Selon une enquête de juin menée par Circana (ex-NPD Group), les tranches d’âge plus élevées sont plus enclines à dépenser.
Les jeunes vivent si chichement que même les jeux vidéo leur semblent trop chers. L’étude de Circana montre que les dépenses des 18–24 ans ont reculé de 13 % entre janvier et avril 2025 par rapport à l’année précédente. Les achats de jeux ont particulièrement chuté—près de 25 %—comme l’illustre un graphique partagé sur BlueSky par l’analyste de Circana, Mat Piscatella. Pour situer le contexte, il a aussi publié une autre courbe comparant la baisse des dépenses de la Gen Z à l’évolution chez les générations plus âgées. L’écart est frappant : quand les plus âgés reculent de moins de 5 %, la Gen Z plonge.
Ce repli s’inscrit dans une tendance plus large, liée à un faisceau de facteurs économiques défavorables touchant simultanément la Gen Z (marché du travail difficile, prêts étudiants, hausse des prix). Comme le note Piscatella sur BlueSky, on ne fait pas que leur retirer le tapis des pieds : on y met le feu alors qu’ils sont encore dessus. Les hausses de prix dans le jeu vidéo risquent d’aggraver la situation. Si les jeunes adultes peinent déjà à justifier un achat, des AAA à 70–80 $ n’arrangeront rien. Même constat pour les consoles et composants PC, toujours plus coûteux.
Cela ne signifie pas que les jeunes ne jouent plus (le secteur les vise en priorité). En mars, 28 % des joueurs avaient 18–29 ans. La Gen Z reste une part importante du public, mais dépense moins—préférant le free-to-play, les indés bon marché ou patientant pour les promos. La montée des jeux « friendslop »—imparfaits mais fun entre amis (ex. Peak, Repo, Lethal Company)—en est peut-être le symbole : tarifs abordables (souvent ≤ 10 $) et sociabilité sans sortir ni dépenser beaucoup.
La plupart des jeux friendslop ne demandent pas de PC puissant, ce qui abaisse encore la barrière d’entrée.
Source : PCGamer, Bsky #1, Bsky #2, Bsky #3