Yasuke Simulator – Une excellente parodie de l’industrie du jeu AAA

TEST – Ce jeu ne doit pas être pris au sérieux. Il était censé être l’équivalent vidéoludique des mockbusters d’iMovie. Ce qui était Gladiformers pour Transformers (et bien d’autres de Video Brinquedo) est devenu Yasuke Simulator, porté par Assassin’s Creed Shadows. Ce n’est pas un jeu AAA, c’est une parodie. Et comme le jeu est disponible pour une bouchée de pain, on ne peut pas le qualifier d’arnaque.

 

Sachant que l’industrie du jeu vidéo a besoin d’un autre 1983 (au moins au-delà des titres indépendants), on peut se demander pourquoi des jeux comme celui-ci existent.

 

 

Les combats de Yasuke

 

Vous contrôlez le seul samouraï africain (à la peau foncée). Historiquement, nous sommes en 1579 et il est arrivé au Japon avec les Jésuites. Nous rejoignons Oda Nobunaga avec pour objectif d’unifier le Japon. Le jeu se déroule donc dans le Japon féodal, où il faut manier le katana avec style et précision. Bien sûr, les coups les plus puissants ne manqueront pas. Des équipements disséminés dans le monde entier rendront votre héros plus fort. Les développeurs affirment également que le jeu est historiquement fidèle (son nom en dit long : HistoryAccurateDevelopers). Cependant, le jeu présente un défaut. Les développeurs sur Steam affirment que « certains éléments audio et graphiques » ont été créés grâce à l’IA, mais il y a peut-être plus que cela. Le jeu est absurde, soit dit en passant, mais amusant. C’est pourquoi il reçoit d’aussi bonnes critiques, et le fait qu’il ait reçu plus de 1 300 critiques sur Steam en un peu plus d’une semaine (dont 97 % (!!!) positives !) et qu’il soit classé dans la catégorie « extrêmement positive » montre deux choses.

D’une part, cela montre que beaucoup de gens sont lassés du coût, des microtransactions et de l’ignorance concernant la préservation des jeux AAA (Denuvo), et d’autre part, cela suggère que ce jeu est réellement amusant à jouer. Le jeu n’est pas si historiquement fidèle ; par exemple, il y aura des oiyans lorsque vous tuerez des tonnes d’ennemis avec une arme à feu dans un train. Il y a aussi la livraison de tofu, la conduite automobile et des sujets sensibles abordés dans YS. C’est une parodie de l’état actuel du Japon, et on se croirait dans un jeu Saints Row. Il se compose de neuf niveaux, et on peut mentionner ici un de ses points faibles : sa brièveté. On peut y jouer en une heure et demie, et on retrouve une interface et une police de caractères basiques (Unity Engine) à plusieurs endroits. Peu d’efforts ont donc été faits pour le différencier suffisamment des autres produits utilisant le même moteur, mais qui sont plutôt qualifiés de piètres jeux d’asset flips. La bande-son, en revanche, était étonnamment agréable, ce qui peut être l’un des points faibles de ce genre de jeux. D’accord, le doublage est généralement médiocre, mais si l’on ajoute à cela le fait que la version deluxe coûte jusqu’à 1/7 du prix du jeu AAA de base (!!!), la situation est tout autre.

 

 

Combattre un Transformer

 

Ce n’est pas une blague, car nous allons aussi en affronter un, dont les commandes (à pied ou en véhicule) sont un peu mauvaises. Il y a des améliorations possibles. Par exemple, la vitesse de marche arrière des voitures est un tout petit peu lente, mais vraiment très lente. Bon, pas besoin de faire le niveau Big Rigs Over the Road Racing (ce truc apparaîtra sur Steam…), mais c’est quand même un peu ridicule. En parlant de conduite, cette session était plutôt divertissante, mais le jeu aurait peut-être mérité un peu plus. Bloquer peut également s’avérer difficile en présence d’une foule nombreuse, car il n’existe pas de bouton pour cela. Si nous sommes encerclés par une horde, nos chances de survie avec notre katana seront donc limitées. Il faut aussi ajouter qu’en cas de mort, nous devons recommencer le parcours depuis le début. Les véhicules, d’ailleurs, donnent une bonne idée qu’il ne faut pas s’attendre à grand-chose de plus que les bases du moteur Unity, car tout bascule si on ne parvient pas à les maintenir correctement sur la route.

Disons que le dernier boss était vraiment drôle, car sa façon de parler et ses propos sont tout simplement ridicules (dans le bon sens du terme), mais là, on a vu à quel point il faut investir de l’avance pour finalement le vaincre… ils ont exagéré. Mais parlons des raisons pour lesquelles ce jeu reçoit de bonnes critiques : il ne se prend pas au sérieux. Il n’y a pas de Denuvo. Il n’y a pas d’utilisation de compte obligatoire. Il suffit de le télécharger et le jeu démarre. Ce n’est pas un jeu qui va devenir ennuyeux et vous accrocher au cou trop longtemps. En même temps, c’est une bonne parodie, et il est loin d’égaler Assassin’s Creed Shadows en termes de configuration requise, ce qui est déjà une bonne chose en soi, mais Ubisoft est sur une pente descendante pour une bonne raison : l’éditeur français ne fait tout simplement pas de jeux qui suscitent vraiment l’intérêt des joueurs. Où est Sam Fisher ? C’est ce que nous voulons dire…

 

 

Une bonne parodie

 

Yasuke Simulator ne coûte même pas 10 dollars en édition Deluxe. Vous pouvez vous procurer le jeu de base pour moins de 5 dollars. Ça vaut le coup. Et pour ça, il obtient un 7/10, car il n’est pas parfait. Mieux vaut jouer à Yasuke Simulator qu’à un autre titre AAA.

-V-

Pro :

+ Divertissant
+ Bonne bande-son
+ Tellement mauvais qu’il en devient bon

Contre :

– Court
– Plein de bugs mineurs
– Le doublage est nul


Éditeur : HistoryAccurateDevelopers

Développeur : HistoryAccurateDevelopers

Style : Action

Date de sortie : 20 mars 2025

Yasuke Simulator

Jouabilité - 6.7
Graphismes - 6.3
Histoire - 7.6
Musique/Audio - 7.4
Hangulat - 7

7

BON

Voilà comment parodier l’industrie du jeu et son état angoissant.

User Rating: Be the first one !

Spread the love
Avatar photo
Grabbing controllers since the middle of the nineties. Mostly he has no idea what he does - and he loves Diablo III. (Not.)