Brandon Adler se réjouit qu’il existe des jeux qui laissent aux joueuses et joueurs la possibilité de se tromper.
Selon Adler, réalisateur de The Outer Worlds 2, quelque chose s’est perdu quand les RPG sont devenus des blockbusters plutôt que des adaptations de jeux papier-crayon. Dans une interview à GamesRadar, il explique être heureux que des RPG comme Baldur’s Gate 3 obligent les joueurs à prêter davantage attention à la construction de leur personnage et au monde du jeu.
Adler raconte avoir regardé des streameurs créer des personnages sous-optimaux dans The Outer Worlds 2. Il note que leurs choix et méthodes étaient valables, qu’ils expérimentent ou qu’ils ne comprennent pas encore le jeu : ils pourront terminer l’aventure, mais ce sera plus difficile. Il ajoute que les marqueurs d’objectif ont remplacé le fait d’écouter réellement ce que disent les PNJ, au lieu d’esquiver les dialogues…
« De façon générale, j’ai l’impression que beaucoup de jeux – et particulièrement les RPG – disent : “Tu n’as pas le droit de faire de mauvais choix, donc chaque build est viable, et on s’assure que quoi que tu fasses, tout ira bien.” Le problème, à mon avis, c’est que pour que les choix comptent, ils doivent pouvoir être bons ou mauvais selon tes actions.
Dans un vrai RPG, tu dois réfléchir à ce qui se passe pendant que tu joues. Il faut accepter de t’investir dans le jeu. Je vois de plus en plus cela revenir avec des titres comme Baldur’s Gate 3. Je pense que la tendance repart dans ce sens. Et c’est super, car les gens vont reprendre le plaisir de redécouvrir comment les RPG permettent ce type de choix du joueur qui leur a peut-être manqué ces derniers temps. »
Un facteur important est que la culture grand public des jeux de rôle sur table a énormément évolué depuis les années 1990-2000, ce que reflètent aussi les jeux vidéo. Le succès de Baldur’s Gate 3 a coïncidé avec la popularité grandissante de Dungeons & Dragons et du JdR sur table.
Source : PCGamer, GamesRadar



