Ce chat qui déteste les lundis doit son nom à un président américain assassiné, dont l’histoire tragique est à découvrir sur Netflix

ACTUALITÉS CINÉMA – Tout le monde connaît le chat orange grognon qui déteste les lundis, Garfield, mais bien peu de gens savent que son nom est aussi lié à un président américain dont la vie s’est achevée dans le sang. La nouvelle minisérie de Netflix, Death by Lightning, revient sur l’assassinat de James A. Garfield en moins de quatre heures, parfait à déguster en deux soirées.

 

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le chat de bande dessinée le plus cynique du monde s’appelle Garfield ? Pour ma part, la question ne m’avait jamais effleuré l’esprit, jusqu’à ce qu’un lundi soir, en lançant sur Netflix une minisérie consacrée à un président américain assassiné il y a environ cent cinquante ans, le sujet surgisse au détour d’une discussion avec un ami. Nous nous sommes alors demandé s’il pouvait exister un lien entre le félin orange accro aux lasagnes et James A. Garfield. La réponse est oui, pas de manière directe, mais de façon détournée.

D’après la biographie de Jim Davis consultable dans l’Encyclopedia Britannica, le chat orange bougon doit son nom à James Garfield Davis, un homme à l’allure rude et renfermée, mais au fond tendre et bienveillant, qui a inspiré le dessinateur lorsque celui-ci a commencé à créer la série qui allait le rendre célèbre dans le monde entier. James Garfield Davis est né à la fin de l’année 1880, juste avant l’élection présidentielle remportée par James A. Garfield. Autrement dit, le grand-père de Jim Davis a été baptisé en l’honneur du 20e président des États-Unis.

Lorsque j’ai découvert cette anecdote, j’ai d’abord cru que ce choix de prénom était lié à l’assassinat du président, mais en réalité il remonte à la période de fièvre électorale qui a précédé le drame. Les raisons exactes font encore débat, mais le fait historique, lui, est avéré. C’est aussi un bon prétexte pour vous inviter à découvrir Death by Lightning, une minisérie d’un peu moins de quatre heures, idéale à regarder en deux après-midis. Le programme retrace l’ascension politique fulgurante de Garfield, depuis son arrivée sans grandes ambitions à la convention nationale républicaine de 1880 jusqu’à sa nomination surprise comme candidat du parti, puis son accession à la présidence.

 

Le deuxième mandat le plus court de l’histoire des États-Unis

 

La présidence de Garfield, incarné à l’écran par Michael Shannon, est marquée par une forte instabilité politique au sein même de son parti, et n’atteint même pas une année complète, ce qui fait de lui le deuxième président au mandat le plus bref de l’histoire américaine. Après seulement quatre mois au pouvoir, il est abattu par Charles J. Guiteau, interprété par Matthew Macfadyen, qui prétend agir en raison d’une dette politique que le président aurait eu envers lui. Sans entrer dans des révélations inutiles, la série montre bien que la mort de Garfield ne se résume pas à ce seul motif. Death by Lightning entrelace les destins des deux hommes et nous plonge dans une période méconnue mais déterminante de l’histoire des États-Unis, au point de donner envie de rester plus longtemps en leur compagnie.

Produite par David Benioff et D. B. Weiss, le duo surtout connu pour avoir piloté Game of Thrones sur HBO, Death by Lightning a conquis la critique, avec une note presque parfaite sur Rotten Tomatoes. Les journalistes saluent la qualité de la distribution et la manière dont la minisérie met en avant la dimension profondément humaine d’un événement historique qui, à bien des égards, résonne avec notre époque. Le public suit le mouvement, avec une moyenne de 7,7 sur 10 sur IMDb, même si les chiffres d’audience en dehors des États-Unis restent décevants.

Quant à Garfield, le célèbre chat orange bougon, il a eu droit il y a quelques mois à un nouveau film d’animation, dans lequel Chris Pratt lui prête sa voix en version originale. Ce long-métrage est notamment disponible sur Movistar Plus+. Mais si je peux me permettre un conseil, vous aurez sans doute davantage de plaisir à revoir ses productions animées des années 1980. Les films plus récents, qu’ils soient en prises de vues réelles ou en animation, peinent encore à retrouver le charme et l’humour acide qui ont fait de Garfield une véritable icône.

Source : 3djuegos

Spread the love
Avatar photo
BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines - including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)

theGeek Live