Beaucoup de joueurs reprochent à Hollow Knight: Silksong les mauvaises choses. Son vrai défaut n’est pas sa difficulté, mais un autre choix de conception bien plus agaçant.
Silksong est un excellent jeu, et ceux qui acceptent le défi y trouvent une expérience riche. Oui, il est exigeant — avec ses pièges, ses zones sans points de repos et ses mécaniques implacables comme le paiement anticipé des chapelets — mais cela fait partie de son identité. Et cela fonctionne.
Cependant, la difficulté n’est pas le véritable problème. Avec le Fractured Mask, on gagne un point de vie supplémentaire, et les dés permettent d’éviter de nombreux coups critiques. Les combats de boss reposent sur des schémas qu’il faut apprendre ; on ne les bat pas au premier essai, mais après observation et persévérance. Ainsi, même Last Judge ou Widow finissent par tomber.
Non, le vrai poison, ce sont les « runbacks » — ou marches de la honte. From Software les a quasiment supprimés : absents dans Sekiro, disparus dans Elden Ring. Mais Silksong les remet en avant. Et ils n’apportent rien de positif.
Team Cherry doit supprimer les marches de la honte
Les pièges dans les banques ? Logiques et amusants, ils s’intègrent au lore. Mais imposer au joueur de répéter de longs parcours fastidieux avant les grands boss ? C’est un mauvais choix. Les pires exemples se trouvent avant Sister Vastiguera et Last Judge. Depuis un point de sauvegarde, il faut grimper, esquiver et courir sans cesse avant d’arriver — ce n’est ni amusant ni gratifiant.
La magie d’un combat de boss réside dans l’apprentissage progressif et la satisfaction de la victoire méritée. Les runbacks brisent ce rythme, épuisent et découragent. Le chemin vers Last Judge, avec ses passages de parkour exigeants, te laisse souvent épuisé ou blessé avant même d’entrer dans l’arène.
Oui, on devient meilleur en déplacement grâce à eux, mais à quel prix ? Silksong reste un grand jeu, inspiré des chefs-d’œuvre de From Software. Mais comme l’a montré Sekiro, la difficulté doit être exigeante et gratifiante, pas cruelle pour le simple plaisir de frustrer.
Source : 3djuegos