EA FC 26 – Un nom connu, de nouvelles idées: suffira-t-il à raviver la magie?

TEST – Les années passent, mais la célèbre franchise de football d’EA – que l’on connaissait autrefois sous le nom de FIFA – continue de dominer les ventes, même si ses nouveautés et son gameplay sont régulièrement critiqués. Cette année, l’éditeur a décidé de bousculer ses habitudes : nouveaux systèmes, idées plus ambitieuses et changements audacieux sont au programme pour tenter d’insuffler un second souffle à la série. Avec l’arrivée d’un système d’archétypes inspiré de NBA 2K pour le mode Clubs, deux styles de jeu bien distincts et un mode Carrière aussi complet que Football Manager 26, EA FC 26 promet un véritable bond en avant. Mais la promesse est-elle vraiment tenue ?

 

Dans un marché où EA FC, eFootball et la bataille pour les licences se livrent une guerre acharnée, créer une simulation de football qui intègre de manière authentique un maximum de clubs et de marques officielles reste un exercice périlleux. Malheureusement, cette course au réalisme se fait souvent au détriment de l’immersion. Cette année encore, la Serie A italienne n’est pas complète : l’Inter et l’AC Milan ne disposent toujours pas de licence officielle, tout comme l’Atalanta Bergame ou la Lazio. Résultat : on doit une fois de plus composer avec des noms fictifs comme « Milano » ou « Lombardia » et des maillots génériques, comme dans les précédents opus. Heureusement, il y a aussi de bonnes nouvelles : le mythique stade de La Beaujoire fait son apparition aux côtés de Bollaert-Delelis, du Parc des Princes, du Vélodrome ou encore de la Decathlon Arena. Quelques nouveaux modèles de joueurs – de qualité inégale – enrichissent également l’expérience. En revanche, EA Sports FC 26 reste avare en matière de licences en dehors des cinq grands championnats européens. La Liga MX est toujours absente et le football féminin demeure sous-représenté, malgré l’intégration de la nouvelle Ligue des championnes.

 

Az Electronic Arts nem akar kockáztatni: több mint 35 millió dél-koreai játékos számára elérhetetlenné teszi az FC 26 Ultimate Edition kiadását. Az EA blokkolja a játék legdrágább változatának értékesítését, miután Dél-Koreában életbe lép az új, loot boxokat szabályozó törvény.

 

Gameplay réaliste : plus lent, mais bien plus crédible

 

« Nous avons écouté les joueurs. » – C’est avec ce slogan que l’équipe de développement a voulu donner un nouvel élan au gameplay. Sur le papier, la promesse est tenue : EA FC 26 propose désormais deux styles de jeu distincts – « Compétitif » et « Réaliste ». Le premier, par défaut dans tous les modes en ligne (Clubs, Ultimate Team), ne peut pas être modifié. Plus rapide, plus nerveux, avec des contrôles affinés et une défense manuelle plus efficace, il supprime les animations lentes pour éviter la frustration. Le résultat ? Mitigé. Les rebonds chanceux n’ont pas totalement disparu et l’attaque reste globalement avantagée. Même les meilleurs défenseurs ont du mal à contenir les joueurs experts en sprint et en dribble, tandis que les gardiens d’IA perdent trop souvent leurs duels et que les scores dignes d’un match de tennis sont légion. Point positif : les arrêts génèrent désormais plus souvent des corners que des buts sur rebond, une amélioration notable par rapport à FC 25. Et bonne nouvelle pour les puristes : il est enfin possible de supprimer les ombres gênantes de certains stades.

Le mode Réaliste, pensé avant tout pour les expériences solo – Carrière, Manager ou Match libre – propose une approche très différente. Le rythme ralentit, les animations deviennent plus crédibles et les phases de jeu reproduisent mieux le tempo réel d’un match. La différence se ressent particulièrement dans les duels aériens, les dribbles ou la construction du jeu – et elle est loin d’être anecdotique. C’est sans doute l’ajout le plus marquant de cette édition, capable de séduire tous les profils de joueurs, même si passer d’un style de jeu à l’autre demande un petit temps d’adaptation.

 

 

Le mode Clubs monte en puissance : crée ton joueur comme un pro

 

Autre évolution majeure : dans le mode Clubs (anciennement Clubs Pro), seuls les joueurs contrôlés par l’IA se fatiguent désormais, permettant aux joueurs humains de sprinter plus longtemps. Une bénédiction pour les équipes qui misent sur le contre-attaque, mais moins avantageuse pour celles qui privilégient le jeu construit avec peu de joueurs humains. Il est encore trop tôt pour mesurer l’impact de ce choix, mais une chose est sûre : la création de joueurs a été entièrement repensée grâce à l’introduction d’un système d’archétypes inspiré de NBA 2K.

Fini les arbres de compétences traditionnels : désormais, les joueurs distribuent des points d’attribut gagnés à chaque niveau (environ 10 par niveau, parfois plus) dans un système de progression très proche de celui de la simulation de basket de Visual Concepts. Atteindre certains seuils d’attributs permet de débloquer de nouveaux styles de jeu, des variantes améliorées ou même des archétypes inspirés de légendes du ballon rond. Des éléments bonus permettent aussi de débloquer plusieurs archétypes et d’alterner entre eux en fonction des besoins de l’équipe. Autre nouveauté bienvenue : la possibilité d’appartenir à trois clubs différents en même temps, ce qui accélère grandement les transitions sans devoir demander un transfert aux administrateurs. Même si le fond du mode n’a pas changé radicalement, ces ajustements améliorent nettement l’expérience. En revanche, un défaut bien connu de NBA 2K fait son apparition : la possibilité d’acheter des bonus d’expérience avec des FC Points, rendant la progression un peu trop « pay-to-fast » – un vrai pas en arrière.

 

 

Ultimate Team et Carrière : petites nouveautés, bilan contrasté

 

Les tournois rapides et rythmés restent au cœur de l’expérience Ultimate Team, mais le reste du mode peine à évoluer et semble manquer d’inspiration. Le mode Carrière joueur, par exemple, n’a presque pas bougé, si ce n’est l’ajout de la possibilité d’incarner des icônes – elles aussi à débloquer via le passe de saison. Les matchs Rush, inspirés de la King’s League, n’ont pas beaucoup progressé non plus : amusants pour des sessions courtes ou pour accumuler de l’expérience, ils manquent toujours de profondeur. La possibilité d’incarner un gardien dans ce mode est appréciable, tout comme l’ajout de quelques tournois « événement » dans Ultimate Team. Le système basé sur les cartes rend désormais les défis de construction d’équipe plus rapides, même si l’obtention des meilleures cartes semble plus longue que par le passé – ce qui, paradoxalement, pourrait renforcer le réalisme et la durée de vie. Au final, c’est surtout du côté du mode Carrière que les évolutions sont les plus notables.

Les passionnés de football et de gestion – ou les deux – attendent déjà avec impatience la sortie de Football Manager 26 en novembre. Ils pourront alors redonner vie à un club historique, propulser une équipe de quatrième division vers les sommets ou remporter la Copa Libertadores avec un outsider sud-américain. Bien que EA FC 26 propose moins de clubs, le mode Carrière Manager est cette année beaucoup plus abouti et cohérent. Toujours pas de mode Carrière en ligne (contrairement à Madden NFL ou à MyNBA dans NBA 2K), mais des figures légendaires comme Zidane, Figo, Kluivert, Torres, Verón, Kroos, Alex Morgan ou Zlatan peuvent désormais prendre place sur le banc – souvent accessibles via la précommande. On peut également choisir un coach sous licence officielle, renommer ceux qui ne le sont pas ou créer le sien. Un même fichier de sauvegarde peut désormais combiner équipes masculines et féminines, avec un large éventail d’options de difficulté. Des événements dynamiques – offres de transfert inattendues, blessures internationales, changements de propriétaires ou crises dans le vestiaire – viennent aussi pimenter la saison. Globalement, le mode Carrière Manager est une réussite, offrant une expérience à la fois réaliste et immersive.

 

 

Mode Live et défis : de bonnes idées, mais un potentiel sous-exploité

 

Un nouveau sous-mode « Live » enrichit désormais le mode Carrière. Il propose une série de défis à relever, dont cinq favoris peuvent être sélectionnés pour guider la progression tout au long de la saison. Certains objectifs peuvent même être commencés en cours de saison. On peut y jouer en solo ou en coopération avec un ami, avec à la clé des maillots rétro à débloquer. Une idée ingénieuse pour raviver l’intérêt des joueurs en quête de nouveauté. Dommage toutefois qu’EA n’ait pas profité de l’occasion pour renouveler les cinématiques de négociation ou de transfert, ce qui aurait considérablement renforcé l’immersion.

EA FC 26 est désormais disponible en accès anticipé, mais il ne répondra pas à toutes les attentes. Si la division du gameplay entre un mode en ligne plus rapide et un mode hors ligne plus réaliste est une avancée bienvenue, la série traîne encore plusieurs défauts persistants. L’équilibre penche trop souvent du côté de l’attaque, les scores fleuves sont toujours présents et la défense contrôlée par l’IA laisse à désirer. En revanche, le mode Carrière s’améliore nettement et le système Live ajoute une véritable rejouabilité. Malgré cela, EA FC devra profondément se réinventer pour rester dans la course face à un éventuel retour du jeu de Coupe du monde de la FIFA, au projet footballistique de Take-Two et à un Football Manager 26 plus ambitieux que jamais.

-Zardoz-

Pro :

+ Deux styles de jeu bien distincts, clairs et efficaces
+ De nombreux nouveaux modèles de joueurs en Ligue 1
+ Le système d’archétypes du mode Clubs apporte un vrai souffle nouveau

Contre :

– Des cinématiques et une présentation qui manquent de modernité
– Ultimate Team et le mode Carrière joueur stagnent
– Les microtransactions orientent la progression vers un modèle « pay-to-fast »


Développeur : EA Vancouver / EA Romania
Éditeur : Electronic Arts
Genre : Sport, simulation de football
Date de sortie : 26 septembre 2025

 

EA FC 26

Jouabilité - 7.7
Graphismes - 7.6
Simulation - 7.3
Musique/Audio - 7.4
Ambiance - 7.5

7.5

BON

Les principales nouveautés de EA FC 26 – les deux styles de gameplay, le nouveau système du mode Clubs et un mode Carrière plus profond – vont indéniablement dans la bonne direction. Cependant, la série souffre toujours de problèmes persistants, comme l’équilibre du gameplay, l’omniprésence de l’attaque ou une présentation vieillissante. Pour reconquérir son trône de simulation de football, EA devra aller plus loin dans l’innovation au cours des prochaines années.

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