l’humanité

Après le succès culte de Disco Elysium, Robert Kurvitz continue de chercher comment pousser la narration vidéoludique vers les zones les plus sombres de l’âme humaine. Malgré son départ brutal de ZA/UM et l’annulation de plusieurs projets, l’auteur reste obsédé par la chute, la déchéance et la fragilité émotionnelle.

 

La sortie de Disco Elysium remonte à plusieurs années, et la période qui a suivi a été particulièrement agitée. Le magazine TIME l’a certes élu meilleur jeu de la décennie, mais les principaux développeurs ont été évincés “involontairement” lorsque les investisseurs ont pris le contrôle de ZA/UM. Accusations, procès et projets annulés se sont multipliés. L’un de ces projets, mené par Robert Kurvitz, devait être encore plus sombre que son œuvre précédente, et même s’il ne verra jamais le jour, certaines idées pourraient survivre dans son prochain jeu.

Lors de l’événement G-Star 2025 (via Automaton), Kurvitz a participé à une conférence sur la narration avec Jennifer Svedberg-Yen, scénariste principale de Clair Obscur: Expedition 33. Sans aborder son départ de ZA/UM ni ses travaux actuels, il a réaffirmé que la vision profondément pessimiste de son projet post-Disco Elysium continue de guider sa création.

Il a expliqué que son idée consistait à suivre la chute d’un personnage “réussi” vers l’échec et la souffrance – une métaphore de la manière dont un être humain peut sombrer. Kurvitz a toujours été fasciné par la décadence et la vulnérabilité, mais cette œuvre aurait poussé ces thèmes encore plus loin, avec un ton plus cru et plus désespéré que celui de Disco Elysium.

 

Écrire Disco Elysium l’a détruit

 

Kurvitz est revenu sur le coût émotionnel de l’écriture de Disco Elysium. Il décrit l’écriture comme “un art profondément misérable” et affirme avoir injecté sa propre colère, sa tristesse et ses obsessions dans le jeu pour plonger le joueur dans des situations absurdes et intenses. “J’ai dû mettre mon angoisse politique et ma propre existence dans le jeu”, confie-t-il, précisant que chaque matin demandait un effort colossal pour continuer.

Les informations sur ses futurs projets restent limitées. On sait seulement qu’en 2022 il a fondé un nouveau studio, Red Info, avec Aleksander Rostov, directeur artistique de Disco Elysium, grâce à un financement de NetEase. Aucun détail n’a encore été révélé sur l’avancement du prochain jeu.

Source : 3djuegos

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines - including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)

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