TECH ACTUS – Au cours des quatre prochaines années, le fondeur taïwanais prévoit d’augmenter les prix de ses nœuds les plus avancés en raison du boom de l’intelligence artificielle.
La demande pour les tranches de silicium de 2 nm de TSMC a provoqué des tensions sur l’offre, la capacité du géant taïwanais des semi-conducteurs étant déjà entièrement réservée pour encore une année. Profitant pleinement de l’essor fulgurant de l’IA, TSMC a informé ses clients utilisant ses procédés les plus avancés qu’ils devront s’attendre à des hausses de prix sur quatre années consécutives à partir de 2026. Bien que le premier trimestre 2026 soit traditionnellement plus calme, les analystes estiment que ces augmentations permettront à TSMC de maintenir une dynamique solide. Les clients devront toutefois se préparer financièrement, la première vague de hausses devant entrer en vigueur dès le jour de l’An.
Malgré l’augmentation prévue des prix des tranches de silicium inférieures à 3 nm sur quatre années consécutives, les clients de TSMC ne semblent pas prêts à se retirer, même s’ils disposent d’alternatives chez Samsung et de son procédé GAA en 2 nm. TSMC prévoit d’appliquer une hausse de prix à un chiffre en 2026, le montant exact dépendant du volume des commandes et des accords contractuels. Les cabinets d’analyse estiment toutefois que le coût des technologies avancées de TSMC augmentera de 3 à 10 %. Le nœud 3 nm du fondeur, qui devrait atteindre sa capacité maximale et connaître également des pénuries d’ici 2026, enregistrera une hausse de prix d’environ 3 % cette année-là. Grâce à son excellente réputation et à sa fiabilité, TSMC est devenu en quelque sorte victime de son propre succès, la demande liée à l’IA entraînant des pénuries de main-d’œuvre et une explosion des investissements.
Apple, qui aurait été le plus grand client de TSMC en 2024 avec 24 % du chiffre d’affaires total, aurait sécurisé plus de la moitié de la capacité initiale en 2 nm pour ses puces A20 et A20 Pro. Les concurrents tels que Qualcomm et MediaTek n’auraient alors d’autre choix que de se contenter de volumes limités ou de migrer vers le procédé N2P en 2 nm, plus avancé. Pour tenter de répondre à cette demande massive, TSMC a lancé la construction de trois sites dédiés à la production en 2 nm, mais il faudra encore du temps avant que ces installations n’entrent réellement en service.
À terme, cette situation entraînera inévitablement une légère hausse des prix de certains produits.


