Gears of War: Reloaded – Nostalgie pure ou multijoueur intemporel ?

BÊTA-TEST – Ayant joué à l’époque au premier Gears of War, le redécouvrir aujourd’hui sur PS5 me donne envie de remonter le temps. Le moment le plus intense : nous avons déjà testé le mode multijoueur de Gears of War: Reloaded sur PS5, et l’expérience s’est révélée absolument géniale.

 

Gears of War: Reloaded est typiquement ce genre de jeu qui fait revivre la nostalgie des belles années. Il installe un piège nostalgique dont il est impossible de s’échapper, ravivant parfaitement l’ambiance de l’époque PS3/Xbox 360, quand nos vies, et nos jeux vidéo aussi, semblaient bien plus simples. J’ai passé plusieurs heures en mode Match à mort par équipes et j’ai déjà hâte de découvrir le jeu complet. Après avoir expérimenté à quel point le multijoueur de Gears of War: Reloaded est divertissant, j’espère simplement qu’à sa sortie, une communauté active et dynamique m’attendra, toujours prête à enchaîner une partie rapide pour du plaisir simple et authentique.

 

Le multijoueur qui a défini toute une génération

 

Nous n’avons pas vraiment pu explorer le contexte ou l’histoire, puisque seule une petite portion du multijoueur était disponible, mais Gears of War: Reloaded est l’exemple parfait du jeu de tir à couverture qui avait déferlé sur le monde il y a plusieurs années. Beaucoup ne s’en souviennent peut-être pas, mais même la septième génération de consoles avait ses problèmes, dont l’un était la prolifération excessive des shooters à couverture, souvent introduits inutilement dans les modes en ligne. Même les jeux Harry Potter avaient intégré cette mécanique, transformant les sorts en véritables armes !

Plusieurs titres ont alimenté cette tendance, mais c’est incontestablement l’immense succès de Gears of War qui en est à l’origine. Le jeu original est sorti il y a presque 20 ans, en 2006, exclusivement sur Xbox 360. Reloaded n’est pas le remake de ce jeu original, mais le remaster de Gears of War: Ultimate Edition, sorti il y a dix ans, et qui améliorait déjà considérablement le premier volet. Ainsi, les graphismes surpassent largement ceux de l’épisode initial, même s’ils n’atteignent pas totalement les standards actuels : les scènes les plus spectaculaires de la campagne manquent à l’appel. Cependant, la performance est radicalement améliorée : le multijoueur propose jusqu’à 120 FPS, une résolution 4K, ainsi que la compatibilité Dolby Vision-Atmos et HDR. Bien sûr, une fois la manette en main, les graphismes deviennent vite secondaires.

 

Beaucoup de matchs de Gears of War: Reloaded ressemblent à une version shooter de Dark Souls

 

Nous avons testé le jeu sur PS5, ce qui est en soi une sensation étrange, avec en prime l’utilisation de la DualSense. Les vibrations de la manette Sony, le poids des déplacements et des tirs offrent tous un plaisir immense en main. De plus, les effets sonores intégrés comme le démarrage de la tronçonneuse, les avertissements et divers sons d’ambiance renforcent encore davantage l’expérience. Des options d’accessibilité sont disponibles sur toutes les plateformes et sélectionnables dès le début.

Si vous êtes nouveau dans la série, Gears of War: Reloaded est un jeu de tir à la troisième personne basé sur l’utilisation des couvertures, brutal, viscéral mais incroyablement fun grâce à son arsenal impitoyable. Chaque arme est sans pitié : grenades, tronçonneuse du fusil Lancer (l’une des meilleures armes vidéoludiques de tous les temps !), ou encore le fusil à pompe qui déchiquette l’ennemi en un seul tir. Durant le premier week-end, nous avons pu jouer au classique Match à mort par équipes sur trois cartes : Raven, Gold Rush et Deadlock. Ces cartes sont simples, directes et remplies de couvertures et de débris. On peut choisir parmi différentes apparences de personnages et d’armes, mais tous commencent avec le même équipement : fusil à pompe, fusil mitrailleur avec tronçonneuse intégrée et pistolet. Le combat rapproché avec le Lancer coupe littéralement les ennemis en deux, avec des animations sanglantes et spectaculaires. Si vous n’avez pas pulvérisé votre adversaire, il faut rapidement l’achever, sinon il reviendra ou ses alliés le relèveront.

 

De l’action pure et du fun, ni plus ni moins

 

Gears of War: Reloaded ne vous laisse jamais souffler, injectant de la folie dans chaque combat. C’est également ici que le rechargement actif a été introduit : si vous êtes à terre, une pression frénétique sur les touches peut vous remettre debout. C’est une pure montée d’adrénaline sans compromis, avec des réapparitions très rapides.

Les combats à couvert sont extrêmement dynamiques : vous pouvez glisser vers un abri en pleine course, viser ou tirer à l’aveugle depuis celui-ci, ou sauter derrière une autre couverture, tout cela avec une facilité instinctive. La clé du succès ne réside pas tant dans la précision que dans la mobilité : courir, rouler, faire des manœuvres rapides avant d’asséner un tir inattendu de fusil à pompe. Beaucoup de parties ressemblent effectivement à une version shooter de Dark Souls : il faut tromper l’adversaire pour le détruire de près. Aucune mécanique compliquée ici, aucun autre objectif que d’éliminer ses adversaires : c’est une expérience arcade pure et épurée. Peut-être que la nostalgie ne vous saisira pas immédiatement, mais une fois que vous sentirez à quel point ce multijoueur est addictif, sa simplicité et sa rapidité deviendront un vrai bol d’air frais. Gears of War: Reloaded sortira le 26 août sur PS5, Xbox Series X/S (aussi via le Game Pass) et PC, avec cross-play et cross-save. Pour l’instant, seul le Match à mort par équipes a été testé, mais la prochaine bêta proposera également le mode Roi de la colline.

Mon opinion sincère de joueur : je me sens privilégié de pouvoir enfin profiter de cette expérience légendaire dans sa meilleure version, et de constater que cette pièce d’histoire vidéoludique est à nouveau accessible à beaucoup. C’est formidable que, tant d’années après, chacun puisse découvrir pourquoi Gears of War a changé toute la perspective d’une génération de joueurs. Les joueurs actuels apprécieront-ils autant ? Le jeu restera-t-il juste un phénomène nostalgique, ou réussira-t-il à séduire une nouvelle vague de joueurs en ligne ? Nous le saurons bientôt.

-Herpai Gergely “BadSector”-

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines - including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)