Yoko Taro, l’excentrique créateur de la saga NieR, a révélé que près de la moitié des autographes revendus en ligne sous son nom sont des contrefaçons. Une preuve de plus que même les développeurs ne sont pas épargnés par la cupidité des scalpers.
Tout est parti d’un exemplaire « signé » de la bande originale de NieR Reincarnation mis en vente sur Vinted. Revendre un objet dédicacé n’est pas en soi condamnable, mais cette signature-là était fausse. Taro l’a confirmé lui-même sur X (anciennement Twitter) : « Cet autographe est un faux. J’ajoute de petits éléments secrets dans mes vraies signatures pour éviter la revente, ce qui me permet d’identifier les contrefaçons. J’ai confirmé que près de la moitié des autographes revendus sont faux — s’il vous plaît, ne les achetez pas. »
Le créateur explique qu’il intègre à chaque signature des marques discrètes que seuls lui et son équipe connaissent, afin de repérer les copies. Il affirme que la proportion de faux est « incroyablement élevée » et invite ses fans à ne pas encourager ce marché parallèle. Évidemment, cela a poussé nombre d’entre eux à lui demander si leur autographe était authentique… ironie du sort.
L’affaire illustre à quel point le marché des objets de collection a été corrompu par la revente spéculative. Certains n’hésitent pas à falsifier des signatures, à vendre des produits avant leur sortie ou à exploiter les pénuries artificielles. Les fans, eux, peinent de plus en plus à distinguer le vrai du faux.
Taro rappelle que la falsification de signature est illégale dans de nombreux pays et confie qu’il change parfois la sienne pour compliquer la tâche aux faussaires. Comme dans ses jeux, le thème de l’authenticité et de l’identité s’invite dans la réalité : qu’est-ce qu’une œuvre originale à l’ère de la revente en ligne ?
Source : PC Gamer, Yoko Taro (X)