ACTUALITÉS CINÉMA – Le film d’action brutal de Tom Hardy, Havoc, a enfin débarqué sur Netflix après des années de retard, s’emparant immédiatement de la première place du classement, malgré des avis très partagés de la part des critiques et du public. Le réalisateur Gareth Evans a profité de ces retards prolongés pour profondément repenser son projet initial.
Dans une interview accordée à Film Stories, Evans a expliqué que les quatre années de retard — principalement causées par les grèves des scénaristes et des acteurs à Hollywood — lui ont permis de retravailler minutieusement le montage du film, d’expérimenter différentes approches, et de planifier des reshoots extrêmement ciblés.
“Nous avons terminé le tournage en octobre 2021 et livré une première version du film. Nous étions tous d’accord pour dire qu’il fallait environ une semaine de travail supplémentaire pour clarifier certains fils narratifs. Mais rassembler toute l’équipe au même moment est devenu un casse-tête. Et juste au moment où cela semblait se débloquer, les grèves du WGA et du SAG ont tout stoppé.” a expliqué Evans.
“Tout a été mis en pause pendant sept ou huit mois. Après la fin des grèves, la priorité a été donnée aux projets déjà en cours. Je n’avais jamais vécu une postproduction aussi longue. Cela dit, ce délai nous a donné la possibilité de décortiquer le film, de tester différentes coupes, et de comprendre précisément ce dont nous avions besoin. Ainsi, lorsque nous avons pu reprendre les reshoots, nous savions exactement quoi tourner.” a-t-il ajouté.
Alors que les films d’action sont généralement mieux reçus par le public que par les critiques, Havoc a inversé cette tendance. Le film a débuté avec un score critique de 66 % sur Rotten Tomatoes, mais le score du public n’a commencé qu’à 56 %, avant de chuter rapidement à 48 %.
Malgré ces critiques tièdes, Havoc s’est hissé en tête des films les plus vus sur Netflix. Toutefois, les avis du public sont restés très critiques : beaucoup dénoncent la violence excessive et ininterrompue du film, ainsi que sa photographie si sombre qu’il est souvent difficile de comprendre ce qui se passe à l’écran.
Si la notoriété de Tom Hardy a suffi à attirer un large public, la réception globalement négative soulève des doutes quant à la capacité de Havoc à maintenir son succès dans la durée. Le ton morose et l’omniprésence de la violence semblent avoir rebuté une partie non négligeable des spectateurs.
Source: New York Post
