Le brutaliste, un sérieux prétendant à plusieurs Oscars, a déjà remporté trois Golden Globes dans des catégories clés (meilleur film, meilleur réalisateur pour Brady Corbet et meilleur acteur pour Adrien Brody). Le film a également reçu 93 distinctions supplémentaires et est nominé pour 287 autres prix. Plusieurs organismes de premier plan de l’industrie l’ont déclaré l’un des meilleurs films de 2024.
Cependant, une controverse a éclaté dans les cercles professionnels lorsqu’on a appris qu’Adrien Brody et Felicity Jones, qui incarnent des personnages hongrois, avaient vu leur accent renforcé grâce à l’intelligence artificielle pour obtenir une plus grande authenticité. De plus, l’IA a été partiellement utilisée pour améliorer les visuels du film.
Le réalisateur Brady Corbet a publié une déclaration pour calmer la tempête, affirmant que l’utilisation de la technologie moderne ne porte pas atteinte aux réalisations artistiques des acteurs et de l’équipe. Les professionnels du cinéma se demandent maintenant si le tollé s’apaisera avant la période de vote des Oscars et si l’Académie américaine acceptera le fait qu’au cours de la troisième décennie du XXIe siècle, l’IA est devenue aussi essentielle à la réalisation cinématographique que les effets numériques.
The Brutalist présente également un choix particulièrement adapté au public : l’inclusion d’un entracte dans le film de trois heures et demie. Cette pause sert à la fois des objectifs techniques et narratifs. Elle permet aux spectateurs de réfléchir et de se ressourcer, en divisant l’histoire en deux parties distinctes. Le premier chapitre suit l’architecte László Tóth (Brody) alors qu’il lutte pour commencer une nouvelle vie dans l’Amérique de l’après-Holocauste, tandis que le second le montre, lui et sa femme (Jones), confrontés au côté le plus sombre du rêve américain.
Corbet a expliqué que la décision d’un entracte n’est devenue évidente qu’après avoir visionné le film dans son intégralité. Il s’est rendu compte qu’une œuvre aussi monumentale nécessitait une brève pause autour de la barre des 100 minutes pour aider le public à absorber l’expérience.
