Elden Ring Nightreign – Une expérience Souls entièrement repensée

TEST – FromSoftware ose un pari inédit avec un spin-off effréné, plus direct et totalement pensé pour un roguelite coopératif à trois joueurs.

 

Lancer un projet comme Elden Ring Nightreign n’est pas chose courante pour un studio AAA, surtout à une époque où la plupart des éditeurs rechignent à prendre des risques et préfèrent miser sur des valeurs sûres. Pourtant, le succès phénoménal de FromSoftware et Bandai Namco en 2022, avec pas moins de 29 millions d’exemplaires écoulés, leur a visiblement donné les coudées franches pour s’aventurer hors des sentiers battus.

Cela dit, cette audace a semé la confusion chez beaucoup : Nightreign est-il un battle royale ? Un simple DLC ? Ou un tout nouveau jeu ? Ces questions trouvent des réponses simples, mais elles illustrent bien l’étrangeté perçue de ce spin-off. Même après 30 heures de jeu, il me laisse encore perplexe. Pas parce qu’il révolutionne tout, mais parce qu’il s’écarte franchement de l’esprit habituel des productions FromSoftware.

Depuis quinze ans, Hidetaka Miyazaki et son équipe ont bâti leur réputation sur l’exploration minutieuse, les parcours labyrinthiques et les combats imprévisibles où chaque ennemi est placé avec soin. Mais Elden Ring : Nightreign, dirigé par Junya Ishizaki, chamboule cette recette avec un rythme plus nerveux, une progression réinventée et des itinéraires radicalement différents. Les mouvements et les adversaires rappellent le jeu de base, mais au final, on découvre une aventure nouvelle, qui ose et qui bouscule.

 

Les différences majeures entre Elden Ring et Nightreign

 

À première vue, Elden Ring : Nightreign semble juste décliner les fondations du classique Elden Ring dans un roguelite coopératif à trois joueurs — ou en solo, au choix. Les développeurs décrivent ça comme un “petit RPG”, mais on est bien plus proche d’un pur roguelite qui reprend l’ADN du bac à sable pour en faire un terrain de jeu totalement inédit.

Il faut bien comprendre que Nightreign n’est pas un battle royale, même si l’on retrouve la mécanique de cercle qui se referme, typique du genre. Ici, elle n’est qu’un élément “emprunté” pour intensifier les combats, sans réelle dimension compétitive. Dire que Nightreign est un battle royale reviendrait à dire que Portal est un FPS parce qu’on y tire : c’est partiellement vrai, mais trompeur dans l’esprit.

La sélection des personnages change aussi radicalement : au lieu de créer un héros unique, vous choisissez parmi huit archétypes prédéfinis, les “Fouets de Nightreign”. Chacun possède son histoire, ses compétences et ses spécialisations, que vous affinerez au fil des expéditions. Ces dernières se déroulent sur deux cycles jour-nuit, avec une liberté d’exploration sur une carte unique mais semi-aléatoire, où l’on chasse des armes, des runes et des améliorations pour contrer les seigneurs de la nuit.

Si vous survivez à ces cycles, vous ferez face à un boss inédit : le “Seigneur du règne de la nuit”. Ces duels sont taillés dans le même esprit que Radahn dans le jeu principal — de vrais mastodontes, rapides, puissants, avec des modèles et des animations entièrement nouveaux, pas de simples re-skins.

Et à la fin, qu’importe l’issue, chaque expédition vous récompensera par des reliques et des ressources qui débloqueront des compétences passives ou des améliorations. Ces trésors peuvent être échangés à la “table ronde” d’un marchand, qui fait office de hub central et enrichit la progression unique de Nightreign.

 

Une “expérience” de FromSoftware

 

Sur la base de ce qui précède, vous avez une idée de ce qu’est Elden Ring : Nightreign, mais bien sûr la vraie question est de savoir si je pense que c’est bon ou mauvais. Personnellement, je suis surtout impressionné par le fait qu’un studio établi de longue date comme FromSoftware se soit lancé dans un projet plus audacieux et alternatif – et pour 40 €, et non 70 € comme d’habitude, ce qui est une surprise particulièrement rafraîchissante à notre époque de grands éditeurs peu enclins à prendre des risques.

Cependant, une fois que j’ai pris le contrôle, il m’est apparu clairement que ce n’était pas un jeu que j’allais louer avec autant d’enthousiasme que les précédents grands titres de FromSoftware. Cependant, je peux également dire qu’il s’est avéré extrêmement addictif – à tel point que je vais probablement y jouer longtemps après avoir terminé ce test. J’expliquerai plus en détail pourquoi, mais l’essentiel est que Nightreign vous attire avec une période de lune de miel de plaisir énorme qui peut masquer les lacunes techniques et les défauts de conception quelque peu grossiers pendant un certain temps.

On remarque tout de suite que le jeu est basé sur le monde sandbox du précédent Elden Ring, et par conséquent les contrôles et la plupart des éléments (qu’il s’agisse d’ennemis, d’armes, d’objets ou de sorts) sont presque identiques à l’original – ou tout au plus, n’ont été que très peu changés. Cela n’est pas surprenant : FromSoftware a la réputation de vouloir recycler les ressources existantes, même si cela n’est pas toujours bien perçu par les joueurs.

 

 

Une “aventure expérimentale” signée FromSoftware

 

Avec tout ce que j’ai évoqué plus haut, vous avez une vision d’ensemble de ce que propose Elden Ring : Nightreign. Mais bien sûr, la question cruciale reste de savoir si j’ai trouvé ça réussi ou non. Pour ma part, je trouve surtout impressionnant de voir un studio aussi établi que FromSoftware se lancer dans une initiative aussi décalée – et à un prix de 40 €, au lieu des habituels 70 €, ce qui est plutôt rafraîchissant à une époque où les grands éditeurs rechignent à prendre des risques.

Cela dit, une fois la manette en main, j’ai vite compris que je n’allais pas porter ce jeu aux nues comme les précédentes productions phares de FromSoftware. Pourtant, il faut avouer qu’il a un pouvoir d’addiction redoutable – à tel point que je continuerai sûrement à y jouer longtemps après avoir fini ce test. Je détaillerai un peu plus bas pourquoi, mais disons que Nightreign offre un effet “lune de miel” redoutablement efficace qui parvient à masquer, au moins un temps, ses failles techniques et certains défauts de conception.

Dès le départ, on sent que le jeu reprend l’ossature du bac à sable du premier Elden Ring. En conséquence, la maniabilité et la plupart des éléments (ennemis, armes, objets, magies) sont quasi inchangés – ou très peu modifiés. Pas étonnant quand on sait que FromSoftware a la réputation de recycler à fond ses assets, même si cela ne plaît pas toujours aux fans.

 

 

Stratégie, timing et adaptation : les leçons de Nightreign

 

À ses débuts, Nightreign séduit par une phase de découverte grisante, qui parvient à éclipser ses petits ratés techniques ou ses imperfections de conception. Cela dit, même si on retrouve les bases rassurantes d’Elden Ring, le jeu t’oblige quand même à réapprendre tes réflexes si tu veux vraiment t’imposer. Les développeurs ont assoupli les règles : n’importe quel perso peut manier toutes les armes, dès lors qu’il a le niveau requis, et fini les limites de poids qui bridaient ton arsenal.

En contrepartie, FromSoftware attend de toi que tu arrives déjà armé de quelques notions. Tu devras analyser les points faibles de chaque Seigneur de la Nuit, et réfléchir à la progression de tes stats et équipements. Toutes ces infos sont disponibles dans un carnet façon codex, à la Table Ronde – le même endroit où tu pourras t’entraîner dans une arène personnalisable. C’est dire si le jeu veut que tu t’investisses.

Cette fois-ci, hors de question de suivre bêtement un build Seppukku chopé sur YouTube – tu ne sais même pas si tu pourras choper ce pouvoir précis au fil de la partie. Il faut juger à la volée chaque récompense et chaque trouvaille, comme dans tout roguelike qui se respecte, et comprendre à quel moment tu devrais prendre un risque pour rafler la mise avant la nuit.

Le parcours est généré en partie aléatoirement, alors avec l’habitude, tu finiras par savoir où et quand te pointer pour profiter à fond de chaque run. Tu peux même deviner qui sera ton prochain boss en observant certains indices : cette partie-là est franchement palpitante et vraiment bien pensée.

Même si le système de combat reste fidèle à lui-même, ton état d’esprit, lui, évolue constamment – et ça marche vraiment bien. Est-ce meilleur que le jeu de base ? C’est une question subjective, mais honnêtement, je dirais que non. Hormis les duels épiques et inoubliables contre les Seigneurs de la Nuit, la plupart des ennemis manquent de l’aura imposante et de la dramaturgie qui rendaient les adversaires d’Elden Ring si mémorables – et ça, c’est plus un défaut qu’autre chose.

L’action de Nightreign est beaucoup plus frontale et dynamique, avec très peu d’exploration en catacombes. Il m’est arrivé de voir un boss traîner sans but et de l’achever à distance avec un arc et quelques rochers bien placés. À d’autres moments, on alternait avec mes potes pour le maintenir sonné, en exploitant les compétences uniques de chaque héros.

Le Elden Ring de 2022 m’avait semblé bien plus intense à ce niveau, avec ses murs de brume qui cloisonnaient les duels et ses ennemis savamment placés pour te pousser à fouiller chaque recoin. Là, les ennemis donnent surtout l’impression d’être des sacs de loot sur pattes, parfaits pour booster ton perso – et si l’un d’eux est trop coriace, tu peux tout simplement l’ignorer.

Malgré tout, il faut reconnaître que Nightreign gère hyper bien la transition d’une zone à l’autre : le jeu a un sens du rythme bien calibré, qui te donne pile le temps qu’il faut pour te préparer avant la tombée de la nuit. Ça colle à merveille à son statut de spin-off expérimental, même si j’espère que la série principale, elle, ne tombera pas dans cette surenchère de dynamisme effréné.

Une quête épurée pour les Seigneurs de la Nuit

 

Comme Nightreign repose sur un concept beaucoup plus simple, tout – que ce soit l’histoire, la progression ou la carte – tourne autour d’un unique objectif : vaincre les Seigneurs de la Nuit. Tous les héros qui se rassemblent à la Table Ronde partagent cette même mission, et l’aventure progresse en suivant cette traque obstinée, avec des quêtes spécifiques pour chaque protagoniste.

La méthode est claire et plutôt efficace : avant de te lancer dans une expédition, le jeu te demande de choisir quel nouveau boss tu souhaites défier. Ces adversaires inédits ne sont pas seulement redoutables : chacun d’eux dispose de mécaniques uniques, de faiblesses propres, ainsi que de modèles et animations retravaillés – on sent que FromSoftware y a mis les moyens et le temps.

C’est aussi à ce moment-là que surgissent les premières frustrations que je ne pouvais pas ignorer. La première chose qui saute aux yeux, c’est l’aspect technique : franchement, en 2025, comment expliquer l’absence de crossplay dans un jeu coopératif de cette envergure ?

Oui, en 2025, toujours pas de crossplay dans un jeu coopératif de ce calibre ! Le multijoueur inter-plateformes ne fonctionne qu’au sein de la même famille de consoles (Xbox One – Xbox Series, par exemple), mais jamais entre PC et consoles, ce qui fait franchement archaïque. Et pour couronner le tout, il faut retourner dans le menu pour réactiver manuellement le matchmaking global – sans parler des problèmes de connexion qui datent de Dark Souls et qui traînent toujours.

Un autre point noir concerne l’interface qui peine à rendre accessibles les infos cruciales. Pour t’expliquer : même si Nightreign propose un codex complet avec toutes les stats (comme savoir si telle hallebarde requiert force et foi ou force et dextérité), c’est uniquement là que tu pourras t’y retrouver vraiment. En dehors de ce petit livre, c’est le flou artistique.

 

Le chaos des infos et la loterie des combats

 

Pendant tes expéditions, le jeu te bombarde d’objets et de récompenses… mais souvent sans aucun contexte. Pour les armes les plus rares notamment, c’est parfois compliqué de savoir si elles correspondent à ton style de jeu ou non. Certes, il y a une icône pour développer un petit texte descriptif, mais ce dernier se limite à expliquer le fonctionnement de l’arme, du sort ou de la compétence – sans t’indiquer s’il vaut vraiment la peine de le garder ou pas. Et même si j’adore explorer les jeux de type sandbox, Nightreign n’est clairement pas le genre où tu as envie de te plonger dans un codex façon Pokédex.

La difficulté des Seigneurs de la Nuit m’a laissé un goût mitigé. Ce n’est pas forcément artificiel, mais il y a un petit côté injuste : tes chances de victoire reposent presque entièrement sur le butin que tu as réussi à choper auparavant. Souvent, tout se résume à une question : “Est-ce que j’ai assez de puissance pour dégommer ce monstre en dix minutes ?” Si la réponse est non, tu vas te taper un combat interminable et épuisant qui finira par t’achever à la longue.

Ces boss sont ultra rapides et balèzes – certains enchaînent des combos si violents qu’il y a plusieurs attaques par seconde. Même en jouant bien, tu finis toujours par te prendre une mandale monumentale qu’aucune potion ne peut réparer. Et la nouvelle mécanique de résurrection des alliés n’arrange rien : sauf si tu as une compétence passive, ton pote revient à moitié mort et tu dois immédiatement vider une gourde pour éviter de retomber dans la minute.

Perso, j’ai galéré pendant des jours sur certains boss, et quand j’ai enfin réussi, je me suis dit : “C’était trop simple en fait…” – parce que j’avais tout simplement de l’équipement plus costaud. Cette difficulté en dents de scie influencera clairement la façon dont chacun vivra le jeu : certains vont kiffer, d’autres vont vite décrocher – et honnêtement, je ne vois pas de solution miracle.

À la fin d’une expédition – qu’elle se solde par une victoire ou une défaite – tu ramasses toujours des reliques colorées qui octroient des bonus passifs à ton héros. Si ton calice a un emplacement orange et deux verts, tu dois placer exactement les bonnes reliques correspondantes. Tu peux aussi en acheter de nouvelles, ainsi que d’autres calices, auprès du marchand de la Table Ronde.

Mon souci avec ce système, c’est que tu n’as aucun contrôle sur les propriétés des reliques : c’est de la pure loterie, avec quelques rares exceptions scriptées. Ça aurait été cool de pouvoir claquer des runes pour reroll un effet aléatoirement ou ajouter un nouveau bonus à une relique basique, mais pour l’instant, tu récupères juste des babioles inutiles ou des reliques tellement chaotiques qu’elles n’ont aucun rapport avec ton style de jeu ou le boss final.

 

FromSoftware's next game will follow in the studio's tradition, and will also feature characters that will remind us of some of their previous games.

Une narration immersive et des héros inoubliables

 

Malgré tous ces écueils, la narration de Nightreign reste fascinante – même si, à titre personnel, je ne souhaiterais pas la voir directement intégrée dans un hypothétique Elden Ring 2. Fidèle à la patte de FromSoftware, l’histoire se dévoile toujours à travers des fragments mystérieux et des dialogues énigmatiques, mais elle se montre ici un peu plus claire qu’à l’accoutumée. Les quêtes sont consignées dans un journal spécifique que l’on peut consulter dans le hub, et parfois elles débloquent de nouveaux lieux ou cinématiques.

Ce qui m’a vraiment séduit, c’est que chaque personnage bénéficie d’un traitement narratif distinct et un peu plus intime – ce qui offre un angle totalement inédit sur l’univers de Elden Ring. On découvre des races et des figures jamais vues jusque-là, et l’on s’attarde sur des personnages qui ne sont pas que de simples boss. Mieux encore : chaque héros propose un style de combat unique, et certains sont particulièrement bien pensés.

Prenez l’Exécuteur, par exemple : un épéiste du Crisol qui peut se muer en bête sauvage et manie un katana maudit, renvoyant au fameux parry de Sekiro. De son côté, la Mage puise l’énergie élémentaire de son environnement pour forger de nouveaux sorts dont les effets varient selon les éléments absorbés – une mécanique qui ajoute une vraie profondeur. Tous ces détails contribuent à enrichir et à nuancer l’expérience de jeu.

 

Technique sobre mais solide

 

Soyons clairs : FromSoftware n’a jamais brillé par sa débauche technique – et Nightreign ne cherche pas à changer la donne. Visuellement, le jeu reste dans la lignée de son prédécesseur, ce qui n’est pas un mal en soi, mais on n’y trouve pas non plus de grande claque artistique ou de bande-son mémorable. La musique, en particulier, se fait discrète pour laisser la place à la coopération et à la communication en équipe – un choix plutôt cohérent pour un titre multijoueur.

Côté performances, les versions PC et PS5 sont stables – mes collègues n’ont pas constaté les soucis de chargement de shaders qui hantaient le jeu de 2022. Seul bémol agaçant : le framerate reste bloqué à 60 FPS, ce qui paraît un peu juste après les 120 FPS d’Armored Core 6 quelques années plus tôt.

Quant au ray tracing ? Oubliez-le : il n’est pas présent, mais honnêtement, personne ne le regrettera vu les résultats peu probants d’Elden Ring. C’est tout de même surprenant de voir un léger recul technique, surtout après deux titres consécutifs du même studio.

Elden Ring : Nightreign est la tentative audacieuse de FromSoftware de proposer une expérience coopérative plus rapide qui garde l’esprit des jeux originaux. Malgré une performance technique solide, l’absence d’amélioration graphique et le système chaotique de reliques limitent un peu le plaisir. Pourtant, les nouveaux boss impressionnants et les capacités uniques des personnages en font une aventure passionnante pour beaucoup.

– Herpai Gergely “BadSector” –

Points forts :

+ Une expérience coopérative dynamique et rythmée pour trois joueurs
+ Des combats inventifs et spectaculaires contre les Seigneurs de la Nuit
+ Une belle variété de héros aux styles de jeu marqués

Points faibles :

– Solo quasi injouable à cause d’un équilibrage discutable
– Pas de crossplay ni de matchmaking duo, uniquement des trios
– Un système de reliques trop aléatoire et souvent frustrant


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Développeur : FromSoftware
Éditeur : FromSoftware
Genre : Action-RPG, roguelite, coopératif
Date de sortie : 30 mai 2025.

Elden Ring Nightreign

Jouabilité - 7.2
Graphismes - 8.1
Histoire - 6.1
Musique/Audio - 8.2
Ambiance - 8.2

7.6

BON

Elden Ring Nightreign est la tentative audacieuse de FromSoftware de proposer une expérience coopérative plus rapide qui garde l'esprit des jeux originaux. Malgré une performance technique solide, l'absence d'amélioration graphique et le système chaotique de reliques limitent un peu le plaisir. Pourtant, les nouveaux boss impressionnants et les capacités uniques des personnages en font une aventure passionnante pour beaucoup.

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BadSector is a seasoned journalist for more than twenty years. He communicates in English, Hungarian and French. He worked for several gaming magazines – including the Hungarian GameStar, where he worked 8 years as editor. (For our office address, email and phone number check out our impressum)