K.O. – Un uppercut qui propulse le film en tête de Netflix

CRITIQUE CINÉMA – K.O. s’est imposé en un éclair dans le top 10 de Netflix, injectant une dose d’adrénaline bienvenue au cinéma d’action français grâce aux débuts à l’écran de la star du MMA Cyril Gane. Ce film d’1h30, aussi nerveux qu’efficace, séduit non seulement les passionnés de sport de combat, mais aussi les amateurs de polar urbain et d’action brute. Entre les ruelles sombres de Marseille et la violence feutrée de la pègre française, l’intrigue aspire instantanément le spectateur – et Netflix n’a pas tardé à l’élever parmi les titres les plus populaires. Dès la première scène, on comprend que Gane n’est pas seulement à l’aise dans la cage, mais sait aussi imposer sa présence à l’écran.

 

Lorsqu’on place un combattant de MMA en tête d’affiche, difficile de se tromper sur la marchandise. K.O. met en scène Cyril Gane, colosse poids lourd de l’UFC, qui incarne presque son propre double sous le nom de Bastien. Le film ne perd pas une seconde : ici, tout est question d’adrénaline pure, de chocs frontaux et de survie à l’état brut. Ceux qui espèrent une introspection psychologique ou une fresque émotionnelle devront passer leur chemin – mais pour ceux qui aiment l’action à la française, l’intensité et la castagne, le spectacle est garanti.

 

 

Quand un coup de poing peut tout changer

 

Bastien n’a rien du héros classique : après avoir accidentellement mis K.O. son adversaire Enzo lors d’un combat tragique, il coupe tout lien avec le monde. Isolé à la campagne, vivant de petits boulots, il fuit la société autant qu’il le peut. Mais cette retraite ne dure pas : la veuve d’Enzo le retrouve, implorant son aide pour retrouver leur fils Léo (Maleaume Paquin), égaré dans les méandres d’une guerre des gangs qui fait rage dans les bas-fonds de Marseille.

Bastien s’était pourtant juré de ne plus jamais recourir à la violence, mais la culpabilité et la responsabilité finissent par le pousser à replonger dans l’action. Sa route croise alors celle de Kenza (Alice Belaïdi), une policière rebelle, usée par les drames personnels, qui n’hésite pas à intégrer ce colosse à la colère explosive à son enquête. Leur duo, improbable voire parfois burlesque, tente tant bien que mal de ramener l’ordre dans une ville à bout de souffle.

 

 

Baston survolté et clichés assumés – c’est ce qui fait la force du film

 

K.O. ne s’accorde aucun répit. Avec son format ramassé d’1h30, le film va droit à l’essentiel : ici, pas de longueurs ni de détours psychologiques. La reconversion de Bastien, la vengeance solitaire de Kenza, le deuil de Léo – tout s’enchaîne à un rythme effréné, comme sur avance rapide. Les puristes du cinéma classique feront la moue, mais ce tempo effréné, parfois ironique, contribue à l’énergie communicative de l’ensemble. Le film ne cache pas ses intentions : l’action et la chorégraphie des combats priment, sans détour ni fioriture.

Et sur ce point, difficile de faire mieux : deux séquences marquent durablement – d’abord, un affrontement sous les néons d’une boîte de nuit, digne des meilleurs moments de John Wick, puis une bagarre chaotique dans un commissariat, où la violence physique prend le pas sur les armes à feu. La réalisation d’Antoine Blossier privilégie les plans larges et lisibles, évitant le montage épileptique ou les effets numériques à outrance, pour une expérience brute et immersive.

Cyril Gane impressionne autant par sa puissance que par son agilité – et le film, non sans humour, s’amuse à détourner son image de géant survolté. Les chorégraphies exploitent parfaitement ce contraste, et la mise en scène souligne par moments l’absurdité réjouissante de voir un tel colosse en action. Si vous cherchez un divertissement rythmé et musclé, vous trouverez ici votre bonheur.

 

 

MMA à la française : une tendance qui s’impose sur Netflix

 

K.O. n’est pas la première tentative française de mettre à l’honneur les figures du MMA sur le petit écran : The Cage avait déjà démontré la force du mariage entre sport de combat et drame. Ici, on se rapproche davantage d’une série B efficace à la Ad Vitam ou Exterritorial : un pur produit pour les fans de l’UFC, mais qui saura aussi séduire ceux en quête d’un bon défouloir pour la soirée.

N’attendez pas une révolution scénaristique : mais pour une dose de baston, d’adrénaline et d’atmosphère urbaine à la française, K.O. tient toutes ses promesses. Désormais installé parmi les incontournables du top Netflix en Hongrie, le film est l’option idéale pour décrocher le temps d’une soirée : Cyril Gane et sa bande offrent un spectacle aussi brutal qu’efficace.

-Gergely Herpai « BadSector »-

 

K.O.

Direction - 6.1
Acteurs - 6.2
Histoire - 5.3
Visuels/Musique/Sons/Action - 8.2
Ambiance - 6.4

6.4

CORREKT

Ce film assène ses coups comme Gane dans l’octogone : rapide, percutant, sans détour ni concession. Ceux qui veulent une déferlante d’action version MMA à la française seront comblés, avec en prime le rythme effréné du top Netflix. K.O. est l’évasion parfaite pour une soirée intense – même si le retour à la réalité ne tarde jamais à frapper à son tour.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)