TEST – Il s’agit d’un jeu de simulation de construction de ville en 3D de Strategy Labs, où l’on ne peut pas se plaindre des bases, mais où l’on peut critiquer pratiquement tous les éléments au-delà. Il présente un certain nombre de problèmes qui font que sa note n’est pas très bonne, c’est donc un titre typique qui sera oublié en peu de temps, car même l’Égypte elle-même n’est pas un concept original.
La vallée du Nil, où l’une des civilisations les plus grandes et les plus durables de l’humanité doit laisser sa marque… non pas en tant que pharaon, mais en tant qu’urbaniste.
D’Inebu-Hedj à Khetyu-Mefkat
Le premier nom d’une colonie sous ce nom ne dit pas grand-chose, nous ajouterons donc simplement qu’il s’agit de Memphis. Les éléments de construction de la ville sont bien conçus, mais visuellement pas aussi “propres” qu’ils devraient l’être, ce qui est important car cela rend le gameplay moins efficace. Il y a une histoire (en partie inspirée d’événements réels), mais elle est prise en charge par un long récit au début des missions. Le problème avec les bases, c’est que BoE n’a pas réussi à les construire de manière à les distinguer des autres titres du genre. Pharaoh: A New Era me vient à l’esprit, et ce n’est pas une coïncidence (et ce n’est pas différent en termes de décor et d’époque), car la structure du gameplay est reprise de là de manière presque un à un. Les ressources 3D et les cartes sont agréables, mais il y a un inconvénient : le jeu nécessite plus de puissance système, et à mesure que votre ville grandit, la fréquence d’images peut chuter jusqu’à un diaporama si vous n’avez pas une configuration suffisamment moderne. Les visuels ont été sacrifiés sur l’autel de l’utilité : l’interface est ennuyeuse, et nous n’avons pas immédiatement les informations dont nous avons besoin (comme la quantité de ressources disponibles dans un endroit donné).
La musique est bonne, et s’inspire assez bien des fondations de l’Égypte ancienne, mais le son est gâché par la prestation ennuyeuse du narrateur et les sons de fond médiocres. Le gameplay, d’ailleurs, est basé sur une bonne disposition des bâtiments, une gestion de la ville orientée vers la production et des missions qui nécessitent des objectifs, donc c’est moins sandbox. Chaque mission a certaines tâches à accomplir, et la plus importante sera de construire des chaînes de production et de maintenir les systèmes qui soutiennent ces chaînes. Des routes commerciales sont établies au sein de la ville, et on parle même de logique d’import/export. Le système de croyances n’est pas en reste. Mais c’est compréhensible, car la BoE voulait être plus crédible. Le pain au lieu de l’or était la monnaie, renforçant le système de troc qui était accepté à l’époque. Il faut aussi prendre en compte les inondations qui se produisent chaque année et les planifier ! Et juste au cas où vous n’aimeriez pas le mode histoire, il y a bien sûr un mode sandbox dans BoE, donc pour ceux qui ne sont pas familiers avec le genre, cela (et les trois niveaux de difficulté) vous donnera une bonne idée de ce dont vous êtes capable et de votre capacité à répondre aux attentes (plutôt élevées) du jeu (sur les niveaux les plus difficiles)…
Problématique à presque tous les niveaux
La difficulté de BoE réside dans la nécessité de planifier soigneusement et efficacement. Cela ne nous pénalise pas, et si la « chaîne de production » tombe en panne quelque part, ce n’est pas automatiquement la fin du jeu, mais ce sera un défi de renverser la situation à partir de là si nous n’avons pas assez de ressources, tout en tenant compte des éléments interconnectés de notre système. Cette flexibilité est une très bonne chose, tout comme la mise à l’échelle des trois niveaux de difficulté. Malgré les beaux visuels, certains bâtiments sont presque indiscernables les uns des autres. Cela gâche l’ambiance. L’autre problème est le manque de grilles, qui n’apparaissent que lorsque vous souhaitez placer un bâtiment quelque part. Cela rend difficile la planification à long terme lorsque vous jouez à des niveaux de difficulté plus élevés.
L’interface aurait été sympa quelques décennies plus tôt, car bien qu’elle fonctionne, elle est dépassée et ressemble trop au monde de BoE. Le menu est un désastre. Les quêtes secondaires sont inutiles avec des demandes aléatoires. Il faut trouver quelque chose, cliquer dessus, mais parfois les choses demandées sont très petites ou il n’y a aucune aide pour la localisation. Ce n’est pas Où est Charlie ?, mais un jeu de construction de ville. Quel est le rapport avec le gameplay ? Et si quelqu’un d’autre veut de l’aide, c’est l’exécution qui pose problème. Il faut cliquer sur plusieurs menus (et la récompense n’en vaut pas vraiment la peine). Cela ne pourrait-il pas être simplifié par une fenêtre contextuelle avec une option oui/non ? Cela aurait été beaucoup plus pratique… et il y a peut-être une raison pour laquelle cela semble trop simplifié à certains endroits et inutilement compliqué à d’autres.
Destruction of Egypt
Builders of Egypt obtient un 6,5/10 car ses défauts le font descendre de la note de 7,5 qu’il aurait méritée, mais la conception de la carte, l’interface, le manque d’ambiance qui en résulte, les graphismes trop sophistiqués et le désavantage de gameplay qui en résulte signifient qu’il ne peut pas obtenir une note plus élevée. Il peut être amusant et assez profond, mais le problème est qu’il n’est pas très original. Il ne se démarque pas des autres titres du genre et tombera donc rapidement dans l’oubli. Si vous aimez le genre, un téléchargement gratuit du prologue est recommandé.
-V-
Pro :
+ Plus de tâches à accomplir dans les niveaux de difficulté les plus élevés, et aucune punition dans les niveaux les plus faciles
+ Le système de construction de ville et de commerce est assez bon
+ Même les débutants peuvent maîtriser les bases
Contre :
– Interface ridiculement mauvaise
– Les graphismes nuisent également au gameplay
– La conception des niveaux est également un peu faible/strong>
Éditeur : Playway S.A.
Développeur : Strategy Labs
Style : construction urbaine
Date de sortie : 8 janvier 2025
Builders of Egypt
Jouabilité - 7.7
Graphismes - 6.8
Histoire - 7.7
Musique/Audio - 5.3
Ambiance - 6.5
6.8
CORREKT
Il y a de bons éléments, mais il y en a tout autant de mauvais, donc ce jeu ne se démarque pas...