Wreckreation – Liberté, On Aime

TEST — Three Fields Entertainment (Dangerous Driving) connaît la maison, mais cette fois le studio vire légèrement côté TrackMania — et pas seulement au figuré. Le titre le dit bien : « wreck » + « creation ». On peut réellement construire, bricoler, façonner ; un terrain de jeu tentant pour les esprits créatifs.

 

Les deux mots du nom collent parfaitement à Wreckreation — même si l’écho d’une pub Suzuki Wagon R+ des années 2000 résonne au fond de l’oreille.

 

 

Chaos à saveur rétro

 

Dans Wreckreation, on crée son propre monde : l’arcade, c’est vous qui la définissez. On collectionne des voitures, on assemble des tracés, puis on choisit la suite. Le jeu vous confie une île entière et vous dit : faites-vous plaisir. Chasse au chrono ? Possible. Bastons entre amis ? Évidemment. La configuration rappelle TrackMania, même si le parc de véhicules tire ailleurs. Des rampes ? À la pelle.

On démarre avec une licence débutant, et à mesure que l’on relève les défis, l’outillage s’étoffe : nouvelles options, nouvelles voitures, nouveaux jouets. Côté ambiance, ça marche : on retrouve sans peine le feeling « début des années 2000 ». La personnalisation est l’épine dorsale : on retouche sa voiture (jusqu’à la sonorité moteur) et l’on conçoit ses pistes. On peut même bâtir en plein ciel — une fois les pièces gagnées, car l’inventaire est famélique au départ et il faut d’abord récupérer des éléments sur l’île.

Le hic : malgré la carte généreuse, le monde manque de vie. C’est vide — pas au point de casser l’immersion, mais assez pour sauter aux yeux. Les mêmes carrefours deviennent familiers très vite, ce qui n’est pas forcément un compliment. Les parallèles avec Burnout: Paradise s’imposent — sorti sur consoles en 2008 (PC début 2009). En soi, pas un problème ; mais quand la barre visuelle semble restée à ce niveau — deux générations et demie plus tard, PS5 Pro dans l’équation —, ça pique. Les textures sont souvent ternes, pour rester poli.

Bonne nouvelle côté perf’ : sur une PlayStation 5 standard, on tient un 60 FPS 4K parfaitement stable. En revanche, les options sont maigres. Un simple décalage de caméra, ou n’importe quel réglage plus poussé, aurait aidé. En 2025, proposer peu plus qu’un curseur de volume sur console, ça sent le budget serré.

 

 

Le gameplay suffit-il à lui seul ?

 

Malgré les réserves ci-dessus, le cœur peut être amusant. Envie de « takedowns » à la Burnout ? On peut envoyer les rivaux dans les rails — avec des cadrages qui évoquent parfois Alerte Cobra. Pas d’échelons de difficulté : le tout paraît souvent très facile. Le vrai piège, c’est la voiture qui poppe devant vous et ruine la première place — agaçant, mais évitable en restant attentif ; les victoires s’enchaînent alors sans trop forcer.

Le vrai test reste la qualité de vos circuits. Là, les créatifs brillent — jusqu’à ce que la conduite un peu molle douchent l’enthousiasme. Faute d’histoire, la physique compte : acceptable, mais la prise en main parfois hésitante plombe l’ensemble. D’où la question : si le jeu fournit surtout un cadre, dans quelle mesure pouvez-vous l’élever par vos propres concepts ? Vu sous cet angle, un double barème se défend presque…

 

 

Un coup de cœur… à court terme

 

Objectivement, Wreckreation est correct sans être marquant — un 6/10 paraît juste. Si vous adorez concevoir des pistes et que TrackMania n’est pas votre tasse de thé, celui-ci peut devenir votre bac à sable ; noté ainsi, on grimpe à 7/10. Le pitch est fort, l’exécution s’essouffle : bon départ, souffle court. Pas mauvais, pouvait mieux faire ; plus drôle entre amis, peu probable qu’il s’impose sur la durée.

-V-

Pro :

+ Liberté quasi totale
+ Recette d’arcade éprouvée
+ Performances solides

Contre:

– Un rendu un peu brut
– Difficulté trop légère
– Monde clairsemé, sensation de vide


Développeur : Three Fields Entertainment
Éditeur : THQ Nordic
Sortie : 28 octobre 2025
Genre : Course en monde ouvert, création de circuits

Wreckreation

Jouabilité - 6.2
Graphismes - 5.3
Physique - 6.8
Musique/Audio - 6.7
Ambiance - 6

6.2

CORRECT

Un amour qui tient sur le court terme, mais s’oublie vite sur la longueur.

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Grabbing controllers since the middle of the nineties. Mostly he has no idea what he does - and he loves Diablo III. (Not.)

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