Glen Schofield espère que la nouvelle direction d’Electronic Arts finira par céder la licence Dead Space. Le concepteur vétéran a confié à IGN, lors du Gamescom Asia x Thailand Game Show, qu’il rêve encore de donner vie à Dead Space 4.
Schofield a révélé qu’il avait récemment soumis une proposition à Electronic Arts, expliquant qu’il pourrait économiser entre 30 et 40 millions de dollars à l’éditeur en réutilisant les outils créés par le Motive Studio pour le remake de 2023 et en reformant l’ancienne direction de Visceral Games. Pourtant, EA a rejeté sa demande. On ignore s’il faisait référence à la proposition soumise il y a près d’un an ou à une nouvelle tentative récente.
Malgré ce refus, Schofield, qui travaillait déjà chez Visceral Games lorsque la franchise a vu le jour, ne renonce pas. Il a expliqué à IGN qu’après le rachat à effet de levier de 55 milliards de dollars d’EA par un consortium d’investisseurs, une fenêtre d’opportunité pourrait s’ouvrir – et qu’il s’y prépare activement. Il admet ne pas savoir où en est actuellement EA, mais doute que l’éditeur ait réellement gagné de l’argent avec le remake de Dead Space. Selon lui, la licence devrait s’étendre à d’autres médias, comme le cinéma ou la télévision, et il reste convaincu que ce serait une excellente idée. Son optimisme repose sur la possibilité qu’un nouvel acquéreur rachète la propriété intellectuelle.
Schofield n’a pas tort : EA n’a pas dégagé de gros profits avec le remake du premier opus, ce qui expliquerait le rejet du projet de remake du deuxième épisode par Motive et la mise en pause de la saga de science-fiction horrifique. Il pourrait également avoir raison de penser que l’éditeur pourrait revendre la licence : après son rachat à effet de levier, EA devra réduire une dette considérable via des mesures d’austérité. Celles-ci risquent de s’accompagner de licenciements, mais plusieurs analystes évoquent aussi la vente éventuelle de studios ou de franchises entières. Le consensus est qu’EA se concentrera sur ses séries les plus rentables, comme ses jeux de sport et Battlefield, laissant peu de place aux licences solo telles que Dragon Age, Mass Effect ou Dead Space, souvent jugées en deçà des attentes.
Fait intéressant : Schofield reste malgré tout optimiste. Fin juillet, il admettait que The Callisto Protocol pourrait bien être son dernier jeu, après l’échec de sa recherche de financement pour un nouveau projet. Directement inspiré par Dead Space, The Callisto Protocol disposait d’un budget conséquent grâce à Krafton, mais n’a pas su convaincre ni les fans ni les investisseurs, poussant Schofield à quitter le Striking Distance Studio.