Parmi les premiers jeux de rôle à suivre la vague lancée par Clair Obscur: Expedition 33, on retrouve une saga vieille de trois décennies. Avec The Legend of Sword and Fairy 4 Remake, le studio chinois s’approprie l’esthétique et certaines idées de gameplay du RPG français.
De nombreuses franchises vidéoludiques sont longtemps restées cantonnées à leur pays d’origine, et The Legend of Sword and Fairy en est un parfait exemple. Lancée en 1995, cette série de jeux de rôle chinois compte aujourd’hui sept épisodes principaux, plus d’une douzaine de spin-offs, ainsi que des films et des jeux de cartes. Alors que le septième opus est disponible depuis déjà quatre ans, UP Software s’attelle désormais au remake du quatrième épisode, l’un des plus appréciés par les fans.
Depuis le milieu des années 1990, la saga occupe une place centrale dans le paysage des RPG en Chine et en Asie, mêlant mythologie xianxia et récits de fantasy riches en émotions. Au sein de l’ensemble de la série, le quatrième volet reste particulièrement mémorable pour la qualité de son scénario et de ses personnages, ce qui confère à son remake une valeur nostalgique évidente, mais aussi un réel potentiel auprès d’un nouveau public.
Le remake de The Legend of Sword and Fairy 4 revient au tour par tour
Bien que le projet ait été officiellement annoncé en 2024, avec la confirmation de l’utilisation d’Unreal Engine 5 et d’un budget plus conséquent, il a fallu attendre récemment pour le voir réellement en action. Le changement le plus marquant concerne le système de combat, qui opère un retour assumé aux origines de la série. Exit le temps réel du septième épisode ou le système hybride du sixième, place ici à des affrontements entièrement au tour par tour.
Ce choix ne rime toutefois pas avec immobilisme. Le jeu s’inspire de titres comme Paper Mario, Lost Odyssey ou encore Mario & Luigi, en intégrant des esquives actives, des contre-attaques synchronisées et une défense manuelle, apportant une dimension plus dynamique aux combats.
Le lien avec Expedition 33 se fait surtout sur le plan de la mise en scène. Sandfall Interactive n’a jamais caché ses influences, et Guillaume Broche a notamment évoqué son admiration pour Lost Odyssey. Ici, ce sont surtout les angles de caméra, les effets visuels, les animations et le ressenti général qui rappellent fortement le RPG français.
Ce n’est pas la première fois qu’un jeu cherche à capitaliser sur le succès médiatique d’un autre. Avec ce remake, la franchise espère trouver sa place dans un marché où les RPG asiatiques ont déjà prouvé qu’il existait un public pour des expériences au tour par tour variées. Reste désormais à voir comment le projet parviendra à concilier fidélité à l’œuvre originale et ouverture vers un public international.
Source : 3djuegos



